La résistance de la population pourrait faire obstacle aux prochains confinements

Par Jeffrey A. Tucker
8 septembre 2023 09:07 Mis à jour: 8 septembre 2023 13:44

Nous avons grandi dans un pays où un mécanisme de rétroaction entre l’opinion publique et le comportement des gouvernements était supposé exister. Ce mécanisme ne s’est jamais avéré parfait, mais nous avons tous supposé qu’il existait. Si les politiques étaient mauvaises, la raison était imputable à l’ignorance du public. Lorsque les opinions publiques évoluaient dans le bon sens, les politiques s’amélioraient.

Au cours de ma vie, tous les hommes politiques ont prétendu savoir ce que voulait le peuple et ont promis d’exaucer ses souhaits. Les sociétés démocratiques sont censées fonctionner ainsi. Les gouvernements répondent aux priorités de l’opinion publique dans le respect des lois établies. L’objectif des partis politiques est de débattre sur la vision la plus respectueuse du peuple.

Au cours des dernières années, ce système s’est complètement effondré. Personne n’a voté pour que la moitié des travailleurs américains soient soudainement déclarés non essentiels. Personne n’a soutenu les fermetures forcées d’entreprises, d’églises et d’écoles. Les mots « distanciation sociale » – séparation forcée – n’étaient sur les lèvres de personne il y a cinq ans. Du jour au lendemain, une junte a pris en charge nos vies selon des modalités qu’aucun sondage d’opinion n’aurait suggérées en 2019.

Les confinements étaient un coup d’État contre la démocratie. Il a permis à une élite scientifique – très probablement soutenue par la communauté du renseignement – de faire fi de l’idée même de liberté et de gouvernement au service de la population. Pour faire passer le message, les planificateurs de l’élite ont fait appel aux médias et aux grandes entreprises technologiques pour qu’ils se fassent l’écho de leurs justifications non scientifiques, tout en supprimant les informations qui contredisaient les plans des planificateurs du coup d’État.

Je suis encore sous le choc après avoir vécu cette période de l’histoire. Il semble que les ténèbres se soient abattues et soient restées ainsi pendant très longtemps, voire qu’elles ne se soient jamais vraiment dissipées. Cette période a bouleversé ma vision du progrès. En tant qu’enfant de la guerre froide, je me suis imprégné de la perspective « la fin de l’histoire », qui voulait que nous devenions de plus en plus libres et prospères tout au long de notre vie, et probablement pour toujours. Les confinements ont marqué une rupture : une politique brutale d’appauvrissement forcé et de despotisme s’est imposée.

Et nous voilà assis sous la menace d’un confinement permanent pour le nouveau variant, la désinformation, le changement climatique, ou tout autre prétexte inventé par l’un ou l’autre. Tous les pouvoirs qu’ils ont utilisés pour les confinements sont encore parmi nous. La plupart des personnes à l’origine de cette calamité sont toujours en poste. Peu d’entre eux, voire aucun, ont admis leur erreur.

Depuis des années, nous attendons que l’opinion publique se remette d’elle-même de ses peurs, qu’elle reconnaisse qu’elle a été trompée, qu’elle se lève pour dire : c’en est fini. Je suis généralement pessimiste quant à la possibilité que nous en soyons arrivé jusque là. Je n’ai trouvé aucun sondage sur la question (pourquoi pas ?), mais j’estime que seuls 20% environ des citoyens se disent déterminés à refuser un second confinement.

Certes, mes propres flux de médias sociaux sont remplis de messages et d’attitudes hostiles aux mesures de confinement. Mais j’ai appris au fil du temps qu’il ne faut pas croire que les opinions qui circulent dans son entourage représentent l’opinion publique. En effet, la plupart des gens ne publient pas du tout leurs opinions sur le sujet sur les médias sociaux. C’est un luxe pour ceux qui ont le temps et l’accès. Je ne crois donc absolument pas que mes opinions et celles de mes amis soient représentatives d’autre chose que ce que les algorithmes dictent.

Plusieurs données publiées la semaine dernière me laissent penser que la résistance pourrait être plus importante que je ne l’avais supposé. Plusieurs institutions ont imposé des obligations de port de masque la semaine dernière, avant de les abroger face à la levée de boucliers. C’est un bon signe. Les universités qui imposent encore des vaccins subissent de fortes pressions pour y renoncer.

