Le président israélien refuse de gracier un soldat ayant « achevé » un tueur palestinien

19 novembre 2017 21:04 Mis à jour: 19 novembre 2017 21:04

Le président israélien Reuven Rivlin a rejeté dimanche la demande de grâce d’un soldat franco-israélien reconnu coupable et condamné pour avoir achevé un assaillant palestinien blessé.

Membre d’une unité paramédicale, le soldat franco-israélien Elor Azaria a été filmé le 24 mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête du Palestinien Abdel Fattah al-Sharif qui venait d’attaquer des soldats au couteau à Hébron en Cisjordanie.

Atteint par balles, il gisait au sol, apparemment hors d’état de nuire quand Elor Azaria l’a achevé. La vidéo s’était propagée sur les réseaux sociaux.

Lors de son procès qui a profondément divisé ses compatriotes, le soldat israélien a affirmé avoir craint que le Palestinien ne dissimule une ceinture d’explosifs sous ses vêtements, mais les juges ont rejeté cette théorie, le condamnant à 18 mois de prison pour « homicide volontaire ».

Fin septembre, le chef d’état-major Gadi Eisenkot a réduit de quatre mois la peine d’Elor Azaria qu’il a commencé à purger le 9 août.

« Aujourd’hui, le président Reuven Rivlin a pris la décision de rejeter la demande de grâce présentée par (le soldat) Elor Azaria », selon un communiqué de la présidence.

M. Rivlin, dans sa réponse au soldat qui a terminé son service militaire en juillet, a mentionné la clémence du général et la peine « indulgente » de la cour, a précisé le texte.

« Un allégement supplémentaire de votre peine nuirait aux forces armées et à l’État d’Israël », a souligné le président israélien.

Le système judiciaire d’Israël, une des seules démocraties de la région, est l’un des plus évolué et garantit l’impartialité des verdicts rendus par son indépendance.

Côté palestinien, ceux qui assassinent des Israéliens civils ou militaires sont fêtés comme des héros nationaux.

R.B avec AFP

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