La couverture des agissements du PCC par le New York Times est « déformée » et a probablement coûté des vies, selon un rapport

Selon un nouveau rapport, la publication a ignoré les graves atrocités commises par le PCC en matière de droits de l'homme à l'encontre du Falun Gong et a répété la propagande du régime à l'encontre du groupe persécuté

Par Petr Svab
1 avril 2024 20:50 Mis à jour: 2 avril 2024 04:53

Le New York Times a ignoré, minimisé ou déformé des pans entiers des violations des droits de l’homme en Chine, selon un nouveau rapport qui affirme que les manquements à l’intégrité journalistique du journal ont probablement coûté des vies en faussant le débat politique et en soutenant la propagande déshumanisante du régime.

« Non seulement les souffrances des victimes sont généralement traitées avec silence et indifférence, mais, plus grave encore, lorsqu’elles sont rapportées, les articles sont truffés de fausses déclarations, d’inexactitudes et de franche hostilité, faisant preuve d’un degré choquant de manque de professionnalisme et de partialité », indique le rapport, publié le 21 mars par le Falun Dafa Information Center (FDIC), (Centre d’information sur le Falun Dafa), une organisation à but non lucratif qui se consacre à la surveillance des persécutions subies par les personnes qui pratiquent le Falun Gong en Chine.

Le PCC a décidé d’éradiquer le Falun Gong en 1999, après qu’une enquête gouvernementale a révélé que le nombre de pratiquants du Falun Gong était  supérieur au nombre de membres du PCC.

En dépit de son expertise autoproclamée en matière d’interprétation des développements en Chine, la couverture de la situation du Falun Gong par le New York Times a été « honteuse », selon le rapport.

Comparaison du nombre d’articles du New York Times sur le Falun Gong avec le nombre d’articles sur les Tibétains et les Ouïghours de 2009 à 2023, selon un rapport du Centre d’information sur le Falun Dafa.

L’impact des reportages déformés du Times et la manière irresponsable dont il traite les pratiquants du Falun Gong, les considérants comme des « victimes indignes », ont contribué à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces actes et ont privé leurs victimes d’un soutien international vital. Le résultat est sans aucun doute une augmentation des souffrances et des pertes humaines dans toute la Chine continentale », peut-on lire dans le rapport.

Cela ne veut pas dire que le journal a ignoré les violations des droits de l’homme commises par le PCC dans son ensemble, note le rapport. En ce qui concerne les minorités ethniques telles que les Tibétains et les Ouïghours, « le New York Times a consacré des ressources importantes, de l’attention et de l’espace dans ses colonnes à ces récits ».

Mais lorsque l’histoire concerne le Falun Gong, « le point de vue du journal est étonnamment différent ».

Le New York Times a qualifié les conclusions du rapport de « catégoriquement fausses ».

À lire aussi :

Non content de faire le jeu du PCC depuis des années, le New York Times s’attaque désormais à Shen Yun

 

Répéter carrément la propagande

Au cours des 25 dernières années, la majorité des articles du New York Times sur le Falun Gong ont été négatifs ou inexacts, avec l’utilisation courante d’étiquettes péjoratives qui reprennent la propagande anti-Falun Gong du PCC, selon le rapport.

Dans des dizaines d’articles, le journal a décrit le Falun Gong comme un « culte diabolique », une « secte diabolique », un « culte » ou une « secte ».

Dans certains cas, le journal a indiqué que l’étiquette « secte » provenait du PCC, mais sans donner plus d’explications sur la véracité de cette affirmation. Dans d’autres cas, il a attribué l’étiquette de sa propre voix.

Les spécialistes de la religion chinoise, les chercheurs en matière de droits de l’homme et même les journalistes qui ont tenté d’évaluer la véracité de l’étiquette ont conclu qu’elle n’était pas justifiée.

Ian Johnson, auteur d’une série de rapports sur le Falun Gong pour le Wall Street Journal en 2000, a observé que la pratique « ne répondait pas à de nombreuses définitions courantes d’une secte ».

« Ses membres se marient en dehors du groupe, ont des amis à l’extérieur, occupent des emplois normaux, ne vivent pas isolés de la société, ne croient pas que la fin du monde est imminente et ne donnent pas de sommes d’argent importantes à l’organisation. Plus important encore, le suicide n’est pas accepté, pas plus que la violence physique », a-t-il écrit.

