Le conseil municipal de Valence annule la vente d’un terrain à une école musulmane

Par Emmanuelle Bourdy
5 octobre 2022 19:35 Mis à jour: 5 octobre 2022 19:35

Le terrain devait être vendu à l’école musulmane Valeurs et Réussite. Mais ce lundi 3 octobre, le conseil municipal de Valence (Drôme) a annulé cette vente, la préfète de la Drôme ayant invoqué un motif lié à l’urbanisme. L’établissement musulman, qui est suspecté d’être proche des Frères musulmans, compte déposer plainte pour discrimination.

L’école musulmane Valeurs et Réussite, qui est l’ancienne école IQRA, devait faire l’acquisition d’un terrain municipal sur la commune de Valence. Trois mois plus tôt, le conseil municipal de la ville s’était montré favorable à cette vente, rapporte France Bleu. Mais ce lundi 3 octobre, le conseil municipal a finalement annulé celle-ci.

Pour un motif d’urbanisme

Ce terrain devait permettre à l’école musulmane hors-contrat de passer au statut sous contrat. Mais pour cela, elle devait être séparée de la mosquée, ainsi que l’avait demandé l’Éducation nationale. Le 27 juin dernier, le conseil municipal avait validé la vente de ce terrain, situé à Fontbarlettes. Mais durant l’été, des bruits ont commencé à courir sur cette école. Soupçonnée d’être proche du mouvement des Frères musulmans, la vente du terrain a depuis lors été largement contestée.

Sur demande de la préfète de la Drôme, la municipalité de valence a donc annulé la vente de ce terrain, ce lundi 3 octobre. Officiellement, la raison n’était pas d’ordre religieux, mais en lien avec l’urbanisme. La direction des territoires a d’ailleurs certifié ce motif, indiquant en outre que le terrain devait rester vierge de toute construction.

Tous les membres du conseil municipal ont donc voté cette annulation de vente, hormis trois élus de l’opposition de gauche, qui ont préféré s’abstenir, estimant que cette affaire relevait d’une « polémique malsaine ».

Les responsables de l’école musulmane veulent déposer plainte

Le maire de Valence Nicolas Daragon, qui a exposé les raisons de ce revirement ce lundi soir, a tenu à souligner le peu de courage dont avaient fait preuve les services de l’État, pointant leur manque de cohérence. « Après tout, si l’État mettait en conformité ses paroles avec ses actes, les réserves qu’il émet aujourd’hui n’auraient-elles pas dû conduire l’État à exiger la fermeture de cette école alors qu’elle a pu effectuer tranquillement sa 11e rentrée ? L’engagement dans la vie publique à tous les niveaux exige de faire preuve de courage. En l’espèce, nous n’en avons pas manqué. Nous aurions apprécié que toutes les parties prenantes à ce dossier en fassent autant », a expliqué l’élu.

Les responsables de l’école ont quant à eux exprimé leur sentiment de « trahison » envers l’édile avec lequel ils avaient travaillé durant deux années sur le projet. Ils ont annoncé qu’ils porteraient plainte contre X pour discrimination, mentionnant la saisie d’un juge des référés avant le 15 novembre, précisent nos confrères.

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