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Hôpitaux : Martin Hirsch estime que le confinement ne doit pas être relâché « trop tôt »

Le confinement "a eu un impact majeur" sur l'évolution de l'épidémie de coronavirus en France et ne doit pas être relâché "trop tôt", même s'il est amené à devenir "plus subtil", a estimé lundi le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch.

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Le personnel médical sort d'une ambulance un patient infecté par le Covid-19 à l'hôpital de Rennes.

Photo: : LOIC VENANCE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris assure que l’obligation faite aux Français de rester chez eux permet de « sauver des vies ».
Le confinement « a eu un impact majeur » sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France et ne doit pas être relâché « trop tôt », même s’il est amené à devenir « plus subtil », a estimé lundi le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch.

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« Si on voit les choses se stabiliser, c’est parce que le confinement a été mis en place », a déclaré sur France Inter le responsable de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, en assurant que l’obligation faite aux Français de rester chez eux a permis de « sauver des vies ». « C’est pour cela que nous insistons tous pour qu’il n’y ait pas de relâchement. Relâcher le confinement trop tôt, craquer en ce moment, si je puis dire, cela conduirait (…) à créer ce que nous avons évité jusqu’à présent, le vrai débordement », a-t-il poursuivi.
Un confinement plus différencié
Selon Martin Hirsch, le confinement va cependant être amené à évoluer, pour devenir « plus subtil ». « On va probablement passer du confinement le plus uniforme possible à des choses qui seront plus différenciées, en fonction des publics, en fonction des territoires », a-t-il détaillé. « Donc il y a probablement un certain nombre de personnes qui iront vers davantage de confinement » et d’autres, « aujourd’hui porteuses d’anticorps ou présentant certaines caractéristiques de zone d’habitat », qui « pourront avoir un degré de liberté supplémentaire ».
COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC :
Un niveau de « plateau » et non sur un pic
En tout état de cause, « il ne faut pas précipiter les choses », a insisté le responsable de l’AP-HP, en rappelant que le confinement avait eu un effet collatéral, qui est que « la proportion de la population immunisée, protégée, qui porte les anticorps, est aujourd’hui faible ». « On l’a voulu, mais du coup on se retrouve dans une situation dans laquelle si on lâchait les vannes, c’est une population pas plus protégée qu’il y a un mois qui serait exposée au virus, et c’est ça qui rend les choses compliquées », a-t-il insisté.
Selon Martin Hirsch, l’épidémie du virus du PCC se trouve ainsi à un niveau de « plateau » en France, et non sur un pic. « Un pic ça monte vite et ça descend vite. Là, ça monte vite et ça descendra (…) lentement », a-t-il souligné, estimant que la « tension » allait « durer longtemps ».
« Un plateau, en montagne, ça peut-être un plateau entre deux montagnes, et l’objectif c’est qu’il n’y ait pas la deuxième montagne qui arrive ou qui arrive trop vite », a-t-il conclu.
La période de confinement est prévue à ce stade pour s’achever le 15 avril. Mais une extension au-delà de cette date semble probable.