Les autorités sanitaires britanniques ont annoncé vendredi qu’environ 43 000 personnes pourraient avoir été informées à tort qu’elles n’avaient pas le Covid-19 en raison de dysfonctionnements liés aux tests PCR effectués par un laboratoire privé.
Le laboratoire Immensa Health Clinic Lab de Wolverhampton, en Angleterre, a été suspendu de ses activités de traitement de tests après que des rapports ont fait état de résultats négatifs incorrects. Des responsables de l’Agence britannique de sécurité sanitaire ont précisé que les résultats défectueux faisaient partie des tests traités par le laboratoire entre début septembre et cette semaine.
« Environ 400 000 échantillons ont été traités par le laboratoire, dont la grande majorité a donné des résultats négatifs, mais on estime que 43 000 personnes pourraient avoir reçu des résultats négatifs de tests PCR incorrects » principalement dans le sud-ouest de l’Angleterre, selon l’agence.
L’agence britannique de sécurité sanitaire a tôt fait de minimiser les spéculations sur le fait que ce phénomène pourrait être généralisé. Les résultats erronés sont « un incident isolé attribué à un laboratoire », a-t-elle déclaré. Les personnes concernées seront contactées et invitées à effectuer un autre test.
« Le nombre de tests effectués dans le laboratoire Immensa est faible par rapport à l’ensemble du réseau et la disponibilité des tests n’est pas affectée dans le pays », rassure l’agence, ajoutant que les échantillons envoyés à ce laboratoire ont été « redirigés » vers d’autres laboratoires.
Une autorité locale en Angleterre, le West Berkshire Council, demande aux personnes qui ont été testées sur le site du Newbury Showground, géré par le gouvernement, entre le 3 et le 12 octobre, et qui ont reçu un résultat négatif, de se faire tester à nouveau.
Immensa Health Clinic a été fondée en mai 2020 – plusieurs mois après le début de la pandémie – et aurait obtenu des contrats d’une valeur de 234 millions de dollars pour effectuer l’analyse des tests PCR.
Andrea Riposati, directeur général de l’entreprise, a publié une déclaration dans le communiqué de presse du gouvernement britannique et affirme qu’il « collabore pleinement » à une enquête et ne souhaite pas « que cette affaire ou quoi que ce soit d’autre ternisse le travail incroyable accompli par le Royaume-Uni durant cette pandémie. »
Outre la clinique Immensa Health, Andrea Riposati dirige également Dante Labs, qui fait l’objet d’une enquête distincte de la part de l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (UK Competition and Markets Authority) au sujet d’allégations selon lesquelles l’entreprise n’a pas livré les résultats des tests de PCR, rapporte l’agence de presse Reuters.
Certains scientifiques ont lancé des avertissements selon lesquels les faux négatifs pourraient avoir permis la propagation du Covid-19.
« Nous savons maintenant que 43 000 personnes ont reçu des faux résultats négatifs, mais ce chiffre est loin de correspondre au coût de l’erreur », a déclaré à l’agence de presse Kit Yates, qui travaille au département des sciences mathématiques de l’université de Bath. « Beaucoup de ces personnes auront été contraintes d’aller à l’école ou au travail en risquant d’infecter d’autres personnes. Cela pourrait expliquer en partie certaines des augmentations récentes que nous avons observées. »
La Grande-Bretagne effectue environ 1 million de tests de dépistage du virus du PCC (virus du Parti communiste chinois) par jour et a signalé près de 40 000 nouvelles infections par jour au cours de la semaine dernière. Le virus du PCC, également connu sous le nom de coronavirus, est à l’origine du Covid-19.
Epoch Times a contacté Immensa Health Clinic pour une demande de commentaires supplémentaires.
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