La vérité sur la 5G qui donne à réfléchir

Par John Mac Ghlionn
22 décembre 2022 07:28 Mis à jour: 22 décembre 2022 07:28

Les États-Unis et la Chine sont en guerre. Mais cette guerre est un peu différente de celles que l’on a connues par le passé. Celle-ci est technologique, et implique l’utilisation de drones, le recours à l’intelligence artificielle, le lancement de cyber-opérations, etc. La liste est longue.

L’un des éléments clés de cette guerre, depuis au moins quatre ans, est le déploiement de la 5G. A ce jour, les deux premières puissances mondiales soutiennent ardemment son développement, qu’il voit comme une technologie qui changera la face du monde de façon complètement nouvelle. Et ce n’est pas forcément une bonne chose. 

Pour les non-initiés, la 5G est la dernière génération de technologie cellulaire. Elle a été conçue pour augmenter la vitesse, la capacité et la réactivité des réseaux sans fil. Selon les analystes du Boston Consulting Group (BCG), au cours des dix prochaines années, la 5G pourrait créer jusqu’à 1 million de nouveaux emplois et devrait rapporter environ un demi-milliard de dollars au PIB des États-Unis. L’année dernière, le marché mondial de la 5G a atteint les 2,25 milliards de dollars. Dans cinq ans, il devrait atteindre les 14,57 milliards de dollars.

Un autre groupe d’analystes, à Kearney, une société mondiale de gestion de consultants, pense que la 5G jouera un rôle essentiel dans l’avenir des États-Unis. Une fois cette technologie adoptée, pensent-ils, le pays pourra viser trois objectifs distincts. Premièrement, la 5G fera entrer l’économie américaine dans la quatrième révolution industrielle, qui, selon les bonnes gens de Davos, transformera notre façon de vivre et de travailler. Deuxièmement, ils pensent que la 5G va « engendrer un paysage commercial plus robuste, innovant et compétitif ». L’adoption de la 5G devrait contribuer à créer davantage « d’emplois durables bien rémunérés ». Et enfin, en offrant un accès plus large à l’internet, la technologie devrait être grandement utile aux différentes communautés et aux habitants des zones mal desservies. Hourra, diront certains, que la fête de la 5G commence! Pas si vite.

De plus en plus de personnes, aux États-Unis comme ailleurs, pensent que les réseaux 5G risquent d’interférer avec les altimètres des avions. Les altimètres sont des instruments essentiels pour contrôler l’altitude des avions lors des décollages et atterrissages.

Ce qui amène à se poser la question suivante : pourquoi ceux qui remettent en question la sécurité de la 5G sont-ils si souvent moqués ou dénigrés, alors même qu’il n’existe aucune certitude que la 5G est vraiment sûre ?

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Un Dreamliner 787-10 en provenance de Los Angeles se gare devant une porte d’embarquement à l’aéroport international Newark Liberty de Newark, dans le New Jersey, le 7 janvier 2019. (Seth Wenig/AP Photo)

Se poser des questions sur la sécurité d’une technologie qui est complètement nouvelle et largement méconnue ne fait pas forcément de vous un dangereux complotiste.

Les réseaux 5G produisent des champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquence qui permettent la transmission des données. En 2018, plus de 240 scientifiques, tous très réputés, ont signé l’Appel international des scientifiques sur les CEM, dans lequel ils avertissent qu’un certain nombre de « publications scientifiques récentes montrent que les CEM affectent les organismes vivants à des niveaux qui dépassent la plupart des directives internationales et nationales ».

Parmi ces effets, « les risques de cancer augmentent, ainsi que celui du stress cellulaire, de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproducteur, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de troubles neurologiques, [sans compter] l’impact négatif sur le bien-être général des humains ». Non seulement les CEM sont nuisibles aux humains, mais ils le sont également à « la vie végétale et animale », ajoutent-ils.

