« Nous voyons désormais des hospitalisations de personnes vaccinées depuis plus de six mois », déclare un chef de service de l’hôpital de Perpignan

Par Emmanuelle Bourdy
15 novembre 2021 19:09 Mis à jour: 15 novembre 2021 20:47

Hugues Aumaître, le chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Perpignan, s’alarme en raison de la progression du taux d’incidence dans les Pyrénées-Orientales. Voyant poindre la 5e vague, il souhaite que la campagne de 3e dose de vaccin contre le Covid-19 s’accélère.

« On sait que six mois après la seconde dose de vaccin, les anticorps diminuent »

Le chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Perpignan observe l’arrivée d’une 5e vague et s’en inquiète. « On sait que six mois après la seconde dose de vaccin, les anticorps diminuent », a-t-il déclaré, ainsi que le rapporte L’Indépendant. Selon lui, « il est indispensable d’accélérer cette campagne de 3e dose ». « Nous voyons désormais des hospitalisations de personnes vaccinées depuis plus de six mois. La 3e dose est vraiment une évidence », a-t-il renchéri, précisant qu’il est également prioritaire de « retrouver les gestes barrières ».

Hugues Aumaître se réjouit d’ailleurs de l’annonce faite par le président Emmanuel Macron mardi dernier, quant à l’obligation d’une 3e dose pour les plus de 65 ans afin de valider le passe sanitaire, et ce, à partir du 15 décembre. Le chef de l’État a également annoncé le lancement de la campagne concernant la 3e dose pour les plus de 50 ans, deux décisions qu’Hugues Aumaître considère comme « une évidence ».

« Après deux ans d’épidémie, on n’a pas tiré beaucoup d’expérience »

Hugues Aumaître estime en outre qu’une « situation chronique » s’installe, ainsi que le relate encore L’Indépendant. « On sait que l’on est désormais dans le ‘en même temps’, prendre en charge les cas Covid et poursuivre la prise en charge des autres pathologies. C’est une situation bien plus complexe à gérer », s’inquiète-t-il encore, pointant des établissements « déjà bien pleins de patients touchés par d’autres pathologies ». Il a encore indiqué que pour entamer le long week-end du 11 novembre, il n’y avait qu’« un seul lit covid disponible » et que la pénurie de soignants empêchait d’« ouvrir d’autres secteurs ».

« On est un peu désabusé, car après deux ans d’épidémie, on n’a pas tiré beaucoup d’expérience », se désole encore le chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Perpignan. « On sait qu’avec la hausse du taux d’incidence, les hospitalisations vont mécaniquement augmenter et d’ici 10 à 15 jours les prises en charge en réa », argumente-t-il. « Le privé tarde à jouer le jeu. Et la grippe n’est pas encore là. […] Il faut en profiter pour vacciner en même temps contre le covid et la grippe », conclut-il.


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