La Commission du 6 janvier annule l’assignation à comparaître de Donald Trump

Par Tom Ozimek
31 décembre 2022 14:33 Mis à jour: 31 décembre 2022 14:33

La Commission restreinte du 6 janvier de la Chambre des représentants a annulé l’assignation à comparaître de Donald Trump, une victoire saluée par son avocate.

Le président de la commission, le représentant Bennie Thompson (Parti démocrate‑Mississippi), a déclaré dans une lettre adressée aux avocats de Donald Trump que la commission abandonnait l’assignation à comparaître émise en octobre exhortant l’ancien président à témoigner et remettre des document concernant l’incident du 6 janvier 2021 au Capitole.

« À la lumière de la fin imminente de notre enquête, la commission spéciale ne peut plus poursuivre les informations spécifiques couvertes par l’assignation à comparaître », a écrit M. Thompson dans la lettre du 28 décembre. La lettre a été envoyé du fait que la commission a terminé son enquête la semaine dernière et a publié son rapport final.

« Par conséquent, par la présente lettre, je retire officiellement l’assignation à comparaître délivrée à l’ancien président Trump et je vous informe qu’il n’est plus obligé de se conformer ou de produire des documents en réponse à ladite assignation. », a ajouté M. Thompson.

« Il a agité le drapeau blanc »

Harmeet Dhillon, une avocate que Trump a engagée après avoir été cité à comparaître, a salué la décision du jury.

« Mon cabinet a décidé de lancer une poursuite contre la Commission spéciale du 6 janvier de la Chambre des représentants du fait d’irrégularités en termes de séparation des pouvoirs afin de bloquer l’assignation illégitime du président Trump visant à l’interroger sur ses activités en tant que président. Suite à quoi, la commission a agité le drapeau blanc et a retiré l’assignation », a déclaré Harmeet Dhillon dans un message sur les médias sociaux tôt ce jeudi.

« Nous étions confiants dans notre victoire au tribunal », a‑t‑elle ajouté, « étant donné le précédent et le refus des présidents par le passé de témoigner au Congrès. La Commission J6 a gaspillé des millions pour une chasse aux sorcières purement politique, un abus total de procédure et de pouvoir ne servant aucun objectif législatif légitime. »

« Je n’ai rien fait de mal »

Trump s’est lui aussi exprimé sur Truth Social.

« Je viens d’être informé que la commission non élue de malfrats politiques a retiré l’assignation à comparaître me concernant au sujet de la protestation du 6 janvier de l’élection présidentielle FRAUDULEUSE de 2020 », a écrit Trump.

« Ils l’ont probablement fait parce qu’ils savaient que je n’avais rien fait de mal, ou qu’ils étaient sur le point de perdre au tribunal. Peut‑être que l’implication du FBI dans le trucage de l’élection a joué dans leur décision. Quoi qu’il en soit, l’assignation à comparaître est ENTERRÉE », a‑t‑il ajouté.

En mentionnant le FBI, Trump fait probablement référence aux révélations explosives des Twitter Files montrant comment l’agence fédérale a œuvré à discréditer les informations divulguées sur l’ordinateur portable de Hunter Biden avant l’élection présidentielle de 2020.

L’ancien président s’est montré très critique à l’égard de la Commission du 6 janvier. Il a qualifié l’enquête de « chasse aux sorcières » partisane et de « faux procès ».

Trump a tenu un rassemblement près de la Maison Blanche le 6 janvier 2021, au cours duquel il a fait des déclarations encourageant ses partisans à marcher vers le Capitole, où le Congrès était en train de certifier les résultats de l’élection présidentielle.

Alors que Trump a appelé à ce que les événements de la journée soient pacifiques, un groupe de personnes a fait une brèche dans le Capitole, ce qui a conduit à une confrontation violente avec les forces de l’ordre.

Les événements de cette journée ont fait l’objet d’un examen et d’un débat approfondis, les adversaires politiques de Trump l’accusant d’avoir fomenté une « insurrection ».

La commission du Congrès chargée d’enquêter sur ces événements a publié son rapport final le 22 décembre, dans lequel elle estime que Trump doit faire face à quatre chefs d’accusation : insurrection, obstruction à une procédure officielle, fausse déclaration au gouvernement fédéral et conspiration en vue de frauder le gouvernement fédéral.

