Ce « miel » toxique de Chine envahit possiblement les étagères de votre supermarché, et vous n’en aviez aucune idée

22 août 2018 04:09 Mis à jour: 22 août 2018 04:09

La plupart des gens aiment le miel, mais cette substance collante et sucrée que vous étendez sur votre toast pourrait-elle ne pas être du miel du tout ?

Illustration – Getty Images | Westend61

En récoltant du miel non mûr, dont la teneur en eau est élevée, les fraudeurs le font sécher artificiellement, enlèvent les résidus de résine et ajoutent des sirops bon marché.

« La production de miel non mûr implique des niveaux de production plus rapides et plus élevés d’un produit qui ne correspond pas à la définition du miel (fraude) », déclare Norberto Garcia, président de l’Organisation internationale des exportateurs de miel (IHEO).

Illustration – Getty Images | Bill Oxford

Le sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS) et la canne à sucre ont été ajoutés au miel chinois en tant que produit de remplissage peu coûteux. En fait, pour perdre du poids et éviter les maladies cardiaques et le diabète, le HFCS est quelque chose que vous devriez éviter comme la peste. Une partie de ce qui fait du HFCS un produit si malsain est qu’il est métabolisé en graisse dans votre corps beaucoup plus rapidement que n’importe quel autre sucre.

Alors que la Chine est le plus grand producteur de miel au monde, un phénomène étrange s’est manifesté.

Malgré une augmentation de seulement 21 % des ruches, la population d’abeilles en Chine diminue rapidement en raison de l’utilisation généralisée de pesticides hautement toxiques, ainsi que de la pollution causée par les usines d’État chinoises – les abeilles sont au seuil de l’extinction dans certaines régions de Chine et les fleurs doivent être pollinisées à la main par les humains. La pollution de l’environnement s’est aggravée et les politiciens du Parti communiste ferment les yeux.

Illustration – Getty Images | Monthon Wa

Curieusement, bien que la population d’abeilles de la Chine soit en train de mourir, la production de miel du pays ne fait qu’augmenter. Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la Chine a produit 461 431 tonnes de miel en 2013, 474 786 tonnes en 2014, 488 726 tonnes en 2015 et 502 614 tonnes en 2016.

Il est difficile de se fier sur la pureté du miel provenant de Chine ! Comment la Chine peut-elle produire plus de miel que sa population d’abeilles le pourrait ?

Réponse : Fraude dans le miel : contrefaçon par adultération, falsifications…

Le sirop produit à partir du riz est plus difficile à détecter, et en l’ajoutant au miel, les producteurs chinois de miel frelaté peuvent produire un surplus massif, et ce n’est pas limité à cela.

« Pour les produits les moins chers, il s’agit de sucre liquide de riz ou de maïs ayant l’aspect et la couleur du miel, réalisés avec des méthodes élaborées qui passent le cap des analyses européennes », explique Henri Clément, président de l’UNAF, au Figaro.

Illustration – Getty Images | Frank Rothe… Pots de miel ?

« Il n’y a pas de méthode unique pour tester l’authenticité du miel – parce qu’il y a tant de façons de produire des adultérations », fait remarquer le Dr Stephan Schwarzinger, professeur de biologie structurelle à l’Université de Bayreuth, selon Euractiv.

« Plus des trois quarts du miel vendu dans les épiceries américaines n’est pas exactement ce que les abeilles produisent », affirme Andrew Schneider, journaliste deux fois lauréat du prix Pulitzer, dans son article du 7 novembre 2011, Food Safety News (FSN).

Selon Euroactiv, des tests menés en 2015 par la Commission européenne ont révélé que sur plus de 2 000 échantillons de miel, 32 % des miels vendus dans l’UE n’étaient « soit pas conformes, soit soupçonnés de ne pas l’être ».

Afin d’échapper aux droits de douane élevés imposés par des pays comme les États-Unis sur leur miel, les fraudeurs chinois ont trouvé un moyen de réacheminer leur produit à travers les pays du tiers monde et les pays asiatiques, où il subit une ultrafiltration pour éliminer les traces de pollen qui pourraient révéler son pays d’origine. Il est ensuite dilué ou coupé avec des édulcorants bon marché, réétiqueté et exporté dans le monde entier, probablement vers votre supermarché préféré.