« Le Falun Gong est au fond une discipline apolitique, tournée vers l’intérieur, qui vise à se purifier spirituellement et à améliorer sa santé. »

Le New York Times a publié une section intitulée « China Rules (La Chine règne en maître) » dans son édition du 25 novembre 2018. La section comprenait des caractères chinois géants sur fond rouge et un rapport élogieux sur le PCC, tout en diminuant simultanément les États-Unis. (Samira Bouaou/Epoch Times)

Alors que d’autres médias, comme le Washington Post et le Wall Street Journal, ont mené des enquêtes sur le terrain concernant la persécution du Falun Gong, la première couverture du New York Times a été réactive et superficielle en comparaison, « s’appuyant presque entièrement sur des déclarations de sources gouvernementales chinoises ou sur des manifestations ostentatoires pour alimenter sa couverture de l’actualité », selon la FDIC.

Répéter la propagande du régime est imprudent et dangereux, souligne le rapport, citant le rapport d’Amnesty International, qui indique que « la campagne officielle de dénigrement du Falun Gong dans la presse officielle chinoise a créé un climat de haine contre les pratiquants du Falun Gong, ce qui pourrait encourager des actes de violence à leur encontre ».

D’autre part, seuls 3% environ des articles du New York Times sur le Falun Gong comprenaient la description la plus élémentaire de la pratique – ses principes fondamentaux de vérité, de compassion et de tolérance.

Le rapport met en lumière deux exceptions notables à la tendance du journal à produire des reportages biaisés: Andrew Jacobs, qui ne couvre plus la Chine pour le journal, a rédigé un rapport en 2009 sur le sort de plusieurs détenus de Falun Gong et de survivants de la torture, et un autre en 2013 après la découverte d’une note  écrite par un détenu d’un camp de travail chinois dans un produit Kmart aux États-Unis.

Selon un rapport du Centre d’information sur le Falun Dafa, le nombre d’articles faisant référence à l’emprisonnement, à la détention ou à l’arrestation dans le titre ou le paragraphe de tête du New York Times pour les articles sur le Falun Gong par rapport aux articles sur les Tibétains et les Ouïghours entre 2009 et 2023.

Mensonges sur l’envergure du mouvement

Avant le début des persécutions du PCC, de nombreux médias occidentaux et chinois, dont l’Associated Press et le New York Times, ont rapporté que le Falun Gong comptait 70 ou 100 millions de pratiquants, attribuant généralement ces chiffres à l’Administration des Sports de l’État chinois. L’Administration des Sports avait mené une enquête approfondie sur le Falun Gong à la fin des années 1990.

Les pratiquants du Falun Gong eux-mêmes n’avaient aucun moyen de confirmer ces chiffres, puisque la pratique n’enregistre pas d’adhésions, fait remarquer la FDIC.

Cependant, lorsque les persécutions ont commencé, le PCC a eu intérêt à présenter le Falun Gong comme un mouvement marginal. Il a affirmé qu’il n’avait jamais eu plus de 2 millions de pratiquants. Ce chiffre n’a jamais été étayé par des preuves.

Le New York Times a toutefois commencé à utiliser sans esprit critique le chiffre de 2 millions. Il est allé plus loin en suggérant que le chiffre de 70 millions avait été inventé par le Falun Gong, ignorant même son propre article datant de quelques années auparavant, comme l’indique le rapport de la FDIC.

Des pratiquants de Falun Gong font les exercices de la pratique à Guangzhou, en Chine, avant le début des persécutions en juillet 1999. La bannière indique « site d’enseignement libre des exercices du Falun Dafa ». (ClearWisdom.net)

En 2002, le New York Times a déclaré que le Falun Gong avait été « anéanti » et qu’il ne s’agissait donc pas d’un sujet digne d’intérêt. Mais il s’est avéré que c’était encore une fois de la propagande du PCC.

L’organisation à but non lucratif Freedom House, basée à Washington, a estimé en 2017 qu’il y avait entre 7 et 20 millions de pratiquants du Falun Gong en Chine.

