Des dizaines de Sud-Africains blancs sont arrivés aux États-Unis le 12 mai après avoir obtenu le statut de réfugié dans le cadre du nouveau programme d’accueil de l’administration Trump.
Environ 49 Afrikaners – une minorité ethnique blanche d’Afrique du Sud – ont pris un vol affrété à destination du district de Columbia, qui se rendra ensuite au Texas, a déclaré Collen Msibi, porte-parole du ministère des Transports sud-africain.
« L’une des conditions du permis était de s’assurer qu’ils étaient contrôlés au cas où l’un d’entre eux aurait une affaire criminelle en cours », a indiqué M. Msibi, cité par l’agence Reuters.
« Aujourd’hui, les États-Unis envoient un message clair, en accord avec le programme de politique étrangère ‘America First’ de l’administration, selon lequel l’Amérique prendra des mesures pour protéger les victimes de discrimination raciale », a fait valoir le département d’État américain dans un communiqué.
« Personne ne devrait avoir à craindre de voir ses biens saisis sans compensation ou d’être victime d’attaques violentes en raison de son appartenance ethnique. Dans les mois à venir, nous continuerons à accueillir davantage de réfugiés afrikaners et nous les aiderons à reconstruire leur vie dans notre grand pays. »
Il s’agit du premier groupe d’Afrikaners relocalisés aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’accueil de réfugiés lancé en vertu du décret du président Trump du 7 février, qui permet la réinstallation de réfugiés afrikaners « pour échapper à la discrimination fondée sur la race parrainée par le gouvernement ».
Ce décret a été publié après que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué en janvier la loi sur l’expropriation, qui autorise l’expropriation ou la redistribution de certaines terres inutilisées. Cette loi vise à remédier aux disparités raciales en matière de propriété foncière qui découlent de l’ancien système d’apartheid en Afrique du Sud.
Le gouvernement du pays a fait remarquer que des conditions spéciales doivent être remplies avant d’exproprier un terrain, notamment qu’il ait eu des occupants informels de longue date, qu’il soit inutilisé et détenu uniquement à des fins de spéculation, ou qu’il ait été laissé à l’abandon.
Dans son décret, M. Trump a déclaré que le gouvernement de M. Ramaphosa avait imposé d’innombrables politiques « conçues pour démanteler l’égalité des chances en matière d’emploi, d’éducation et de commerce, ainsi qu’une rhétorique haineuse et des actions gouvernementales alimentant une violence disproportionnée à l’encontre des propriétaires terriens défavorisés sur le plan racial ».
Le gouvernement sud-africain a rejeté ces allégations et qualifié la décision de Washington de réinstaller des Sud-Africains en tant que réfugiés d’« entièrement motivée par des considérations politiques ».
« Nous réitérons que les allégations de discrimination ne sont pas fondées », a déclaré le gouvernement. « En outre, même s’il existe des allégations de discrimination, nous estimons qu’elles n’atteignent pas le seuil de persécution requis par le droit national et international des réfugiés. »
Toutefois, le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il ne bloquerait pas les départs des citoyens qui cherchent à quitter le pays, à condition qu’ils se conforment à la législation nationale.
S’adressant aux journalistes le 9 mai, le secrétaire général adjoint de la Maison-Blanche, Stephen Miller, a affirmé que la situation actuelle des Afrikaners en Afrique du Sud constituait une « persécution fondée sur la race ».
« Ce qui s’est passé en Afrique du Sud correspond à la définition classique de la raison d’être du programme de réfugiés », a poursuivi M. Miller. « Il s’agit d’une persécution fondée sur une caractéristique protégée. Dans ce cas, il s’agit de la race. »
En mars, M. Trump a annoncé que les États-Unis supprimeraient tout financement fédéral à l’Afrique du Sud en raison de ses lois sur l’expropriation et s’est engagé à réinstaller les agriculteurs sud-africains blancs touchés par ces lois.
La Maison-Blanche a indiqué dans un résumé du décret de M. Trump, le 10 février, que les États-Unis cesseraient leur aide et leur assistance si l’Afrique du Sud « continuait à soutenir les mauvais acteurs sur la scène internationale et autorisait des attaques violentes contre des agriculteurs innocents appartenant à des minorités défavorisées ».
Jacob Burg et Jackson Richman ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters
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