En outre, comme l’a déjà signalé le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé, l’exposition aux rayonnements de radiofréquences (RFR) « pourrait être cancérigène pour l’homme ». Or, la 5G et les RFR sont intrinsèquement liés. Le National Toxicology Program (NTP), un programme inter-agences géré par le ministère américain de la Santé et des Services sociaux a établi qu’il existait un lien évident entre l’exposition aux RFR et l’augmentation des risques de cancer.

Outre les risques sanitaires, les réseaux 5G sont très facilement piratables. Un hacker qui participait à une conférence organisée aux Pays-Bas en juillet dernier a révélé au public que lui et son équipe venaient tout juste de pénétrer le réseau 5G de la conférence. Les hackers disposaient du contrôle total du réseau et avaient accès aux données confidentielles des utilisateurs. L’information a initialement été révélée par IEEE Spectrum. 

Alors que les États-Unis investissent toujours davantage d’argent dans la nouvelle technologie, à quoi ressemblerait une cyberattaque via la 5G?

Elle ne serait tout simplement pas belle à voir.

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Un membre du groupe de pirates informatiques Red Hacker Alliance utilise son ordinateur dans leur bureau à Dongguan, dans la province chinoise du Guangdong (sud), le 4 août 2020. Alors que le nombre d’appareils en ligne explose et que les connexions 5G super rapides se déploient, un nombre record d’entreprises offrent des récompenses allant jusqu’à sept chiffres aux hackers éthiques qui parviennent à pénétrer leurs systèmes de cybersécurité. (Nicolas Asfouri/AFP via Getty Images)

La 5G est amenée à alimenter ce que l’on appelle l’Internet des objets (IoT), notamment les véhicules automatisés et les villes intelligentes. L’IoT est relié à des objets physiques dotés de capteurs et de logiciels capables de « communiquer entre eux » (par transfert de données). Ainsi les appareils intelligents tels que les téléphones, les voitures, les téléviseurs, les moniteurs cardiaques et même les portes de garage, pourront communiquer entre eux.

Malheureusement, l’IoT, comme la 5G, s’accompagne d’une quantité de risques liés à la sécurité des données, ces appareils « parlants » étant des proies faciles pour les millions de pirates informatiques qui existent dans le monde. En 2017, CNN a publié un article préoccupant qui présentait les failles des dispositifs cardiaques implantés à l’hôpital St. Jude Medical. Selon cet article, ceux-ci présentent des « vulnérabilités qui feraient que les pirates informatiques pourraient entrer dans le système. » Une fois à l’intérieur, les hackers « pourraient potentiellement décharger la batterie ou modifier le rythme des stimulations ou administrer des chocs cardiaques [au patient] ».

La 5G jettera également les bases de la conduite automatisée. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour nous, pauvres gens innocents. Mais pour les hackers, c’est une excellente nouvelle, les véhicules automatisés étant eux aussi facilement piratables. Il en va de même pour les villes dites “intelligentes”, qui elles aussi vont être transformées par la 5G. Les experts estiment que la technologie de ces “smart cities” sera omniprésente dans tout le pays. 

Il n’est pas inutile de rappeler que, de tous les pays du monde, c’est la Chine, l’ennemi numéro 1 des États-Unis et du monde occidental, qui compte le plus grand nombre de hackers. Alors que les tensions entre les États-Unis et la Chine continuent de s’intensifier, les experts en sécurité s’attendent à une recrudescence des cyberattaques chinoises, notamment contre les États-Unis. Elles devraient même devenir de plus en plus véhémentes. Ils ne s’en prendront plus seulement aux administrations et aux agences gouvernementales, mais s’attaqueront aussi très probablement à des villes, petites et grandes, à travers tout le pays. Nous vivons déjà dans un paradis pour pirates informatiques. Mais plus l’on dépendra de la 5G, et plus grand sera le nombre de personnes mal intentionnées capables d’exploiter nos failles de sécurité. 

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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