L’Arabie saoudite depuis 2015

5 novembre 2017 11:43 Mis à jour: 5 novembre 2017 11:46

 

Le 23 janvier 2015, Salmane procède, dès son intronisation, à des nominations clés qui marquent l’entrée des princes de « deuxième génération » dans l’ordre de succession. Il désigne l’un de ses fils, Mohammed ben Salmane, ministre de la Défense. Surnommé MBS, il sera finalement propulsé prince héritier à 31 ans en juin 2017.

 

Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite lance une opération militaire au Yémen à la tête d’une coalition de pays arabes et musulmans pour empêcher les rebelles chiites Houthis, accusés d’être soutenus par l’Iran, de prendre le contrôle de l’ensemble de ce pays voisin. Les rebelles tiennent notamment la capitale Sanaa depuis septembre 2014.

La coalition a été critiquée pour des « bavures » à répétition ayant fait nombre de victimes civiles lors de frappes aériennes.

 

Le 2 janvier 2016, l’Arabie saoudite exécute 47 personnes condamnées pour terrorisme, dont le dignitaire chiite Nimr al-Nimr, figure de la contestation contre le régime saoudien sunnite. Cette mise à mort suscite de violentes manifestations en Iran. Le lendemain, Ryad rompt ses relations diplomatiques avec Téhéran après l’attaque de son ambassade en Iran.

 

Le 25 avril 2016, le Conseil des ministres approuve un vaste plan de réformes, appelé « Vision 2030 », destiné à diversifier l’économie saoudienne, trop dépendante du pétrole.

Depuis la chute des prix du brut à la mi-2014, Ryad a dû fortement réduire ses dépenses publiques.

Initié par Mohammed ben Salmane, ce plan prévoit notamment de vendre en Bourse une partie du géant pétrolier Aramco pour dégager des ressources. Le prince dévoile une série de méga-projets censés stimuler la croissance et l’emploi: cité de divertissements rivalisant avec Disney à Ryad, gigantesque zone de développement présentée comme l’équivalent de la Silicon Valley.

Depuis décembre 2016, les pays de l’Opep, emmenés par l’Arabie saoudite, et d’autres producteurs non membres du cartel  dont la Russie, appliquent un accord de réduction de la production d’or noir.

 

Les 20 et 21 mai 2017, le président américain Donald Trump choisit l’Arabie saoudite pour son premier déplacement à l’étranger.

Washington et Ryad annoncent des contrats excédant 380 milliards de dollars, dont 110 pour des ventes d’armements américains à Ryad visant à contrer les « menaces iraniennes » et combattre les islamistes radicaux.

 

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir des groupes terroristes et lui reprochant ses liens avec l’Iran, accusations rejetées par Doha.

Le royaume interrompt les liaisons aériennes et maritimes avec le Qatar et ferme la seule frontière terrestre de l’émirat.

 

En septembre 2017, les autorités procèdent à une série d’arrestations de religieux influents et d’intellectuels. Human Rights Watch et Amnesty international dénoncent une « campagne de répression » contre des dissidents.

 

Le 26 septembre 2017, l’Arabie saoudite, dernier pays au monde interdisant aux femmes de conduire, annonce qu’elles pourront prendre le volant à compter de juin 2018.

Elles pourront aussi bientôt entrer dans trois stades, mais restent soumises à la tutelle d’un homme pour faire des études ou voyager.

 

Le 24 octobre, Mohammed ben Salmane promet une Arabie « modérée » et « tolérante », en rupture avec l’image d’un pays considéré comme l’exportateur du wahhabisme, une version rigoriste de l’islam ayant nourri nombre de jihadistes.

 

Onze princes et des dizaines de ministres, anciens et actuels, ont été arrêtés samedi soir, selon des médias. Les chefs de la Garde nationale saoudienne, une force d’élite intérieure, et de la Marine ont été limogés. Une purge qui doit permettre au prince héritier, qui dirigera une commission anticorruption, de consolider son pouvoir.

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