La Bourse de Paris s’enfonce avec les banques

Par Epoch Times avec AFP
14 mars 2023 17:52 Mis à jour: 14 mars 2023 18:20

La Bourse de Paris a chuté de 2,9% lundi, sa pire journée depuis le 15 décembre, déstabilisée par les craintes d’une contagion après des faillites de banques américaines, qui ont fait plonger les valeurs du secteur dans le monde.

L’indice vedette CAC 40 a fini à 7011,50 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 20 janvier, après être même passé sous la barre des 7000 points une partie de la séance. Sur les deux séances de vendredi et lundi, le CAC 40 a perdu plus de 4% et aligne désormais cinq séances de baisse « sa plus longue série depuis début décembre » alors que le marché obligataire s’est nettement détendu. Initialement, les Bourses « réagissaient plutôt bien » aux mesures annoncées ce week-end par les autorités américaines pour rassurer sur la stabilité du système bancaire après la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), note Quentin Doulcet, de Myria AM.

Dimanche, les autorités américaines avaient déjà annoncé que les dépôts de SVB allaient être garantis dans leur intégralité et la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, (Fed) s’était engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques pour honorer les demandes de retraits. Mais rapidement, les marchés européens se sont retournés, entrainés par les valeurs bancaires : BNP Paribas et Société Générale ont respectivement lâché 6,80% à 56,15 euros et 6,23% à 23,94 euros, tandis que le Crédit Agricole a perdu 3,07% à 10,68 euros, effaçant en deux séances plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière.

Les banques françaises sont elles exposées ?

Les baisses étaient toutefois plus limitées en fin de journée qu’en milieu de séance, alors que la Banque de France a assuré que les banques françaises « ne sont pas exposées » à la faillite de SVB. « Le problème est que lorsqu’il y a une instabilité financière, on sait que ces mouvements importants peuvent entraîner une casse quelque part », ajoute M. Doulcet. « Les investisseurs retirent leurs billes du jeu en ce moment et préfèrent attendre ».

En conséquence, les valeurs réputées plus sûres attirent les investisseurs, notamment les taux obligataires des États. La dette profite aussi de la perspective de hausses plus limitées des taux directeurs par les banques centrales, en réaction à l’instabilité du système bancaire. Certains, comme le taux américain à deux ans, connaissent des chutes historiques. Le taux français à 10 ans valait 2,80% vers 18H00, contre 3,01% à la clôture vendredi, et même 3,23% une semaine plus tôt.

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