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Donald Trump qualifie de “posture” la remise en cause par Moscou de la légitimité de Volodymyr Zelensky

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Le président Donald Trump participe à une réunion du cabinet à la Maison-Blanche, le 26 août 2025.

Photo: Mandel Ngan/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

« Tout le monde prend des postures », a déclaré le président Donald Trump le 26 août, lorsqu’il a été interrogé sur les récentes déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui semblait remettre en question la légitimité du président ukrainien Volodymyr Zelensky à conclure un accord de paix au nom de l’Ukraine.
Après les rencontres successives de M. Trump avec le président russe Vladimir Poutine le 15 août et avec M. Zelensky le 18 août, on ne sait toujours pas si, ni quand, les dirigeants russe et ukrainien se rencontreront pour conclure un accord visant à mettre fin au conflit entre leurs pays.
Dans une interview accordée à NBC News le 24 août, M. Lavrov a évoqué la volonté de M. Poutine de finaliser un accord de paix et la manière dont le processus de paix pourrait se dérouler. L’interview a finalement porté sur le point de vue russe concernant la légitimité de M. Zelensky, compte tenu du report des élections ukrainiennes en temps de guerre.
M. Lavrov a affirmé que la Russie reconnaissait M. Zelensky comme « chef de facto du régime » à Kiev, mais a ajouté qu’il n’était pas certain que M. Zelensky ait le pouvoir d’engager son pays dans un processus de paix.
« Lorsque nous en arriverons au stade où il faudra signer des documents, nous aurons besoin que tout le monde comprenne très clairement que la personne qui signe est légitime », a souligné M. Lavrov. « Or, selon la Constitution ukrainienne, M. Zelensky ne l’est pas pour le moment. »
Interrogé sur les commentaires de M. Lavrov lors d’une réunion du Cabinet le 26 août, M. Trump a répondu que ces commentaires n’avaient aucune importance.
« Peu importe ce qu’ils disent. Tout le monde est en train de prendre position », a relevé M. Trump.
M. Zelensky a été élu en 2019 et son mandat présidentiel de cinq ans devait prendre fin en mai 2024.
En vertu de sa Constitution actuelle, l’Ukraine n’organisera pas d’élections tant qu’elle sera sous la loi martiale, comme c’est le cas depuis que les forces russes ont franchi ses frontières en février 2022. Néanmoins, les dirigeants russes ont remis en question à plusieurs reprises l’autorité de M. Zelensky à continuer de représenter l’Ukraine après mai 2024.
Le président Trump a souvent exprimé son désir de mettre fin à ce conflit sanglant. Bien qu’il ait déclaré pendant sa campagne électorale qu’il pourrait conclure un accord de paix dans les 24 heures suivant son entrée en fonction, un tel résultat reste difficile à envisager après des mois d’efforts intensifs déployés par son administration pour rétablir la paix.
Alors qu’il discutait de ses efforts pour la paix lors de la réunion du Cabinet mardi, le président américain a fait remarquer qu’il avait eu du mal à convaincre simultanément M. Poutine et M. Zelensky de la nécessité de parvenir à un accord de paix.
« Je pense que, à bien des égards […] parfois [Vladimir Poutine sera] là et [Volodymyr] Zelensky ne sera pas là. Vous savez, c’est comme : ‘Qui avons-nous aujourd’hui ?’ Je dois les avoir tous les deux en même temps », a déclaré M. Trump.
M. Trump avait précédemment menacé d’imposer de nouvelles sanctions économiques sévères à la Russie et à ses différents partenaires commerciaux si M. Poutine ne s’engageait pas dans un processus de paix avec l’Ukraine. Lors de sa réunion du Cabinet, le président américain a souligné que ses projets de sanctions n’allaient pas jusqu’à un conflit militaire, mais qu’ils seraient sévères, et qu’il espérait toujours ne pas avoir à mettre ses menaces à exécution.
« Ce ne sera pas une guerre mondiale, mais une guerre économique, et une guerre économique serait funeste, notamment pour la Russie, et je ne souhaite pas une telle éventualité maintenant », a déclaré M. Trump.