IVG : les députés adoptent le délai de 14 semaines au lieu de 12

Par Epoch Times avec AFP
2 décembre 2021 08:03 Mis à jour: 2 décembre 2021 10:19

Mardi 30 novembre, l’Assemblée nationale a de nouveau donné son feu vert à l’extension du délai légal pour pratiquer une IVG à 14 semaines de grossesse au lieu de 12.

La proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement », examinée en deuxième lecture, a été adoptée en fin de soirée par 79 voix contre 36 et 8 abstentions, après des débats souvent houleux.

Le texte avait été adopté en octobre 2020 à l’Assemblée avant d’être rejeté au Sénat, et la suite de son parcours législatif et donc son adoption définitive sous l’actuelle législature restent incertaine.

Le gouvernement, pour sa part, ne s’est pas prononcé, émettant seulement un « avis de sagesse » sur l’ensemble des dispositions du texte, sans engagement ferme de le faire examiner à nouveau au Sénat.

« Des conséquences gynécologiques qui peuvent être graves »

Les adversaires de la mesure ont multiplié les interventions pour souligner, à l’instar de Fabien Di Filippo (Les Républicains), qu’avec la croissance du fœtus entre 12 et 14 semaines « l’acte d’IVG change de nature », avec « des conséquences gynécologiques qui peuvent être graves ».

Plusieurs députés de droite ont plaidé pour un meilleur accès des femmes à l’IVG dans le délai actuel, plutôt que sa prolongation.

Suppression du délai de réflexion de 48 heures

Les députés ont également supprimé le délai de 48 heures entre l’entretien psycho-social et le recueil du consentement à une IVG, une disposition qui a provoqué de nouveaux affrontements.

« Il n’y a pas d’atteinte à la liberté de choix. On ne supprime pas la possibilité de réflexion pour celles qui le souhaitent », a plaidé la co-rapporteure socialiste Marie-Noëlle Battistel.

Philippe Gosselin (LR) a soutenu ce « délai de sérénité, ce temps de recul » et estimé qu’en le supprimant « on s’éloigne de l’esprit et de la lettre » de la loi Veil instituant le droit à l’avortement.

Extension de la compétence des sages‑femmes

Une autre disposition adoptée permet l’extension de la compétence des sages‑femmes, déjà autorisées à pratiquer des IVG médicamenteuses, aux IVG par voie chirurgicale.

Les opposants au texte ont néanmoins réussi à marquer un point en faisant passer des amendements LR vidant de sa substance l’article 2 de la proposition de loi, qui aboutissait à faire disparaître la clause de conscience des médecins spécifique à l’IVG tout en maintenant leur clause de conscience générale pour tout acte médical auquel ils sont opposés.

 


Rejoignez Epoch Times sur Telegram
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.