La reconnaissance officielle de la responsabilité de la Russie dans le crash du vol MH17 est un « moment historique », selon la ministre des Affaires étrangères d’Australie

L'Organisation de l'aviation civile internationale a reconnu que la Russie est officiellement responsable du crash du vol de la Malaysian Airlines au-dessus de l’Ukraine en 2014

Par Crystal-Rose Jones
14 mai 2025 16:04 Mis à jour: 18 mai 2025 17:48

Presque onze ans se sont écoulés depuis que le vol MH17 de la Malaysian Airlines a été abattu, le 17 juillet 2014, par un missile Buk au-dessus de l’est de l’Ukraine. Les conclusions de la haute autorité aéronautique internationale en ont établi la responsabilité à la Russie.

Le vol de passagers reliant Amsterdam à Kuala Lumpur transportait 298 passagers et membres d’équipage, dont 38 ressortissants australiens, lorsqu’un missile sol-air a explosé près du cockpit, endommageant gravement l’avion et provoquant sa chute rapide.

Depuis 2018, la position officielle de l’Australie consiste en la reconnaissance de la responsabilité de la Russie dans le crash de ce vol.

Le Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), basée à Montréal, vient également d’annoncer que la Russie était responsable, en vertu du droit international, du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a exhorté la Russie à assumer la responsabilité pour le missile qui a abattu l’avion.

« Il s’agit d’un moment historique dans la quête de vérité, de justice et de responsabilité pour les victimes du crash du vol MH17, leurs familles et leurs proches », a souligné Mme Wong dans un communiqué.

« Le Conseil de l’OACI a affirmé que la Russie avait enfreint l’interdiction, prévue par le droit international, d’utiliser des armes contre des aéronefs civils en vol et qu’elle était responsable de la perte de 298 vies innocentes, dont 38 personnes qui vivaient en Australie. »

« En prenant sa décision, le Conseil de l’OACI a confirmé le principe fondamental selon lequel les armes ne doivent pas être utilisées contre les aéronefs civils. »

Trois ans après le vol du MH17 abattu au-dessus de l’Ukraine, plus de 2000 parents se sont réunis pour inaugurer un mémorial à leurs proches. Un total de 298 arbres a été planté en forme de ruban vert, un pour chacune des victimes décédées à bord du vol de la Malaysia Airlines en provenance d’Amsterdam à destination de Kuala Lumpur. (REMKO DE WAAL/AFP/Getty Images.)

En 2022, l’Australie et les Pays-Bas ont saisi l’OACI au sujet de l’implication de la Russie dans le crash de ce vol.

« Le gouvernement australien se félicite de la décision du Conseil de l’OACI et l’exhorte à prendre rapidement des mesures pour remédier à cette violation », a martelé Mme Wong.

« Nous demandons à la Russie d’assumer enfin sa responsabilité dans cet horrible acte de violence et de remédier à sa conduite flagrante, comme l’exige le droit international. »

« Nos pensées vont à ceux qui ont perdu la vie à cause des actions de la Russie, à leurs familles et à leurs proches. Bien que nous ne puissions pas effacer le chagrin de ceux qui restent, nous continuerons à les soutenir dans leur chagrin et à demander justice pour cet acte horrible », a-t-elle poursuivi.

Malgré son constat, l’OACI ne dispose pas de pouvoir de contrainte.

En 2016, le Bureau de sécurité néerlandais a déterminé que le missile qui a abattu l’avion avait été tiré depuis le territoire ukrainien contrôlé par les séparatistes pro-russes, et que le missile Buk provenait de Russie.

Le gouvernement russe a jusqu’à présent nié toute responsabilité.

Au moment de l’incident, la région était plongée dans un conflit armé entre les forces gouvernementales ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie.

En 2014, des manifestations en faveur de l’Union européenne ont conduit à l’éviction du président ukrainien Viktor Ianoukovytch, soutenu par la Russie, avant que celle-ci n’occupe et n’annexe la péninsule de Crimée.

Des séparatistes pro-russes ont, à leur tour, déclaré leur indépendance dans certaines parties de l’est de l’Ukraine frontalières avec la Russie, ce qui a conduit à une guerre avec le gouvernement ukrainien.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.