La communauté chinoise trouve de l’espoir et un sens dans le message du Nouvel An lunaire publié par le fondateur du Falun Gong

Par Dorothy Li
15 février 2023 15:52 Mis à jour: 29 mars 2023 07:14

Autrefois, lorsque les Chinois s’interrogeaient sur le sens de la vie, ils se tournaient vers les classiques de Confucius ou portaient leurs questions dans les monastères et les temples.

Mais cette tradition n’est plus suite aux campagnes menées depuis des décennies par le régime communiste dans le but d’éradiquer les croyances traditionnelles et les remplacer par les idéologies marxistes‑léninistes du matérialisme et de l’athéisme. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui, en Chine, ont rejeté les valeurs traditionnelles et sont obsédés par le profit personnel, croyant totalement dans le matérialisme et la science.

« La vérité juste que nous recherchons, il est difficile de la trouver dans la science », explique Li Mianying, philosophe et entrepreneur chinois ayant récemment emménagé aux États‑Unis.

« À force de poursuivre la science et la technologie les êtres humains sont au bord de la destruction », poursuit‑il. La science moderne a entraîné le rejet des croyances traditionnelles et des valeurs morales. « Au fur et à mesure que la science et la technologie se développent, nous risquons de nous détruire nous‑mêmes bien avant de détruire la terre. »

Alors, où les gens peuvent‑ils trouver le but de la vie ? L’immigrant chinois a trouvé un éclairage dans un article récent, « Pourquoi l’humanité existe‑t‑elle ? », écrit par M. Li Hongzhi, le fondateur de la discipline spirituelle traditionnelle du Falun Gong. Cet article est un message de la part de M. Li à l’occasion du Nouvel An lunaire.

« [L’article] est non seulement important pour la culture chinoise, mais aussi pour l’humanité entière », explique Li Mianying, qui n’a aucun familial lien avec l’auteur.

« Pourquoi Marx a‑t‑il insisté sur le fait que l’essence du monde est matérielle et a nié le monde spirituel ? Ce n’est pas une question de science ou de philosophie. Marx voulait utiliser [le matérialisme] pour nier la compassion, la spiritualité et Dieu. »

Après des décennies de campagnes communistes, la majorité de la population chinoise ne montre plus de respect pour le divin. Aujourd’hui, les gens vont prier dans les temples pour obtenir de l’argent et non pour se repentir de leurs erreurs avec un cœur sincère et respectueux envers le Bouddha. « Le sens profond de la religion a été modifié. »

Pour cette raison, l’apparition du Falun Gong en Chine en 1992 représentait « un tournant très important » pour le pays. Cela marquait une renaissance de la culture et de la civilisation chinoises.

Pratiquants de Falun Gong à Hong Kong, le 27 avril 2019. (Dale de la Rey/AFP via Getty Images)

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est ancré dans les systèmes de croyances traditionnels chinois. Ils impliquent un perfectionnement moral menant à l’illumination. Composée d’exercices méditatifs lents et d’enseignements moraux basés sur les principes de la vérité, de la compassion et de la tolérance, la pratique a rapidement attiré des personnes de tous les horizons, des villageois aux professeurs d’université.

En 1999, sept ans après sa première diffusion, on estime que 70 à 100 millions de personnes pratiquaient le Falun Gong à travers le pays.

Bien que Li Mianying n’ait pas repris la pratique, il continue à lire les livres du Falun Gong, car il a est fasciné par la vision de l’univers de M. Li Hongzhi.

Un sens aux difficultés de la vie

Tammy est hongkongaise d’origine. C’est une mère de famille qui a maintenant emménagé à Toronto. Dans les rues de la florissante de métropole d’Asie de l’Est, elle voyait souvent des centaines de pratiquants défiler.

Tammy savait qu’ils réclamaient la fin de la persécution en cours en Chine. En 1999, le dirigeant Jiang Zemin, a perçu la popularité croissante du Falun Gong comme une menace au contrôle du Parti, et a ordonné une persécution brutale dans le but de l’éradiquer. Ce qui a conduit à l’emprisonnement de millions de pratiquants, certains ont subi des lavages de cerveaux, d’autres la torture. Un certain nombre ont été victimes de prélèvements forcés d’organes.

Heureusement, la persécution n’a pas atteint Hong Kong où les gens sont toujours libres de pratiquer le Falun Gong.

