Logo Epoch Times

La justice ordonne à la mairie de Malakoff de retirer un drapeau palestinien

top-article-image

Illustration.

Photo: ALEXANDRE RAULT/Hans Lucas/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a exigé samedi que la mairie de Malakoff (Hauts-de-Seine) retire le drapeau palestinien installé sur son fronton, en amont de la reconnaissance officielle par la France d’un État de Palestine.

Selon l’AFP, cette décision constitue une première application de la consigne adressée par le ministère de l’Intérieur aux préfets, leur demandant de saisir sans délai la justice administrative afin de faire retirer tout drapeau palestinien arboré par des mairies.

Le préfet saisit la justice, la mairie dénonce un « coup de force »

Le préfet des Hauts-de-Seine avait saisi vendredi soir le tribunal administratif après l’installation du drapeau à Malakoff. La municipalité communiste a immédiatement dénoncé « un coup de force préfectoral contre la libre administration des communes ».
Dans son ordonnance consultée par l’AFP, le juge des référés a estimé que le pavoisement du parvis de l’hôtel de ville avec un drapeau palestinien contrevenait au principe de neutralité des services publics. La commune a ainsi été sommée de le retirer sans délai.

La neutralité du service public mise en avant

Le ministère de l’Intérieur s’était appuyé sur ce principe pour justifier, dans son télégramme, la demande de retrait. Plusieurs édiles ont toutefois prévu de hisser le drapeau palestinien lundi, jour de la reconnaissance de l’État palestinien par Emmanuel Macron. « L’État non seulement ne demande pas le pavoisement, mais demande le non-pavoisement », a insisté samedi Hugues Moutouh, secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, Louis Labadot, maire communiste de Mauléon-Licharre (3.000 habitants), avait déployé un drapeau dès vendredi avant d’être contraint de le retirer samedi après la saisine en référé du préfet. « J’ai coupé les deux ficelles ce (samedi) matin et le drapeau est maintenant dans mon bureau. C’est une atteinte à ma liberté de penser », a-t-il déclaré à la radio Ici Pays Basque.

D’autres communes concernées

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a par ailleurs suspendu la décision de la mairie de Bezons (Val-d’Oise), qui prévoyait d’apposer un drapeau palestinien sur son fronton, se fondant sur un communiqué de la maire.

À Lille, jumelée depuis 1998 avec la ville cisjordanienne de Naplouse, deux drapeaux palestiniens ont été hissés vendredi devant l’hôtel de ville, aux côtés de deux drapeaux français et d’un drapeau européen, selon un constat de l’AFP. Deux panneaux ont également été installés sur la façade, dont l’un portant l’inscription : « Cessez-le-feu immédiat à Gaza ; Libération des otages ; Respect du droit international ; Reconnaissance de l’État de Palestine ».