« Malgré une campagne de 17 ans du Parti communiste chinois (PCC) pour éradiquer le groupe spirituel, des millions de personnes en Chine continuent de pratiquer le Falun Gong, y compris de nombreuses personnes qui ont adopté la discipline après le début de la répression. Cela représente un échec frappant de l’appareil de sécurité du PCC ».

Au fur et à mesure que les preuves des brutalités contre le Falun Gong s’accumulaient, le New York Times les a pratiquement ignorées, selon la FDIC.

En 2016, Didi Kirsten Tatlow, journaliste au New York Times, a rencontré plusieurs médecins greffeurs chinois et a surpris par hasard leur conversation laissant entendre que les prisonniers de conscience étaient utilisés en Chine comme source d’organes pour les greffes. À cette époque, certains avocats et chercheurs spécialisés dans les droits de l’homme avaient déjà rassemblé des preuves substantielles indiquant que le PCC tuait effectivement des prisonniers de conscience pour alimenter son industrie de la transplantation en plein essor, et que la cible principale était le Falun Gong.

Après avoir rédigé deux articles sur les controverses relatives aux transplantations d’organes en Chine, qui abordaient la question du prélèvement forcé d’organes, Didi Kirsten Tatlow a voulu approfondir la question, mais elle a déclaré que ses rédacteurs en chef l’en ont empêchée.

L’immeuble du New York Times à New York, le 31 août 2021. (Samira Bouaou/Epoch Times)

« J’ai eu l’impression que le New York Times, mon employeur à l’époque, n’était pas favorable à ce que je poursuive ces articles [sur les abus en matière de transplantation d’organes]. Alors qu’il avait d’abord toléré mes efforts, il m’a empêchée de continuer », a-t-elle témoigné en 2019 devant le Tribunal de la Chine (China Tribunal), un groupe d’experts indépendants qui a examiné les preuves du prélèvement forcé d’organes.

Le Tribunal a conclu en juin 2019 que « le prélèvement forcé d’organes [avait] été commis pendant des années dans toute la Chine à une échelle significative et que les pratiquants du Falun Gong [avaient] été l’une – et probablement la principale – des sources d’approvisionnement en organes. »

Le jugement final du groupe d’experts a suscité une avalanche de reportages dans The Guardian, le New York Post, par l’agence de presse Reuters, à la chaîne de télévision Sky News et des dizaines d’autres.

« Le New York Times, en revanche, est resté silencieux », note la FDIC.

Pourcentage d’articles sur le Falun Gong publiés par le New York Times qui sont inexacts ou dont le ton est négatif, selon un rapport du Centre d’information sur le Falun Dafa.

Hostile

Ces dernières années, la couverture du Falun Gong par le journal est devenue « ouvertement hostile ».

En 2020, jouant sur la ferveur antiraciste de l’époque, le journal a affirmé que le Falun Gong interdisait les mariages interraciaux, ce qui est manifestement faux puisque les mariages interraciaux sont courants parmi les pratiquants du Falun Gong.

Les articles décrivaient également le Falun Gong comme « secret », « extrême » et « dangereux » sans prendre la peine d’étayer ces affirmations, selon le rapport.

La brutalité de la persécution, quant à elle, a été minimisée et considérée comme de simples accusations. Les efforts déployés par le Falun Gong pour les contrer ont été qualifiés de « campagne de relations publiques ».

Un article paru en 2020 passe sous silence les décennies de répression sanglante en une seule phrase : « Le groupe (…) accuse [le PCC] de torturer les pratiquants du Falun Gong et de prélever les organes des personnes exécutées. »

La persécution a en fait été largement documentée, notamment dans des dizaines de rapports des Nations unies, du département d’État américain, d’Amnesty International et de Freedom House, indique la FDIC.

Le représentant Zachary Nunn (Parti républicain-Iowa) parle lors d’une audience sur les prélèvements forcés d’organes par le Parti communiste chinois (PCC) devant la Commission Congressional-Executive sur la Chine à Washington le 20 mars 2024. (Madalina Vasiliu/Epoch Times)

Epoch Times a appris que le New York Times prépare actuellement un article à charge contre Shen Yun Performing Arts, une compagnie de danse et de musique classiques chinoises créée par des pratiquants du Falun Gong.

