Vidéo - L’abattoir de veaux dénoncé par L214… une affaire qui dérange

Brigitte Gothière et Sébastien Arsac, co-fondateurs de l'association de protection des animaux "L214".
Photo: : JEFF PACHOUD/AFP via Getty Images
Alors que l’association L214 a porté plainte contre l’abattoir pour « sévices graves » envers les animaux, la société Sobeval a, quant à elle, déposé une plainte pour diffamation.
Un abattoir de veaux situé en Dordogne, dont l’association de défense des animaux L214 avait demandé la fermeture, va faire l’objet d’une « enquête approfondie », a annoncé mardi le ministère de l’Agriculture.
La direction générale de l’Alimentation (DGAL) diligente « une nouvelle inspection de l’établissement » Sobeval, a indiqué le ministère dans un communiqué publié mardi dans la soirée. « La brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et un référent national abattoir seront présents dès demain (mercredi) sur site pour une enquête approfondie. Un rapport complet sera adressé vendredi matin au ministère », poursuit-il.
L214 avait demandé jeudi dernier la fermeture de l’abattoir, après diffusion d’une nouvelle vidéo montrant, selon elle, des infractions « multiples », notamment « des signes de conscience ou sensibilité » des animaux. Les autorités n’avaient, de leur côté, assuré n’avoir pas décelé de « non-conformité à la réglementation ».
Attention : âmes sensibles s’abstenir
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Des échanges d’e-mails qui posent problèmes
L214 est revenu à la charge mardi matin, affirmant que des échanges de courriels internes au ministère de l’Agriculture, adressés par erreur à l’association, montrent que les infractions « sont avérées ».
L’association cite ainsi un courriel attribué à un fonctionnaire du ministère, qui écrit que les non-conformités sont « indéniables, voire majeures ». « Une enquête interne est en cours pour comprendre les motivations de ce mail », réagit le ministère de l’Agriculture.
« Le directeur général de l’alimentation, Bruno Ferreira, sur la base des rapports transmis par les services de la préfecture de Dordogne, confirme qu’aucun élément ne permet à ce jour d’affirmer la présence de telles non-conformités dans cet établissement », ajoute-t-il.
Didier Guillaume mal à l’aise
Mercredi 26 février, au Salon de l’agriculture à Paris, Didier Guillaume, le ministre de l’agriculture, a perdu son sang-froid face au journaliste Tancrède Bonora de « C à vous », après que ce dernier lui a évoqué l’affaire de l’abattoir de veaux en Dordogne. Devant les caméras de France 5, le ministre n’a pas hésité à arracher le micro de son interlocuteur, visiblement mis mal à l’aise par le sujet.

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