Fanfare Tianguo du Falun Gong à Hong Kong, le 10 mai 2015. (Epoch Times)

Bien que Tammy ait souvent vu des pratiquants protester pacifiquement contre la persécution à Hong Kong, elle ne comprenait pas bien ce qu’était la pratique jusqu’à l’année dernière, lorsqu’elle s’est installée au Canada et a personnellement échangé avec un pratiquant de Falun Gong, qui était le parent d’un camarade de classe de son fils.

Tammy n’est pas une pratiquante de Falun Gong. Elle a cependant lu l’article de M. Li. Elle explique que le texte a résolu de nombreuses énigmes auxquelles elle tentait de répondre.

« Pourquoi y a‑t‑il des difficultés dans la vie humaine ? C’est parce que les gens sont amenés à se tempérer à travers l’expérience et peuvent ainsi s’élever. »

Cette maman d’un petit garçon de 6 ans s’est exprimée pour Epoch Times en utilisant uniquement son prénom, par crainte des représailles du Parti communiste chinois.

Dans l’article, M. Li explique que l’univers passe par le processus de « formation, stabilité, dégénérescence et destruction », tout comme les êtres humains connaissent « la naissance, le vieillissement, la maladie et la mort », et que le monde humain est actuellement dans la dernière période de la phase de destruction.

Tammy admet que la manière dont l’univers est décrit lui a beaucoup parlé. Elle a vu comment le Parti communiste chinois, ces dernières années, a transformé Hong Kong en une ville de Chine continentale comme les autres. En 2019, pendant des mois de manifestations massives en faveur de la démocratie, Tammy a observé des policiers battre et tirer des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des manifestants non armés, selon les directives de Pékin.

Police antiémeute à Hong Kong, le 11 novembre 2019. (Anthony Kwan/Getty Images)

Des scènes aussi sanglantes l’ont attristée. « [Je pensais que] la police était censée faire respecter la justice. C’est pourquoi j’étais si déçue. J’ai même eu l’impression que la droiture avait été réduite à néant. »

Mais l’article de M. Li lui a redonné de l’espoir. Elle s’est sentie soulagée en comprenant que la souffrance humaine existe pour des raisons profondes.

« Tout est arrangé par les êtres divins. En traversant des épreuves, nous pouvons accumuler des vertus et nous élever par la pratique spirituelle, et ainsi quitter ce bas niveau humain. »

Le « seul désir » de l’humanité

Les explications de M. Li sur les raisons de gagner ou de perdre dans la vie ont également impressionné Huang Yong‑he, propriétaire d’une clinique de médecine traditionnelle chinoise dans la ville de Tainan, à Taïwan.

Dans le passé, M. Huang s’est souvent demandé d’où venait ses capacités. À l’âge de 13 ans, lorsqu’il a terminé l’école primaire, il a commencé à aider son père à s’occuper de la clinique. Son père était un praticien accompli en médecine traditionnelle chinoise.

La première étape a été d’apprendre des centaines de plantes et d’herbes médicinales, une tâche extrêmement difficile. Mais M. Huang l’a fait en éprouvant une grande facilité. Son cerveau intégrait spontanément le nom et les effets de toutes les herbes. Il mémorisait les informations beaucoup plus rapidement que les autres.

« Les talents sont aussi une sorte de ‘bénédictions et de vertus’ qui ont été accumulées dans des vies antérieures », pense‑t‑il.

Huang Yong-he  prépare un pansement aux herbes. (Epoch Times)

En regardant sa vie, M. Huang réalise que des êtres divins ont pris soin de lui depuis toujours. Les patients de sa clinique peuvent aussi avoir été arrangés par le Ciel.

M. Huang est heureux d’aider les autres depuis tant d’années. Bien qu’il ne s’attende pas à être récompensé, il éprouve un sentiment d’accomplissement.

« J’avais l’habitude de penser que le sens de la vie était de travailler dur, de s’épanouir, de gagner de l’argent et de préparer sa retraite. »

« Après avoir lu l’article de M  Li, je crois vraiment que peu importe la richesse et l’influence que nous avons dans ce monde. À quoi cela sert‑il si nous ne pouvons pas remonter au Ciel ? »

« Dans ce monde laïc, l’humanité souffre, expie ses péchés tout en aidant les autres et en accumulant des bénédictions et des vertus. Nos ambitions terrestres ne correspondent pas à notre but ultime. Retourner au ciel, voilà notre véritable aspiration ! »

Luo Ya, Yang Xinwen et Yu Yuan ont contribué à cet article.

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