Shen Yun est depuis longtemps une épine dans le pied de Pékin, car elle dépeint la persécution du Falun Gong dans certaines de ses pièces de danse et déclare ouvertement que ses spectacles présentent « la Chine avant le communisme ».
Un article du New York Times sur la compagnie « sera probablement le rêve du PCC devenu réalité », a commenté Larry Liu, directeur adjoint de la FDIC.

Contraste

Le traitement du Falun Gong par le New York Times contraste avec sa démarche concernant d’autres violations des droits de l’homme en Chine, en particulier la persécution des Tibétains et de la minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang, indique le rapport de la FDIC.

Entre 2009 et 2023, le journal a publié plus de 200 articles sur la question ouïghoure, plus de 300 sur le Tibet et 17 sur le Falun Gong.

La qualité de la couverture diverge aussi considérablement. En ce qui concerne les Tibétains et les Ouïghours, le journal a largement rendu compte des méthodes de répression, des conditions des établissements de détention, et de l’histoire des victimes sur le plan individuel. Cette couverture a été soulignée par des dizaines d’éditoriaux ou d’articles d’opinion.

Au cours de la même période, le New York Times n’a publié aucun éditorial, aucun article d’opinion, aucune colonne – pas même une lettre à la rédaction – sur la persécution du Falun Gong.

« Ce n’est pas parce qu’aucune tentative de soumission n’a été faite », précise la FDIC.

Les articles sur les Tibétains et les Ouïghours « méritaient une telle couverture et l’attention internationale, tout en comportant des risques pour les journalistes et les sources du Times« , indique le rapport.

« De ce point de vue, le contraste avec les reportages du journal sur le Falun Gong est frappant. Même lorsque le Times a parlé de la persécution du Falun Gong, il n’a généralement pas mis l’accent sur l’aspect humain et personnel comme dans les exemples ci-dessus. »

Maria Case, porte-parole du New York Times, a qualifié les conclusions du rapport de « catégoriquement fausses ».

« Nous avons fait des reportages approfondis et indépendants sur le mouvement Falun Gong pendant plus de deux décennies, notamment en révélant des récits d’abus dans les camps de travail chinois, en couvrant le débat autour du don forcé d’organes en Chine et en examinant son influence mondiale croissante, en particulier dans les médias et la politique américains », a-t-elle écrit dans un courrier électronique.

La FDIC s’est opposée à ces propos.

« Notre étude a analysé attentivement et minutieusement la couverture du New York Times et a constaté l’utilisation systématique d’étiquettes inexactes et péjoratives qui dénigrent la pratique et ses pratiquants, ainsi que des lacunes flagrantes dans la couverture, en particulier au cours de la dernière décennie », a déclaré Levi Browde, directeur général de la FDIC. Telle est la réalité de la couverture du Falun Gong par le journal, qui est loin d’être ce que l’on pourrait raisonnablement qualifier d’ « approfondie ».

Comparaison entre le nombre d’articles du New York Times sur le Falun Gong et le nombre cumulé de décès de pratiquants du Falun Gong dus à la persécution en Chine, selon un rapport du Falun Dafa Information Center.

Vertu de façade

Malgré ses échecs répétés, le New York Times a déployé des efforts considérables pour étendre sa présence en Chine et pénétrer le marché chinois.

En 2001, Arthur Sulzberger Jr, alors éditeur du New York Times, a conduit une délégation de rédacteurs et d’éditeurs du journal à Pékin, où ils ont négocié avec le PCC le déblocage du site web du journal en Chine. Quelques jours après la publication par le journal d’une interview flatteuse de Jiang Zemin, alors dirigeant du PCC, le site web a été débloqué.

Comme l’a rapporté le Washington Post, c’est Jiang Zemin qui a personnellement lancé la campagne pour « éradiquer » le Falun Gong, contre la volonté d’autres hauts responsables du PCC.

Le site web du New York Times n’a ensuite pas été bloqué jusqu’en 2012, lorsque le journal a irrité le régime en publiant un article sur la fortune familiale du premier ministre chinois de l’époque, Wen Jiabao.