Mark Jensen, président de l’Association américaine des producteurs de miel, a déclaré : « L’élimination de tout pollen ne peut être obtenue que par ultrafiltration et ce processus de filtration ne fait que coûter de l’argent et diminue la qualité du miel. » Il a ajouté : « À mon avis, il est assez sûr de supposer que tout miel ultrafiltré sur les tablettes des magasins provient de Chine et il est encore plus sûr de supposer qu’il est entré au pays illégalement et en violation de la loi fédérale. »

Une situation gluante en Australie

Le problème du miel frelaté se fait sentir un peu partout. L’apiculteur australien Simon Mulvany, de Victoria, a mené une campagne sur les médias sociaux contre Capilano, le plus grand producteur de miel d’Australie. Il s’est mérité la colère de Capilano lorsqu’il a accusé le géant de vendre du miel importé « toxique », sous une étiquette mensongère.

« Le plus troublant, c’est que Capilano exporte du miel de Capilano frelaté, mélangé avec du miel chinois et le vend à des pays du Moyen-Orient », a dit M. Mulvany. « [La société de] Capilano Honey me poursuit en justice pour essayer de me faire retirer ce que j’ai dit publiquement et m’empêcher de répéter ce genre de choses. »

Et Simon Mulvany contre-attaque Capilano en justice

Le PDG de Capilano, Ben McKee, a déclaré à lABC News : « Bien que tout le miel de marque Capilano soit fabriqué à partir de miel australien pur à 100 %, la société importe du miel de fournisseurs internationaux accrédités pour l’utiliser dans des marques supplémentaires comme Allowrie. »

De nombreux apiculteurs ont cependant exprimé leur soutien à Simon Mulvany.

« Ils disent que tout cela devait vraiment sortir et que cela va améliorer l’industrie », a souligné M. Mulvany. « Beaucoup d’apiculteurs blâment le miel importé pour l’épidémie de maladies dévastatrices telle la loque américaine. Le miel importé peut contenir des bactéries vivantes qui peuvent être infectieuses et causer des maladies chez les abeilles australiennes. »

S. Mulvany soutient que si le « miel » chinois est frelaté, plus sérieusement, force est de constater la substance importée de Chine étiquetée « miel » s’est avérée nuisible à la santé.

« Les produits Capilano Honey sont vendus sous les marques Allowrie, Smiths, Barnes et Wescobee. Capilano importe du miel argentin de la plante héliotrope qui peut avoir des conséquences désastreuses car elle contient des alcaloïdes », a écrit Simon Mulvany sur Facebook.

« La réputation de l’Australie a vraiment été affectée », a ajouté M. Mulvany à l’Australian Financial Review. « Nous avons besoin d’un pays d’origine sur l’étiquette du miel, alors qu’il s’agisse d’un mélange ou non, la provenance doit être sur l’étiquette. »

« Votre miel de supermarché bon marché a le potentiel de causer des problèmes de foie et en même temps ruiner une industrie. La chaleur est sur le miel australien littéralement dans les installations de mélange de Capilano mais aussi du monde entier après que Fairfax media a rapporté des échantillons de miel australien adultérés contenant des taux élevés d’alcaloïdes dangereux. »

Pendant ce temps, Coles, la plus grande chaîne de supermarchés d’Australie, a pris la décision de retirer de ses rayons la marque de miel importé de Capilano, Allowrie. Allowrie contiendrait jusqu’à 70 % de miel importé, principalement de Chine et d’Argentine.

L’apicultrice de Nouvelle-Galles du Sud, Kieren Sunderland, a déclaré qu’il est difficile de concurrencer le miel importé, et félicite la décision de Coles de retirer Allowrie.

L’autre géant australien de la grande distribution, Woolworths, n’emboîtera pas le pas et gardera les pots de la marque Allowrie sur ses étagères comme une option de « miel » à bas prix.

Simon Mulvany a affronté la société Capilano à la Cour suprême de l’État de Victoria le 20 juillet – « Une situation de David et Goliath », a écrit Margaret Hurley sur la page GoFundMe de S. Mulvany. Aucune mise à jour n’a encore été fournie sur l’affaire.

Il est malheureux que la délicatesse préférée de Winnie l’ourson soit devenue l’un des aliments les plus falsifiés au monde. Espérant que l’industrie puisse être rectifiée, car l’avenir de l’apiculture est en jeu.

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