Jean-Luc Berger : peintre de la lumière et des paysages de la Suisse romande

Par Epoch Times
26 novembre 2017 13:51 Mis à jour: 20 avril 2021 08:45

Jean-Luc Berger est un peintre suisse qui vit dans le canton de Vaud. Né à Fribourg en 1960, il a très tôt montré un intérêt et un talent pour le dessin. Après une formation de graphiste, il travaille dès l’âge de 15 ans dans la publicité et met sa créativité au service de quelques grandes agences de publicité en Suisse romande et en Suisse alémanique. Plus tard, il enseignera la peinture pendant trois ans dans un atelier à Vevey, car en plus de sa formation de graphiste, M. Berger a aussi une formation académique du corps humain, des poses classiques, etc.

Jean-Luc Berger.

Dès 1995, M. Berger a pu se consacrer exclusivement à son art et le promouvoir localement.  Sa technique et son talent pour la peinture figurative ont tout de suite séduit le public et le succès était au rendez-vous. Donc nul besoin pour M. Berger de courir le monde pour exposer ses toiles même s’il reçoit de nombreuses propositions pour exposer à l’étranger, spécialement Paris, Bruxelles et New York. Rencontre.

Aquarelle, huile ou acrylique, Jean-Luc Berger, quel médium utilisez-vous ?
L‘aquarelle et l’acrylique… J’ai remplacé l’huile par l’acrylique car l’acrylique ne sent pas et le résultat est équivalent. Aussi, je pense que ces peintures se conserveront mieux avec le temps.

Chemin des écureuils, aquarelle, Jean-Luc Berger.

Peignez-vous les quatre saisons ?
Oui, évidemment. J’ai même fait une exposition qui s’appelait « Les Quatre saisons ». J’ai cependant une préférence pour l’hiver et l’automne. La saison la moins intéressante à peindre est l’été. L’été, le soleil est trop fort, il écrase toutes les couleurs. On perd le côté intéressant de la lumière en été.

Quels paysages peignez-vous ?
Comme j’habite ici – dans le canton de Vaud –, environ 80-90% de ma production sont des sujets d’ici. Je peins beaucoup de sujet vaudois, des sujets de la Suisse romande car, bien sûr, j’expose à Genève, Neuchâtel et Fribourg et j’aime bien faire des sujets locaux.

Vous avez exposé pour la première fois en 1995. Depuis lors, beaucoup d’expositions ont suivi…
Une fois par an, j’expose dans le canton de Vaud. J’aime bien exposer à La Villa Mégroz à Lutry car c’est non seulement pratique d’accès mais c’est un lieu magnifique.

Que faites-vous en vacances ?

Eh bien, après quelques jours de vacances, j’aime parfois continuer à créer, à griffonner. Un été,  il y a 12 ans, lors de nos vacances familiales en Grèce, dans le pays natal de mon épouse, j’ai commencé une série de dessins au crayon basée sur le mythe de Daphné. [Selon la mythologie grecque, Daphné est la jeune fille qui préféra être changée en laurier plutôt que de céder aux avances d’Apollon.] De là, est née la série de dessins exclusifs des « Belles plantes » qui représente toujours une femme et un arbre. Ces dessins, au nombre d’une quarantaine à ce jour, sont en noir et blanc et pourraient éventuellement faire l’objet d’un livre.

 

Oiseau mouche. Jean-Luc Berger.

En parlant de livres, peut-on retrouver vos œuvres dans une publication ?
Oui, un chapitre m’est consacré dans Le Léman. Regards de peintres contemporains.1
C’est le dernier ouvrage de référence sur les peintres du Léman. Le précédent date des années 1930 ou 1940.

