Le Mexique a réduit de 56% le flux des migrants illégaux vers les Etats-Unis depuis mai 2019

La patrouille des frontières appréhende des étrangers illégaux qui viennent de traverser le Rio Grande en provenance du Mexique, près de McAllen, au Texas, le 18 avril 2019.
Photo: Charlotte Cuthbertson / The Epoch Times
Le Mexique a réduit de 56% depuis mai le flux vers les Etats-Unis de migrants sans-papiers, en grande majorité originaires d’Amérique centrale, a affirmé vendredi le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, qui doit se rendre Washington après la menace de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers.
« Je ne m’attends pas à des menaces de tarifs douaniers parce qu’il y a une réduction (du flux migratoire) de 56%. Nous exhortons le gouvernement américain à soutenir la stratégie du Mexique », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse matinale du président Andrés Manuel Lopez Obrador.
Le chef de la diplomatie mexicaine a également souligné que son pays n’accepterait pas d’être un « pays tiers sûr », auprès duquel les demandeurs d’asile aux Etats-Unis doivent effectuer leurs premières démarches. Il s’agit d’une des principales exigences de Washington.
Une réponse à la menace de forts droits de douane
« La stratégie mexicaine est en train de fonctionner, nous n’allons pas accepter d’être un pays tiers sûr (…) Nous ne pouvons pas l’accepter car cela va à l’encontre des intérêts du Mexique. C’est injuste pour notre pays », a ajouté M. Ebrard, qui doit rencontrer mardi à la Maison Blanche le vice-président Mike Pence et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.

(John Moore/Getty Images)
Le ministre mexicain compte insister en revanche sur la stratégie de développement économique de l’Amérique centrale pour combattre l’immigration.
« Nous voulons que ce soit une relation d’amitié, de coopération en faveur du développement des deux pays », a déclaré de son côté le président Andrés Manuel Lopez Obrador.
Depuis octobre 2018, les Etats-Unis font face à un afflux de migrants illégaux à leur frontière avec le Mexique, ce qui a tendu les relations entre Washington et Mexico.
Plus de 25 000 hommes mobilisés
En juin, les Etats-Unis ont menacé d’imposer des droits de douane sur les produits importés du Mexique si le gouvernement d’Andrés Manuel Lopez Obrador ne mettait pas un coup d’arrêt à l’arrivée de migrants, originaires en grande majorité de pays pauvres et violents d’Amérique centrale, Guatemala, Salvador et Honduras en tête.

La patrouille frontalière américaine a déclaré que les agents avaient arrêté le 30 avril dernier, au Nouveau-Mexique, le groupe le plus important jamais intercepté à ce jour, composé de 424 personnes. (US Border Patrol)
Sous la pression, le Mexique a déployé plus de 25.451 soldats répartis entre la frontière sud -où arrivent la majorité des migrants- et le nord, à la frontière de 3.200 km qui le sépare des Etats-Unis, selon M. Ebrard.
Le 22 juillet, Marcelo Ebrard avait annoncé que les gouvernements mexicain et américain se réuniraient début septembre à Washington pour évaluer les efforts du Mexique dans la lutte contre l’immigration illégale dans le cadre d’un accord conclu le 7 juin entre Washington et Mexico.
Articles actuels de l’auteur
02 décembre 2025
Antiobésité : l’OMS recommande les médicaments GLP-1









