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Alerte info

Tempête Benjamin

La France se prépare à être balayée : sept départements placés en vigilance orange

La façade atlantique s’apprête à affronter un nouvel épisode météorologique de grande intensité. Ce jeudi 23 octobre, la tempête « Benjamin » frappera plusieurs départements du littoral français, provoquant de fortes rafales de vent et un important risque de submersion marine.

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Illustration - Le phare du Four à Porspoder, dans l'ouest de la France, le 2 novembre 2023, alors que la tempête Ciaran s'abattait sur la région.

Photo: DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Météo-France a placé sept départements en vigilance orange, dont six pour le vent violent et quatre pour le phénomène de vagues-submersion. L’organisme met en garde contre des conditions particulièrement dangereuses sur la façade atlantique et le littoral de la Manche.
L’épisode tempétueux, qualifié par certains experts de « bombe météorologique » en raison de la rapidité de creusement de la dépression, mobilise les autorités locales. Préfets, services maritimes et de sécurité civile se préparent à d’éventuelles coupures d’électricité, chutes d’arbres et perturbations dans les transports.
Des messages d’alerte ont été diffusés dans les zones côtières dès ce mercredi soir, alors que le vent commence déjà à se lever sur la Vendée et la Charente-Maritime.

Des rafales jusqu’à 130 km/h attendues

Selon Météo-France, « la tempête Benjamin va se creuser en entrée de Manche et occasionner de violentes rafales et de fortes vagues à la côte lors de son passage dès la fin de nuit de mercredi à jeudi ». Les prévisions font état de pointes pouvant atteindre 130 km/h localement sur les côtes atlantiques, et jusqu’à 110 km/h dans l’intérieur des terres.
Les sept départements en vigilance orange sont la Manche, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Seine-Maritime. Les six premiers sont concernés par la vigilance « vent », tandis que la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Seine-Maritime le sont également pour le risque de « vagues-submersion ». Dans son bulletin, Météo-France avertit qu’« une aggravation du niveau de vigilance vers le niveau rouge est possible si les rafales dépassent les seuils attendus » selon Le Monde.

Une dépression rapide et profonde

D’après les analyses du site Météo-Paris, la dépression se creusera dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 octobre sous les 975 hPa en Mer du Nord, générant un noyau de vents violents concentrés au sud du système dépressionnaire. Ce schéma météorologique typique des tempêtes d’équinoxe devrait balayer tout l’Ouest du pays, épargnant à peine la façade méditerranéenne.
« C’est une dépression très dynamique, avec un front froid actif et un fort gradient de pression », explique un météorologue de Météo-France cité par Le Monde (Le Monde). Sur les côtes de la Manche et de l’Atlantique, les rafales pourraient varier entre 100 et 120 km/h, tandis que l’intérieur des terres enregistrerait des vents de 90 à 110 km/h. Les océanographes redoutent aussi un « effet de surcote » en raison de la concomitance entre les pleines mers et l’arrivée des bourrasques, susceptible d’entraîner des inondations ponctuelles des zones basées à faible altitude.lemonde

Risques sur le littoral et recommandations

Les autorités locales appellent à la plus grande prudence. En Vendée, le préfet a demandé la fermeture temporaire de certains digues et chemins littoraux, notamment entre Les Sables-d’Olonne et Longeville-sur-Mer. À La Rochelle, des équipes municipales ont commencé à sécuriser les zones à risque de submersion, pendant que les ports réorganisaient leurs activités pour limiter les dégâts potentiels. Météo-France recommande de « limiter les déplacements, éviter les bords de mer et ranger les objets exposés au vent ».
Les collectivités du littoral atlantique, déjà éprouvées par des tempêtes répétées ces dernières semaines, redoutent un nouvel épisode d’érosion accéléré. Les Landes et la Gironde pourraient connaître des submersions localisées sur les zones basses du bassin d’Arcachon et du Capbreton. Les agences portuaires ont également suspendu toute sortie maritime pour la journée de jeudi, redoutant des creux de vagues supérieurs à 6 mètres.
Dans la Manche, la vigilance est également élevée : les vents attendus à Cherbourg pourraient atteindre 110 km/h, accompagnés de pluies soutenues et d’un risque localisé de coupures d’électricité. Les campings de bord de mer ont reçu des consignes d’évacuation préventives, notamment autour de Granville et Barneville-Carteret.

Une tempête précoce pour la saison

La tempête Benjamin marque un retour précoce des dépressions automnales puissantes sur le territoire métropolitain. Habituellement, ces événements surviennent plutôt en novembre. Les météorologues y voient le signe d’un renforcement du contraste thermique entre l’Atlantique et le continent européen, alimenté par le réchauffement de la surface de l’océan.
Si la tempête doit se calmer en deuxième partie de journée jeudi, les vents resteront soutenus jusqu’à vendredi matin sur les Hauts-de-France et le nord du Bassin parisien, avant qu’une nouvelle perturbation pluvieuse ne vienne succéder à l’épisode tempétueux. Météo-France rappelle enfin qu’« en cas de vent fort, il est vital de ne pas intervenir sur les toitures et de rester éloigné des arbres et lignes électriques. »
Ce nouvel épisode souligne une fois de plus la vulnérabilité du littoral français face aux aléas climatiques. Alors que l’automne s’annonce très agité, les observatoires météorologiques renforcent leur vigilance pour les semaines à venir.