Couverture de l’ouvrage Le Léman. Regards de peintres contemporains. (Éditions Slatkine)

Vous peignez aussi des paysages où la pluie est en vedette…
À ma connaissance, je suis le seul artiste ici qui peint les villes suisses sous la pluie. Il y a 20 ans en arrière, je peignais quasiment tout sur le sujet, maintenant j’ai un peu changé on va dire grâce ou à cause de ces sujets sous la pluie. Parce que naturellement l’aquarelle vous ne pouvez pas la peindre sur le lieu s’il pleut. Alors ces sujets-là, je vais sur place (quand il ne pleut pas) pour voir l’architecture et je fais un dessin relativement précis pour avoir les perspectives et la justesse de l’architecture. Ensuite, je les peins en atelier en imaginant tout le reste. J’imagine la pluie et ajoute les couleurs, peu importe la véracité et je réinterprète les couleurs car l’objectif ce n’est pas que ce soit triste, c’est que ce soit intéressant, beau et brillant. Ceci fait vraiment partie des nouveautés que je fais depuis 3 ans.

En sortant de l’Évêché. Aquarelle, Jean-Luc Berger.

Commentaires de critiques d’art

« Berger travaille ses lumières, comme un compositeur ménage des silences dans sa partition. Tout un art qui met en valeur la vigueur de son trait, la profondeur de ses perspectives… »

« Rien n’est statique dans les œuvres de Berger, bien que les paysages soient étonnamment paisibles, l’intensité est rendue par sa maîtrise des volumes des formes par les jeux de lumières et des ombres…»

« D’années en années, le style s’assouplit, la manière se libère et Berger tient les promesses qu’il nous a laissé entrevoir au début de sa carrière d’artiste-peintre. »

Présentes dans de nombreuses collections privées et publiques, les peintures de Jean-Luc Berger font souvent l’objet de reproduction (cartes postales, revues, emballages, affiches, calendriers, etc…) qui contribuent à rendre ses œuvres populaires et appréciées d’un large public.

Quelques réflexions de l’artiste

« LE PEINTRE FIGURATIF EST ÉGALEMENT UN « CRÉATEUR D’UNIVERS » – « une peinture figurative et en particulier lorsqu’il s’agit d’un paysage, peut grâce à l’atmosphère qu’elle dégage, transcender la réalité, sans avoir à renoncer au plaisir poétique de l’anecdotisme ».

« Le ciel, c’est les yeux d’un tableau. Vous commencez par faire le ciel. Le ciel, c’est le regard. Et après, le reste, tout l’arrière-plan, toute la manière dont on traite la lumière sur l’arrière-plan, cela vous donne le caractère du tableau. »

« Lorsqu’elle est accrochée contre un mur, la peinture figurative devient tableau et ce tableau est une fenêtre supplémentaire qui envoûte le contemplateur et lui permet l’évasion de l’esprit, sans l’obliger à une macération cérébrale afin d’essayer de saisir la pensée de l’artiste. »

Lavaux, une certaine idée de la perfection. Aquarelle, Jean-Luc Berger.

1Préface de Frank Bridel/Chrispeels Erik. Éditions Slatkine, 2009.

« L’arc lémanique, avec sa lumière, son ciel, ses paysages et ses couleurs exceptionnelles  a inspiré les plus grands peintres dont Turner, Courbet, Hodler ou Valloton depuis deux siècles. Leurs tableaux du lac continuent à enchanter le public et occupent une place de choix dans les musées et lors d’expositions qui leurs sont consacrées. Mais qu’en est-il des peintres contemporains ? Erik Chrispeels, originaire des Pays bas et passionné par les paysages des lacs a voulu le savoir et sa recherche a aboutit à ce beau livre, sous forme d’une anthologie qui réunit les peintures de 15 peintres contemporains, dont Jean-Luc Berger, tous de la région lémanique, qui expriment à leur manière le thème lacustre dans leur œuvre depuis des années. » (Préface de Frank Bridel)

Pour en savoir plus :

Exposition du 18 novembre au 10 décembre 2017 à La Villa Mégroz, Rte du Grand-Pont 20, Lutry, Suisse

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