Le FBI n’a pas trouvé ce qu’il cherchait lors de sa perquisition chez Trump, explique un ancien chef du renseignement national

Par Jack Phillips
3 septembre 2022 14:21 Mis à jour: 4 septembre 2022 07:28

Pour l’ancien directeur du National Intelligence (DNI) John Ratcliffe, le FBI « n’a pas trouvé ce qu’il cherchait » lors de la perquisition à Mar‑a‑Lago.

« Je suis un ancien procureur fédéral, et un avocat des États‑Unis. Laissez‑moi vous dire de quoi il s’agit. Les bons procureurs avec de bons dossiers jouent franc jeu. Ils n’ont pas besoin de magouiller », a expliqué M. Ratcliffe sur Fox News ce mercredi, dénonçant les fonctionnaires du département de la Justice (DOJ). « Ils n’ont pas besoin d’acheter des juges, ils n’ont pas besoin de divulguer des renseignements qui pourraient exister ou pas. »

Le DOJ a rejeté la requête de Donald Trump de nommer un maître spécial chargé d’examiner les documents prétendument classifiés. Au vu des arguments avancés pour opposer son refus, on peut dire que « le gouvernement n’a pas trouvé ce qu’il cherchait », a affirmé M. Ratcliffe. « Il n’y avait pas de secrets nucléaires » conservés à Mar‑a‑Lago, a‑t‑il ajouté. « Ils essaient de justifier ce qu’ils ont fait. Ils ne jouent pas franc jeu devant le peuple américain. Je pense que tout ça va sortir au grand jour. »

M. Ratcliffe, un ancien membre du Congrès du Texas, nommé ensuite à la tête de l’ODNI (Office of the Director of National Intelligence) sous la présidence de Donald Trump, n’a cependant apporté aucune preuve pour étayer ses affirmations et s’exprimait simplement en son nom.

John Ratcliffe, (Parti républicain-Texas), en train de prêter serment lors de sa nomination à la Commission sénatoriale du renseignement au Capitole à Washington, le 5 mai 2020. (Andrew Harnik-Pool/Getty Images)

Depuis la perquisition du 8 août à Mar‑a‑Lago, ni le DOJ ni le FBI n’ont été clairs sur les documents que les agents essayaient de trouver. La semaine dernière, l’affidavit utilisé pour obtenir le mandat de perquisition a été rendu public. Cependant, fortement expurgé, il n’a pas offert plus de précisions. Une seule chose y était établie explicitement : la certitude des procureurs quant à la présence illégale de documents classifiés à Mar‑a‑Lago.

Mais l’ancien président dispose d’un droit permanent pour déclassifier tous les documents ayant déménagés du Bureau ovale à Mar‑a‑Lago. Il ne cesse par ailleurs de le rappeler, de même que toute l’ancienne équipe de la Maison Blanche.

Audience du tribunal

Une photo incluse dans la dernière déposition du département de la Justice montre des documents – dont certains portent les mentions « TOP SECRET » et « SECRET » – éparpillés sur le sol au cours de la perquisition. Jeudi, sur Truth social, Donald Trump a tenu à lever tous les malentendus possibles concernant cette photographie : ce sont les agents qui ont dispersé les documents de manière chaotique et non lui.

Documents saisis lors de la perquisition du FBI le 8 août à Mar-a-Lago, sur une photographie publiée le 30 août 2022. (FBI via Epoch Times)

Selon Kash Patel, ancien collaborateur de la Maison Blanche, cette photo est une mise en scène destinée à tromper le public.

Les procureurs ont fait valoir mardi que le 45e président « n’a aucun droit de propriété sur les documents présidentiels (notamment les documents classifiés) saisis sur les lieux ». Ils ont déclaré qu’un ancien président ne peut pas faire valoir un privilège exécutif contre le pouvoir exécutif lui‑même.

Le DOJ n’a pas répondu à une demande de commentaire.

Mercredi, les avocats de Donald Trump ont rejeté les affirmations du gouvernement concernant la découverte de matériel prétendument classifié à son domicile. Ils ont accusé le département de la Justice d’envenimer la situation. L’ancien président avait déjà remis des boîtes de documents aux Archives nationales et autorisé des agents du FBI à « se rendre à son domicile et à fournir des conseils en matière de sécurité ».

Une audience du tribunal sur l’opportunité de nommer un maître spécial chargé de traiter les documents est prévue pour jeudi. La juge Aileen Cannon, nommée par Donald Trump dans le district sud de la Floride, présidera l’audience.

Reuters a contribué à cet article.

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