L’administration Trump redoute un impact durable du virus sur l’économie

Par Epoch Times avec AFP
19 mai 2020 22:30 Mis à jour: 19 mai 2020 22:51

Les dommages de la pandémie sur l’économie américaine pourraient être durables si le confinement se prolonge, a averti mardi le secrétaire au Trésor, en plein débat dans le pays entre réouverture rapide des entreprises et commerces, et précautions face à la propagation du virus.

« Il existe un risque de dommages durables » sur la première économie du monde si les mesures de confinement restent en vigueur, a averti Steven Mnuchin, interrogé mardi en visioconférence par la commission bancaire du Sénat.

Les sénateurs ont multiplié les questions sur les dangers d’un retour prématuré au travail des salariés, notamment ceux qui sont les moins bien payés et protégés.

Des élections de novembre

A l’approche des élections de novembre, le président Donald Trump, qui brigue un second mandat à la Maison Blanche, voudrait bien retrouver une économie florissante, comme cela était le cas avant la pandémie.

Mais des élus et experts craignent qu’une réouverture précipitée ne provoque une deuxième vague de contaminations, ce qui aurait des conséquences bien plus lourdes pour les entreprises du pays, alors que la barre des 90.000 morts a été franchie lundi aux Etats-Unis.

« Comme je l’ai déjà dit, nous sommes conscients des problèmes de santé et nous voulons (rouvrir le pays) de manière équilibrée et sans danger », a assuré Steven Mnuchin.

La pression pour retourner travailler est toutefois immense pour les personnes les plus vulnérables puisque s’ils venaient à refuser de reprendre leur poste, leurs allocations chômage seraient supprimées.

Le chômage devrait rester élevé

Le secrétaire au Trésor a, lui, mis en avant le chômage, qui devrait rester élevé au deuxième trimestre. « C’est pourquoi il est si important de commencer à ramener les gens au travail en toute sécurité », a-t-il insisté, assurant que l’administration Trump écoutait « les experts » en matière de santé.

« Nous sommes optimistes quant aux progrès réalisés sur les vaccins, les thérapies antivirales et les tests », a-t-il également souligné.

A présent, les 50 Etats du pays sont désormais à la manoeuvre. « En travaillant étroitement avec les gouverneurs, nous commençons à ouvrir l’économie d’une manière qui minimise les risques pour les travailleurs et les clients », a également affirmé M. Mnuchin.

L’économie au premier plan

Depuis le 1er mai, le Texas (Sud du pays) a orchestré la reprise sous la houlette d’un gouverneur républicain qui place l’économie au premier plan, au grand dam des maires démocrates des principales villes. Certains déplorent une augmentation des cas de coronavirus.

« Nous prévoyons une amélioration des conditions économiques au cours des troisième et quatrième trimestres et l’année prochaine », a indiqué Steven Mnuchin.

Le ministre de Donald Trump était entendu en même temps que le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell, par la commission bancaire du Sénat, sur les premiers résultats du gigantesque plan de relance de l’économie américaine et les mesures à venir.

Il a de son côté souligné une nouvelle fois le risque du chômage de longue durée, qui peut « peser de manière permanente sur la carrière et la capacité à retourner au travail », et ainsi « peser sur l’économie pendant des années ».

Jerome Powell a une nouvelle fois martelé que la Fed ferait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter des faillites en pagaille, et permettre à l’économie de se relever.

L’administration Trump et le Congrès ont, depuis le début de la pandémie dans le pays en mars, débloqué plus de 2.900 milliards de dollars à destination des entreprises et ménages.

Lors d’un entretien dimanche sur une chaîne américaine CBS news, le président de la Fed avait estimé que la crise économique provoquée par la pandémie présentait « des différences fondamentales » avec la Grande Dépression des années 30.

Selon lui, la croissance devrait ainsi reprendre plus vite malgré un pic probable du taux de chômage à 20 ou 25%, et un PIB en chute de 20 à 30% au deuxième trimestre.

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