Malgré le durcissement des règles relatives aux médias sous l’actuel dirigeant du PCC, Xi Jinping, le journal conserve des bureaux à Pékin et à Shanghai.

Du point de vue des intérêts du journal en Chine, critiquer les violations des droits de l’homme dans les régions lointaines du Tibet ou du Xinjiang pourrait être considéré comme relativement « sûr », selon Trevor Loudon, expert des régimes communistes.

Nombre d’articles d’opinion dans le New York Times sur le Falun Gong comparé au nombre d’articles sur les Tibétains et les Ouïghours entre 2009 et 2023, selon un rapport du Falun Dafa Information Center.

C’est une vertu de façade: « Vous voyez, nous défendons les droits de l’homme ». Mais pas sur le sujet du Falun Gong parce que cela offenserait vraiment le PCC. Le PCC en piquerait une crise », explique-t-il.

Si la dénonciation des abus commis à l’encontre des Tibétains ou des Ouïghours suscite l’indignation à l’étranger, elle ne provoque que peu d’instabilité à l’intérieur du pays, selon Trevor Loudon, car ces minorités ethniques n’ont qu’une influence limitée au cœur de la Chine.

Le Falun Gong, en revanche, est « enraciné dans la culture chinoise », ce qui lui confère un intérêt évident.

« Les Chinois ne vont pas adopter l’islam demain. Les Chinois ne vont pas adopter le bouddhisme tibétain. Mais des millions de Chinois éprouvent une certaine sympathie pour le Falun Gong. »

Il est également plus facile pour le PCC d’utiliser la propagande contre les minorités ethniques parce qu’il peut leur attribuer des étiquettes avec des dimensions politiques claires. Dans le cas des Tibétains, il s’agit de « séparatistes », tandis que les Ouïghours sont décrits comme des « terroristes ».

Les pratiquants du Falun Gong, en revanche, sont pour la plupart des Chinois ordinaires, dispersés dans toutes les couches de la société. Leur seule revendication politique a été de demander au régime de mettre fin aux persécutions, explique Trevor Loudon.

Un policier chinois s’approche d’un pratiquant de Falun Gong sur la place Tiananmen à Pékin, alors qu’il tient une bannière sur laquelle figurent les caractères chinois de « vérité, compassion et tolérance », les principes fondamentaux du Falun Gong. (Avec l’ aimable autorisation de Minghui.org)

« Les Chinois ne peuvent pas dire que les Falun Gong sont des séparatistes. Ils ne peuvent pas dire que ce sont des terroristes. Ils ne peuvent pas dire qu’ils sont politiques, vraiment. Tout ce qu’ils peuvent dire, c’est qu’ils sont bizarres ou fous ».

Si le New York Times couvrait largement le Falun Gong d’une manière humanisante, il s’attaquerait directement au mur de propagande du PCC, estime Trevor Loudon. Et cela remettrait en cause la légitimité du régime dans le domaine culturel.

« Le PCC prétend être l’héritier de la culture chinoise. Le Falun Gong est un rival et offre une vision très différente », affirme-t-il.
« Bien que le Falun Gong ne soit pas politique, il a une vision très claire de ce qu’est la véritable culture chinoise, et non la fausse version que le PCC aime promouvoir. »

Et si ?

Le rapport de la FDIC conclut en posant plusieurs questions.

« Et si le Times avait continué à raconter l’histoire du Falun Gong — honnêtement, complètement et avec sympathie, comme il le fait pour les Ouïghours et les Tibétains — au monde entier, alors même que les récits d’atrocités s’accumulaient et malgré l’influence croissante du PCC sur la scène internationale ?

« Combien de familles chinoises pourraient ne pas être séparées ? Combien de pratiquants du Falun Gong pourraient être encore en vie ? »

Plus généralement, le rapport pose la question suivante : si le journal, avec son influence unique de « mise à l’ordre du jour », avait couvert la question du Falun Gong « dans toute son ampleur », cela aurait-il incité la communauté internationale à prendre des mesures plus décisives « pour contrer ces abus et mettre un frein aux excès du PCC » ?

« Les entreprises étrangères et les décideurs politiques auraient-ils pris conscience plus tôt des risques liés aux relations commerciales avec le PCC ?

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.