Le « Grand Pare-feu » chinois monte d’un cran face aux logiciels anti-censure

11 septembre 2015 06:51 Mis à jour: 18 octobre 2015 16:11

Suite au 70e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale, la Chine a récemment lancé une nouvelle vague de censure sur Internet. L’attaque vise en particulier un service populaire permettant de contourner des pare-feux.

Les utilisateurs du réseau virtuel privé (Virtual Private Network, VPN) ayant souscrit à Astrill ont eu la surprise de découvrir au cours du week-end un message annonçant que, suite à une « augmentation des mesures de censures », les protocoles utilisés par ce service étaient bloqués. La compagnie annonçait aussi être en train de travailler à une mise-à-jour de l’application pour contourner cette restriction.

Les VPNs sont utilisés afin de passer outre le blocage Internet mis en place par le régime chinois à travers son « Grand Pare-feu ». Les attaques visant les VPNs et autres outils contournant les mesures de censures subissent régulièrement des interférences de la part du régime.

Dans les jours qui ont précédés le 70e anniversaire, le site internet pour programmeur GitHub a subi un attaque de deni-de-service distribuée (Distributed Denial of Service, DDoS). On parle de DDoS lorsqu’une multitude de systèmes informatiques compromis, par exemple des ordinateurs de particuliers piratés, se coordonnent pour surcharger un même service. Généralement, l’augmentation de charge est telle que le service est rendu inutilisable, et doit être éteint.

La semaine précèdant les attaques sur GitHub, des développeurs chinois, ont arrêtés de distribuer ShadowSocks, sous pression policiaire. ShadowSocks est un programme gratuit et open-source que les chinois peuvent utiliser pour passer outre le Grand Pare-feu.

L’insistance du régime chinois à vouloir censurer Internet a vu naître un large marché de services permettant de contourner le Grand Pare-feu, et certains de ces outils les plus utiles, tels que Freegate et Ultra-Surf, ont été crées non pas en Chine, mais depuis l’étranger, par des émigrants chinois. 

Ce n’est pas la première fois que la Chine s’attaque à GitHub. En mars dernier, le régime a temporairement mis hors-ligne deux pages du site internet via son “ Grand canon.” — l’une hébergeant le contenu de GreatFire, qui permet de faire des recherches non-censurées sur Google depuis la Chine, et un miroir d’une version chinoise du New York Times.

Ces incidents font partie des efforts de taille déployés par le gouvernement, dans le but restreindre l’utilisation d’Internet. Il y a un an, le régime a commencé à davantage serrer la bride. Les alternatives habituelles pour accéder à Gmail, longtemps bannies depuis la Chine, ont été finalement bloquées en décembre.

En janvier, le People’s Daily a rapporté que le Grand Pare-feu avait été « mis à jour pour garantir la souveraineté du cyber-espace ». En conséquence, des VPNs populaires comme TunnelBear, Strong VPN, et Astrill ont tous rapportés des problèmes de connectivité.

L’insistance du régime chinois à vouloir censurer Internet a vu naître un large marché de services permettant de contourner le Grand Pare-feu, et certains de ces outils les plus utiles, tels que Freegate et Ultra-Surf, ont été crées non pas en Chine, mais depuis l’étranger, par des émigrants chinois. 

Lire l’article en anglais: China’s Great Firewall Ramps Up Fight Against Anti-Censorship Tools

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