Le groupe de sécurité qui a vérifié les machines de vote Dominion les déclare « sujet de sécurité nationale »

Par Jack Phillips
15 décembre 2020 15:52 Mis à jour: 16 décembre 2020 18:44

Une société qui a déclaré avoir effectué une vérification criminalistique de 22 systèmes de vote Dominion dans un petit comté du Michigan ce mois-ci, dans un rapport publié lundi, a suggéré que le président américain Donald Trump prenne des mesures pour assurer la sécurité nationale des États-Unis via un décret datant de 2018 sur l’ingérence étrangère après avoir affirmé que les machines Dominion ont été « conçues intentionnellement et délibérément pour présenter des erreurs inhérentes ».

« Nous concluons que le système de vote Dominion est intentionnellement et délibérément conçu pour créer des fraudes systémiques et influencer les résultats des élections », peut-on lire dans un rapport (pdf) du groupe d’opérations de sécurité Allied publié sur un site web appartenant à Matthew DePerno, un avocat local représentant un plaignant impliqué dans l’affaire. « Le système génère intentionnellement un nombre extrêmement élevé d’erreurs de vote. Les bulletins de vote électroniques sont ensuite transférés pour évaluation. Les erreurs intentionnelles conduisent à un traitement en masse des bulletins de vote sans aucune surveillance, sans transparence et sans pistes de vérification. Cela conduit à des fraudes commises par des électeurs ou des fraudes électorales. »

Au début du mois de décembre, la vérification des machines de vote du comté d’Antrim a été ordonnée par le juge Kevin A. Elsenheimer la semaine dernière (pdf), à propos d’une question relative à une offre de marijuana qui se trouvait sur un bulletin de vote du 3 novembre, plutôt que de porter sur l’élection présidentielle. Cependant, les machines de vote du comté d’Antrim ont été identifiées pour avoir transféré 6 000 votes de Donald Trump à Joe Biden, ce qui, selon le bureau du secrétaire d’État du Michigan et le bureau du greffier du comté d’Antrim, résulterait d’une erreur humaine.

Plus loin dans son rapport, le service des opérations de sécurité Allied a qualifié l’implication de Dominion dans les élections d’« impératif de sécurité nationale ». Le rapport fait ensuite référence au décret exécutif de Donald Trump de 2018 qui ordonne à l’actuel directeur du renseignement national, John Ratcliffe, de procéder à une évaluation de l’ingérence étrangère des élections générales américaines jusqu’à 45 jours après l’élection du 3 novembre et qui autorise le président américain à prendre des mesures contre tout acteur étranger.

« Nous recommandons qu’un groupe indépendant soit constitué pour déterminer l’étendue des erreurs d’arbitrage dans tout l’État du Michigan. Il s’agit d’une question de sécurité nationale », écrit dans le rapport Russell Ramsland, ancien candidat du Parti républicain du Texas.

Contestation

Le journal Epoch Times a contacté Dominion Voting Systems pour lui demander de formuler des commentaires. L’entreprise a nié à plusieurs reprises qu’elle ait pu faire basculer des votes d’un candidat à un autre ou qu’elle ait des liens avec un gouvernement étranger.

« Tous les systèmes Dominion sont capables de délivrer des documents papier et sont vérifiables à 100 %, les tests, examens, évaluations et recomptages étant soumis au contrôle et à la surveillance de tous les partis politiques », déclare la société sur son site web, qualifiant les affirmations contraires de « désinformation électorale ».

Erik Grill, l’assistant du procureur général du Michigan, a déclaré lundi que le rapport de M. DePerno et du service de la Sécurité Allied était « inexact, incomplet et trompeur ». M. DePerno « a affirmé que le rapport prouve que le secrétaire d’État a menti. Il a ajouté avoir demandé au leader de la majorité du Sénat de mettre de côté les grands électeurs et d’en nommer de nouveaux sur la base de ses conclusions », a déclaré M. Grill.

Le directeur des élections, Jonathan Brater, a également contesté le rapport du service de la sécurité Allied.

Dans une déposition faite au tribunal, M. Brater a déclaré que le rapport « tire une série de conclusions non fondées, attribue des motifs de fraude et d’obscurcissement à des processus qui s’expliquent facilement comme des procédures électorales de routine ou des corrections d’erreurs, et suggère sans explication que des éléments des logiciels de vote non utilisés dans le Michigan sont en quelque sorte responsables des erreurs de dépouillement ou des erreurs de signalement qui sont soit inexistantes, soit faciles à expliquer ».

