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Le parti de Javier Milei remporte une victoire décisive aux législatives de mi-mandat en Argentine
Le parti du président Javier Milei a recueilli 40,8 % des suffrages, signe d’un fort soutien des électeurs à son programme réformateur.

Le président argentin Javier Milei salue ses partisans au siège de La Libertad Avanza, le parti au pouvoir, à l’issue des résultats des élections législatives de mi-mandat à Buenos Aires, le 26 octobre 2025.
Photo: Luis Robayo/AFP via Getty Images
Le parti du président argentin Javier Milei a remporté une victoire décisive lors du premier test politique depuis son élection en 2023, selon les premiers résultats.
Le parti au pouvoir, La Libertad Avanza, a obtenu 40,8 % des voix au niveau national lors du scrutin pour la Chambre des députés, d’après des compilations de médias locaux s’appuyant sur les chiffres des autorités électorales. Les résultats, largement relayés, indiquent aussi que sa formation a remporté six des huit provinces qui renouvelaient un tiers du Sénat.
À titre de comparaison, l’opposition de gauche, dite péroniste, a recueilli 31,7 % des suffrages.
La moitié des sièges du Congrès national argentin — 127 à la Chambre basse et 24 au Sénat — étaient en jeu.
L’enjeu était majeur pour Milei, qui a engagé une vaste feuille de route libertarienne visant à réduire les réglementations, les dépenses publiques et d’autres politiques interventionnistes. Ce scrutin est perçu par les observateurs comme un premier référendum sur les réformes de « thérapie de choc » et l’économie à la « tronçonneuse » portées par le président.
L’approche de Milei en matière de gouvernance a reçu l’appui du président américain Donald Trump, dont l’administration a proposé des incitations financières à l’Argentine si elle poursuit son cap actuel.
La Libertad Avanza n’est actuellement que la deuxième force au Parlement.
Les principaux rivaux de Milei, réunis dans la coalition péroniste, abordaient l’échéance électorale avec le plus grand nombre de sièges.
Même dans le meilleur des cas pour Milei, son parti ne pouvait espérer une majorité absolue au Congrès. En revanche, franchir le seuil d’un tiers des voix constituerait un signal favorable pour le gouvernement et permettrait d’entraver les tentatives de l’opposition visant à renverser les veto présidentiels.
Par une série d’actes exécutifs, l’administration Milei a lancé des réformes d’ampleur qui ont remodelé le paysage économique argentin — coupes profondes dans les dépenses publiques et réduction drastique des institutions étatiques.
Si ces mesures honorent ses promesses de campagne de 2023, les scrutins provinciaux du mois dernier ont aussi révélé une part notable de l’opinion lassée par l’austérité.
Cette victoire pourrait avoir des retombées financières pour l’Argentine.
Au début du mois, le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a dévoilé un plan de sauvetage économique de 20 milliards de dollars destiné à renforcer les réserves de change et à stabiliser le peso en période de tension de liquidités.
Les États-Unis ont également acheté des pesos argentins sur les marchés, portant leur soutien total à 40 milliards de dollars.
Trump a toutefois prévenu plus tôt cette semaine que la poursuite de l’appui américain dépendrait de l’issue électorale dans la troisième économie d’Amérique latine.
« Je soutiens cet homme parce que sa philosophie est juste, et il peut gagner, comme il peut perdre. Mais je pense qu’il va gagner, et s’il gagne, nous resterons à ses côtés ; s’il perd, nous partirons », a déclaré Trump à des journalistes lors d’une réunion bilatérale avec M. Milei à la Maison-Blanche le 14 octobre.
« Car si un socialiste l’emporte, on envisagerait tout autrement un investissement. »
M. Bessent a réitéré le message du président, indiquant à la presse qu’un retour aux « politiques péronistes conduirait à reconsidérer » le soutien.
Andrew Moran a contribué à la rédaction de cet article.
Avec l’Associated Press

Joseph Lord est journaliste pour Epoch Times, il couvre le Congrès américain.
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