Nous en saurons plus sur la crédulité du public le mois prochain, lorsque nous recevrons les premiers rapports sur l’utilisation du vaccin Covid-19 parmi la population. Si elle est de 10% ou moins, ce sera extrêmement révélateur. Il s’agit d’un vaccin qui n’a jamais été correctement testé, dont nous savons par expérience qu’il n’apporte pratiquement rien en termes de santé publique et qu’il est également extrêmement dangereux. Nous savons également que les autorités l’ont su très tôt et l’ont dissimulé.

Si l’on en croit les publicités diffusées sans relâche par Moderna et Pfizer, il semble qu’ils travaillent d’arrache-pied pour inciter les gens à se faire injecter un produit dont personne n’a vraiment besoin. Ils continuent d’opérer en vertu de l’autorisation d’utilisation d’urgence qui les exonère de toute responsabilité en cas de dommages et leur permet de promouvoir leurs produits sans les stipulations habituelles de la loi. De quel vaccin s’agit-il ? En sommes-nous à six, sept, huit ou plus ? J’ai perdu le fil.

Quoi qu’il en soit, je ne connais personne qui envisage de se faire à nouveau piquer.

Une autre donnée fascinante est le choc soudain provoqué par l’interview musclée réservée par CNN au Dr Anthony Fauci. Depuis des années, ce dernier fait preuve d’une extrême prudence en n’accordant des interviews qu’à des sources dignes de confiance. Il ne commet pratiquement jamais d’erreur. Il pensait être en terrain sûr.

Le journaliste Michael Smerconish a préféré confronter le Dr Fauci à des données scientifiques réelles. Il l’a interrogé sur l’étude décisive menée sur les masques, qui montre qu’ils n’ont pas pu modifier le cours de la pandémie. Le Dr Fauci, un peu abasourdi, a répondu que les masques étaient très utiles pour les individus, mais beaucoup moins pour la société dans son ensemble.

Ça n’a aucun sens, mais il l’a dit tout de même.

Connaissant le Dr Fauci, il est devenu complètement fou après cette interview. Ce n’était certainement pas censé se produire. En fait, il s’est dévoilé comme le charlatan qu’il est, au vu et au su de tout le monde. Auparavant, M. Smerconish n’avait jamais confronté le Dr Fauci à ce genre de défi. Tout le monde a été frappé par cette situation, d’autant plus que l’incident s’est déroulé sur CNN.

Dans une interview accordée par la suite, M. Smerconish a indiqué qu’il avait posé ces questions épineuses parce que les messages et les courriels qu’il avait reçus étaient majoritairement contre les masques. Il pensait très naïvement poser des questions en étant persuadé que le Dr Fauci réfuterait toutes les attaques. Ce ne fut pas le cas. Le Dr Fauci s’est effondré.

Dans un podcast ultérieur, le journaliste a dit être certain de la détermination du public. La population qui résiste est extrêmement bien informée et extrêmement forte. Elle ne représente peut-être que 25%, précise-t-il, mais c’est un groupe déterminant parce qu’il est plus engagé, mieux informé et plus désireux d’agir. Ce ne sont pas non plus tous ceux de « droite » qui regardent Fox News. Ce sont des gens qui en ont assez d’être matraqués par la pseudo-science.

Et en tenant ces propos, il fait valoir l’essentiel. En fin de compte, la relation entre l’opinion publique et la politique gouvernementale n’est pas vraiment un jeu de chiffres. Il ne s’agit même pas de rallier la majorité à sa cause, et encore moins une supermajorité. Il s’agit d’inspirer une minorité qui s’intéresse vraiment à la question, qui connaît le dossier et les faits, et qui est prête à défendre ce qui est juste.

Après avoir réfléchi sur cette question, je suis devenu un peu plus optimiste quant à la possibilité de mettre un terme aux prochains confinements, non pas parce que les partisans de la liberté forment une majorité écrasante, mais parce qu’une minorité passionnée se soucie suffisamment de ce qui est juste et vrai pour se lever. J’aurais aimé que cela se produise en 2020 et 2021, mais ça n’a pas été le cas.

Nous en sommes là aujourd’hui. Nous avons vécu et appris. Nous sommes désormais en mesure de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela ne se reproduise plus jamais.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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