« Parce que les machines de dépouillement dans le Michigan utilisent des bulletins en papier marqués à la main, toute erreur présumée sur ces machines peut être détectée lors d’un recomptage manuel, que n’importe quel candidat aurait pu demander dans le comté d’Antrim », a ajouté M. Brater, selon le quotidien Detroit Free Press.

Mais ailleurs dans le rapport, le service de sécurité Allied affirme que « les résultats de l’élection du comté d’Antrim en 2020 ne sont pas certifiables », ajoutant que c’est le résultat d’une « erreur de machine et/ou de logiciel, et non d’une erreur humaine ».

« Le journal des dépouillements pour l’examen criminalistique du serveur du comté d’Antrim du 6 décembre 2020 comprend 15 676 événements distincts, dont 10 667, soit 68,05 % des événements, sont des erreurs enregistrées », selon le rapport. « Ces erreurs ont entraîné des erreurs globales de dépouillement ou d’envoi des bulletins de vote pour arbitrage. Le taux d’erreur élevé prouve que le système de vote Dominion est défectueux et ne respecte pas les lois électorales fédérales ou des États. »

Le groupe a également signalé plusieurs failles de sécurité constatées dans les machines, affirmant que les machines ImageCast Precinct de Dominion « peuvent être connectées à Internet », ajoutant que « en connectant un scanner réseau sur un port Ethernet de la machine ICP et en créant des journaux de collecte de paquets à partir des ordinateurs que nous avons examinés, nous avons démontré que les appareils pouvaient se connecter au réseau, sur l’interface de programmation d’application (API) (un échange de données entre deux systèmes différents), effectuer des requêtes et des connexions web (http) avec le serveur du système de gestion des élections ».

Les machines Dominion ont notamment été utilisées dans le comté de Maricopa, en Arizona, et dans le comté de Fulton, en Géorgie.

Le mois dernier, Sheryl Guy, greffière du comté d’Antrim, en référence à la commutation rapportée de 6 000 votes, a déclaré au départ que ce qui s’était passé semblait être une erreur humaine combinée à un dysfonctionnement du logiciel.

Le comté d’Antrim, dans le Michigan (Google Maps)

« L’erreur dans la communication des résultats non officiels du comté d’Antrim (Michigan) est le résultat d’une erreur utilisateur qui a été rapidement identifiée et corrigée », a déclaré le mois dernier la secrétaire d’État démocrate du Michigan, Jocelyn Benson.

Russell Ramsland, un ancien fonctionnaire de l’administration Reagan qui a travaillé pour la NASA, et d’autres membres du groupe ont examiné les produits Dominion dans le comté d’Antrim au début de ce mois pour les besoins d’une affaire en cours. Son équipe, engagée par le plaignant William Bailey, a inspecté et effectué des copies criminalistiques du serveur de gestion des élections du comté, qui fonctionnait sous la suite Dominion Democracy 5.5.3-002, des cartes compactes utilisées par les circonscriptions locales dans leur système Dominion ImageCast, des clés USB utilisées par les terminaux Dominion d’assistance aux électeurs, et des clés USB utilisées pour le registre du scrutin. Ils ont utilisé X-Ways Forensics et d’autres outils, notamment le logiciel Blackbag-Blacklight Forensic Software et Virtual Box.

L’ordonnance de 2018 sur l’« ingérence étrangère » signée par le président américain Donald Trump prévoit de prendre « toutes les sanctions recommandées » contre les entités soupçonnées d’avoir interféré dans l’élection. Cela inclut « le blocage et l’interdiction de toute transaction sur les biens et intérêts d’une personne sur des propriétés soumises à la juridiction des États-Unis », « l’exclusion des dirigeants étrangers de sociétés appartenant à une personne résidant aux États-Unis » et « toute autre mesure autorisée par la loi », entre autres dispositions, selon la Maison-Blanche.

Le journal Epoch Times a contacté le bureau du secrétaire d’État du Michigan et le comté d’Antrim au sujet du rapport de vérification criminalistique du service de sécurité Allied.

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