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Le plan de paix du président Trump

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Le président américain Donald Trump accueille le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à son arrivée à l’aile Ouest de la Maison-Blanche, à Washington, le 29 septembre 2025.

Photo: MEHMET ESER/Middle East Images/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Le plan en 20 points du président Donald J. Trump pour la paix à Gaza est d’une portée remarquablement historique.
Il est l’aboutissement d’un effort continu en faveur de la paix au Moyen-Orient, qui a connu des avancées substantielles au cours du premier mandat Trump.
Depuis sa candidature en 2015, le président Trump a tissé un réseau d’interlocuteurs clés à travers la région.
Lorsque nécessaire, il a recouru à la force militaire (comme le bombardement d’installations nucléaires iraniennes en juin). Mais chaque fois que possible, il a privilégié la diplomatie pour bâtir des liens susceptibles de conduire à la paix.
Il existe désormais un réseau trumpien à travers le Moyen-Orient. Il s’étend de l’Arabie saoudite à l’Égypte. De nombreux pays entretiennent aujourd’hui de véritables liens avec le président Trump et expriment leur volonté de coopérer avec lui pour tenter d’apporter la paix dans la région.
Dans le processus de consolidation de ces relations, le président Trump a acquis une compréhension approfondie du Moyen-Orient. Le fait d’avoir demandé au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’appeler, depuis le Bureau ovale, la direction du Qatar en est l’expression. Les Israéliens venaient de tuer des dirigeants du Hamas lors d’un raid aérien au Qatar. Les Qataris ont constamment joué sur les deux tableaux du conflit (ils accueillent le Hamas tout en hébergeant la plus grande base militaire américaine de toute la région).
Cependant, le Qatar avait clairement indiqué qu’il n’aiderait à mettre en œuvre le plan de paix que si le Premier ministre israélien présentait des excuses et promettait de ne plus bombarder le Qatar. Le président Trump en a saisi les nuances. Nétanyahou serait critiqué par sa propre coalition, de retour à Jérusalem, pour avoir tendu la main au Qatar. Pourtant, le président Trump a tout de même convaincu Nétanyahou de prendre le téléphone. C’était le prix à payer pour relancer le processus de paix, et Trump a veillé à ce que tout s’emboîte.
L’annonce du plan de paix pour Gaza a été si spectaculaire et mûrement élaborée que deux des commentateurs les plus respectés en matière de politique étrangère se sont sentis obligés d’en parler positivement — rappelons qu’aucun des deux n’est conservateur ni admirateur du président Trump.
Le chroniqueur de politique étrangère du New York Times, Tom Friedman, a écrit : « Le plan de paix en 20 points du président Trump pour Gaza est un plan intelligent pour transformer un cratère de bombe en rampe de lancement pour la paix — pour tirer parti d’une guerre terrible, terrible à Gaza afin non seulement de créer une nouvelle base pour résoudre le conflit israélo-palestinien, mais aussi pour normaliser les relations entre Israël et l’Arabie saoudite, le Liban, la Syrie et peut-être même l’Irak. S’il réussit, il pourrait même enclencher une transformation, tant attendue, en Iran. »
David Ignatius, du Washington Post, a abondé dans le sens de l’analyse positive de M. Friedman. Il a écrit : « Donald Trump a d’abord évoqué la paix israélo-palestinienne comme ‘l’accord du siècle’ lorsqu’il s’est présenté à l’élection présidentielle de 2016. Cette paix est encore loin, mais Trump en a jeté de solides bases avec son plan, dévoilé lundi, pour mettre fin à la guerre cauchemardesque à Gaza et amorcer la transition vers un ‘lendemain’ stable. »
Comme l’a judicieusement souligné M. Ignatius, Trump construit ces bases solides depuis son premier accès à la présidence. Le plan de paix a évolué et rallié des soutiens au fil d’un processus de neuf ans.
Un grand mérite revient à Jared Kushner, architecte du discours prononcé par le candidat Trump devant le Comité américain des affaires publiques israéliennes pendant la campagne présidentielle de 2016. M. Kushner a ensuite élaboré la proposition de faire de la première visite à l’étranger du président Trump un déplacement en Arabie saoudite, où le roi saoudien a réuni des représentants de pays musulmans. M. Kushner a travaillé avec constance au Moyen-Orient. À bien des égards, il connaît mieux les personnalités et les pressions croisées de la région que les experts établis traditionnels.
De même, Steve Witkoff a apporté à la diplomatie américaine le même sens du deal qui lui a si bien réussi en affaires. Une fois encore, la volonté du président Trump de s’appuyer sur des outsiders expérimentés et performants a permis d’accomplir davantage que trois générations d’experts de l’establishment.
Enfin, le dévouement constant de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair à trouver une voie de paix entre Israël et ses voisins a porté ses fruits. La confiance que lui accorde le président Trump est apparue clairement lors de l’annonce du plan.
Les médias d’information peinent à couvrir les évolutions dans la durée — et à embrasser le tableau d’ensemble au-delà de l’instant. Il en résulte un récit fait de Polaroids étroits, centrés sur des épisodes divers au Moyen-Orient. Pris individuellement, ils manquent de contexte. Ensemble, ces Polaroids composent un film dynamique qui exige une vision large.
Le président Trump s’emploie à la paix au Moyen-Orient depuis le début de sa présidence (ses deux mandats). Il s’y emploie encore. Ce n’est pas un hasard s’il a évoqué, avec prudence, la possibilité d’un accord avec l’Iran. S’il a montré qu’il savait recourir et apporter son soutien à la force militaire, il a également prouvé qu’il comprenait l’adage de Winston Churchill selon lequel « mieux vaut la mâchoire qui parle que la guerre ».
Nous vivons un moment important, historique, neuf ans en gestation. D’autres avancées pour la paix au Moyen-Orient sont à venir.
Aujourd’hui, huit ans plus tard, ils réalisent qu’ils ont affaire à l’une des figures les plus puissantes de l’histoire moderne. Ils ont observé l’effort total pour le détruire — et sa résurrection, tel un phénix, hors des cendres. En neuf mois, il a commencé à remodeler tous les aspects du commerce international, des dynamiques migratoires et des capacités militaires. Il le fait tout en restaurant les valeurs et principes du nationalisme américain.
Le discours du président Trump a clairement exposé les principes fondamentaux qui définiront le monde qu’il est déterminé à faire advenir.
Chaque Américain — et chaque dirigeant étranger — devrait étudier la récente allocution du président Trump pour comprendre les principes qui façonneront l’avenir. Son intention est de remplacer les échecs du passé et d’atteindre l’âge d’or sous la conduite pragmatique de l’Amérique.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Le républicain Newt Gingrich a été président de la Chambre des représentants des États-Unis de 1995 à 1999 et s'est présenté comme candidat à la présidence américaine en 2012.

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