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Le PCC soutient les dictateurs dans le monde grâce à des outils de surveillance avancés : le rapport d’une commission parlementaire américaine

Un membre du Congrès s’inquiète : le Parti communiste chinois (PCC) façonne des technologies de surveillance capables de « modeler les pensées et les émotions des populations ».

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Membre éminent de la commission spéciale de la Chambre des représentants sur la concurrence stratégique entre les États-Unis et le PCC, le représentant Raja Krishnamoorthi (Démocrate de l'Illinois) s'exprime à l'American Enterprise Institute (AEI) à Washington, le 25 septembre 2024.

Photo: Madalina Vasiliu/Epoch Times

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Durée de lecture: 6 Min.

Selon un rapport publié le 3 novembre par la commission spéciale de la Chambre sur la Chine, Pékin utilise l’intelligence artificielle (IA) pour renforcer la surveillance et vise à collecter suffisamment d’informations provenant de différentes sources afin de prévenir toute dissidence avant qu’elle n’émerge.
Le texte affirme que le Parti communiste chinois cherche à instaurer « un système complet de répression préventive ».
De plus, le PCC commercialise ces outils de surveillance auprès de plus de 80 nations, leur offrant les moyens de suivre les déplacements de leurs citoyens et leur activité en ligne. Le rapport avertit que le PCC est aujourd’hui le premier exportateur mondial de technologies de surveillance, avec des groupes chinois tels que Huawei et ZTE, qui les présentent comme des solutions de « sécurité publique ».
Mais, aux mains de régimes autoritaires, ces dispositifs servent au contrôle de la dissidence politique, selon le rapport.
Après l’apaisement récent de la guerre commerciale sino-américaine à la fin octobre, le document souligne que le PCC demeure une menace pour les droits humains à l’échelle mondiale. Le représentant Raja Krishnamoorthi (Démocrate de l’Illinois), membre de rang de la commission spéciale sur la Chine, exhorte le président Donald Trump à maintenir la démocratie et les droits de l’homme au cœur du dialogue sur le commerce.
« Notre compétition avec le PCC ne concerne pas seulement les marchés ou la technologie, elle porte sur la question de savoir si l’avenir sera régi par la peur ou par la liberté, par le contrôle ou par la conscience. Si les États-Unis ne défendent pas ces valeurs, nous risquons de céder au PCC un monde de plus en plus défini par le contrôle autoritaire et l’influence coercitive », a déclaré M. Krishnamoorthi.
Le rapport révèle que le PCC constitue « la pierre angulaire d’un axe global de l’autocratie » et incarne une menace envers les gouvernements démocratiques du globe. La commission avertit que le PCC apporte un soutien financier et politique à l’Iran, à la Russie et à la Corée du Nord, qui partagent sa défiance envers l’influence américaine dans les affaires internationales.
La trajectoire du PCC, qui écrase la démocratie et les droits de l’homme sur son propre territoire, ne doit pas être négligée. Le rapport met en lumière l’attaque du PCC contre la démocratie à Hong Kong, en violation directe du traité signé avec le Royaume-Uni avant la rétrocession du territoire à la Chine en 1997, accord qui garantissait à Hong Kong la préservation de ses « libertés, droits et mode de vie ».
La commission pointe du doigt la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong en 2020, laquelle a restreint la vie politique selon le modèle du continent.
Alors que l’opposition politique s’affaiblissait, Hong Kong a voté en 2024 l’ordonnance sur l’article 23, qui criminalise la dissidence. Cette loi élargit la notion de « sécurité nationale » et est désormais utilisée pour poursuivre des centaines de militants, journalistes et anciens élus.
L’ordonnance contient des définitions vagues de la trahison, de la sécession, de la sédition et de la subversion contre l’État, permettant des interprétations extensives. La première condamnation sur la base de l’article 23 a visé un homme portant un tee-shirt arborant le slogan : « Libérez Hong Kong, la révolution de notre temps ».
Le rapport alerte sur les investissements du PCC dans les neurotechnologies, les interfaces cerveau-machine et les réalités virtuelle et augmentée pour soutenir ses activités de surveillance. Le Parti communiste chinois teste déjà un système en ligne capable d’interpréter et de réagir aux émotions humaines. La commission avertit que de tels outils pourraient être employés dans des « opérations d’influence sophistiquées, offrant une intrusion inédite dans la vie privée » et permettant de manipuler les pensées et les sentiments des individus.
Le rapport cite les exemples du Tibet et du Xinjiang, où les habitants subissent une surveillance invasive. Au Xinjiang, où plus d’un million de personnes sont internées dans des camps de travail, la surveillance couvre toute la région, tant physiquement que numériquement, avec une reconnaissance faciale généralisée.
Selon le rapport, l’étendue de cette surveillance facilite de graves violations des droits humains. Au Xinjiang, le PCC enferme les Ouïghours dans des camps, les contraint au travail forcé dans des secteurs comme la mode « fast fashion » ou les minéraux stratégiques, tout en s’attaquant à la culture et aux traditions ouïghoures. Le Département d’État américain a déjà qualifié la répression des Ouïghours de génocide.
« Notre compétition stratégique avec le PCC n’est pas simplement une lutte de pouvoir. Il s’agit d’un affrontement entre deux visions opposées de l’ordre mondial : l’une fondée sur la liberté, les droits de l’homme et l’état de droit ; l’autre basée sur le contrôle autoritaire et l’influence coercitive », conclut le rapport.