« Non, mais ça devient l’URSS ! » : Marine Le Pen pointe une étude de l’Insee portant sur les logements « sous-occupés »

Marine Le Pen.
Photo: Crédit photo THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
Selon une étude de l’Insee parue mardi, un quart des ménages français vivent dans un logement considéré comme largement sous-occupé, c’est-à-dire avec au moins trois pièces de plus que nécessaire. Cette publication a aussitôt fait réagir Marine Le Pen, qui s’est demandée dans un tweet si la France n’était pas devenue l’URSS.
La cheffe de file des députés Rassemblement national s’est indignée, ce mardi 8 juillet sur X, après la publication d’une étude de l’Insee indiquant que 7,6 millions de logements – soit un quart des résidences principales – comptent au moins trois pièces de plus que « nécessaire », par rapport aux besoins de leurs occupants.
« S’ils ont envie d’avoir deux pièces de plus, c’est leur affaire »
« Et alors ?! Vous allez obliger les Français à cohabiter ?! Vous allez leur imposer d’héberger des gens chez eux ?! » s’est interrogée Marine Le Pen sur X en relayant un article de BFMTV sur cette question. « Ça commence à bien faire maintenant ! S’ils ont envie d’avoir deux pièces de plus, c’est leur affaire, ils ont acheté leur maison ou la louent, c’est leur argent ! » a-t-elle encore pointé, concluant sur une note sarcastique : « Non, mais ça devient l’URSS ! »
L’Insee a calculé que 41 % des maisons et 4 % des appartements sont largement sous-occupés. Les habitants de ces résidences principales en partie vides sont majoritairement des personnes âgées de 60 ans et plus et occupant ce logement depuis plus de vingt ans. Plus précisément, trois quarts de ces logements considérés comme « largement sous-occupés » ont une superficie d’au moins 100 m².
« Leurs logements ont pu devenir trop grands avec le départ des enfants du domicile familial », analyse l’Insee, soulignant encore que le taux de résidences principales largement sous-occupées est passé de 22 % en 2006 à 25 % en 2022, un phénomène que l’institut lie au vieillissement de la population. L’Insee précise que ce phénomène touche surtout les zones rurales, et en particulier les Hauts-de-France et le littoral breton. Chez les ménages actifs, les agriculteurs sont d’ailleurs davantage concernés par la sous-occupation des logements.
« La liberté ne se négocie pas en mètres carrés. Elle se défend »
Marine Le Pen n’est pas la seule à s’agacer contre cette étude sur l’habitat, d’autres responsables politiques s’en inquiètent également. C’est notamment le cas de David Lisnard. Dans un tweet posté ce 9 juillet, le maire LR de Cannes s’interroge sur « qui décide de cette ‘nécessité’ et de ces ‘besoins’ ». « Les mots ont un sens et révèlent une dérive quotidienne contre la propriété de ses biens et de sa vie, donc contre la liberté », ajoute-t-il.
« Il y a quelque chose de profondément malsain dans cette prétention à vouloir optimiser nos vies à notre place », indique par ailleurs l’édile dans une tribune publiée ce 10 juillet dans les colonnes du Figaro. « Faut-il accepter que ‘Big Mother’ s’invite jusque dans nos salons pour mesurer nos mètres carrés au nom d’un faux rationalisme bureaucratique ? Sommes-nous devenus à ce point soumis que nous trouvions normal que des technocrates, armés de tableurs Excel, prétendent décider mieux que nous de l’espace qu’il nous ‘faut’ pour vivre ? » se demande-t-il également avant de poursuivre : « Comme si la liberté n’était plus une valeur cardinale, mais une variable d’ajustement administrative. »
L’élu estime au contraire que la liberté « ne se négocie pas en mètres carrés » mais se défend « y compris contre ceux qui prétendent, sous couvert de morale – qu’ils ne s’appliquent généralement pas à eux-mêmes –, régenter nos existences jusque dans l’intimité de nos foyers ».

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