« Nos renvois au pénal étaient fondés sur la gravité de l’infraction, l’importance des acteurs et les preuves dont nous disposions », a déclaré aux journalistes après l’audience le représentant Jamie Raskin (Parti démocrate‑Maryland), un des sept démocrates de la commission.

« Cela me renforce »

Trump a rejeté les renvois au pénal, affirmant dans un post sur Truth Social que les démarches du jury ne pourraient pas l’affaiblir.

« Ces gens ne comprennent pas que lorsqu’ils s’en prennent à moi, ceux qui aiment la liberté se rallient à moi. Cela me renforce. Ce qui ne me tue pas me rend plus fort », a‑t‑il écrit.

Et d’ajouter : « Les Américains savent que j’ai fait pression pour obtenir 20.000 soldats afin de prévenir la violence le 6 janvier, et que je suis allé à la télévision pour dire à tout le monde de rentrer chez soi. »

Il a également comparé les renvois au pénal de la commission à son deuxième procès de destitution, où il a été acquitté en février de l’année dernière après avoir été accusé d’incitation à l’insurrection.

« Les fausses accusations faites par la très partisane commission non élue du 6 janvier ont déjà été soumises, poursuivies et jugées sous la forme de l’Impeachment Hoax #2. J’ai gagné haut la main. À quelqu’un d’autre la double peine ! » a écrit Trump dans un autre message sur Truth Social.

Les renvois au pénal de la commission ne sont pas contraignants pour le département de la Justice et il n’est pas certain qu’il y donne suite.

Trump risque des amendes et jusqu’à 25 ans de prison si le département engage des poursuites et obtient une condamnation.

L’ancien président, qui a récemment annoncé sa candidature pour les présidentielles de 2024, a déclaré que la décision de la Commission du 6 janvier de recommander des poursuites pénales a pour but de le contrecarré le droit de se présenter.

Les tentatives du FBI pour « discréditer » l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden

Une récent lot de Twitter Files montre « l’effort organisé » des agents fédéraux pour cibler les médias sociaux et les organes de presse qui ont fait état de l’ordinateur portable de Hunter Biden avant l’élection de 2020.

« Dans les Twitter Files #7, nous présentons les preuves de l’effort organisé par les représentants de la communauté du renseignement (IC), visant les cadres supérieurs des médias audiovisuels et sociaux, pour discréditer les informations divulguées sur Hunter Biden avant et après leur publication », a écrit Michael Shellenberger, le 19 décembre en introduisant son fil présentant un ensemble de message en internes entre les hauts responsables de Twitter et le FBI en octobre 2020.

Michael Shellenberger a publié des messages en lien avec le portable de Hunter Biden prouvant que le FBI a œuvré pour discréditer l’article explosif du New York Post qui dévoilait tout, empêcher sa diffusion via la plateforme durant plusieurs semaines à l’approche des élections.

« Ce que j’ai rapidement rassemblé, c’est un schéma dans lequel il apparaît que des agents du FBI, ainsi que d’anciens agents du FBI au sein de l’entreprise, se sont engagés dans une campagne de désinformation destinée aux cadres supérieurs de Twitter et de Facebook, ainsi qu’aux cadres supérieurs des organisations de presse, afin de les préparer, de les tenir, de les former à rejeter l’information sur Hunter Biden lorsqu’elle serait publiée », a écrit le journaliste.

Le FBI a nié tout acte répréhensible et, dans une déclaration adressée à Epoch Times, il a indiqué qu’il ne fournissait à Twitter que des informations relatives à une éventuelle « influence étrangère malveillante ».

Au moment où l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden éclatait, non moins de 51 anciens responsables du renseignement publiaient une lettre ouverte affirmant que cette histoire avait « toutes les caractéristiques classiques d’une opération de désinformation russe ». Il a été prouvé par la suite, qu’il n’en était rien.

« Le FBI s’engage régulièrement avec des entités du secteur privé pour fournir des informations spécifiques concernant les activités subversives, non déclarées, secrètes ou criminelles d’acteurs influents étrangers identifiés comme malveillants « , a déclaré un porte‑parole du FBI à Epoch Times par courriel.

« [Ces informations] ne sont pas choisies en fonction du contenu d’un message ni d’un narratif particulier. Après que le FBI les a notifiées, les entités du secteur privé prennent indépendamment leurs décisions sur les mesures à prendre, le cas échéant, pour leurs clients. »

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