Le président libanais reçu lundi à l’Élysée

23 septembre 2017 22:05 Mis à jour: 23 septembre 2017 12:52

Le président libanais Michel Aoun sera lundi le premier dirigeant étranger à être reçu en visite d’État en France depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, une visite de trois jours qui « marque la relation particulière entre le Liban et la France », selon l’Élysée.

M. Aoun sera reçu lundi en tête à tête par M. Macron à l’Élysée, où un dîner en son honneur sera donné le soir avec 220 invités. Ce chrétien maronite aura auparavant inauguré l’exposition consacrée aux « chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire » à l’Institut du monde arabe à Paris.

Mardi, le président libanais, accompagné de quatre ministres, sera reçu par le Premier ministre français Édouard Philippe et le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, puis rencontrera l’importante communauté libanaise vivant en France. Des rencontres avec les présidents des deux assemblées et la maire de Paris sont également au programme.

L’ex-général Michel Aoun, 82 ans, préside le Liban depuis janvier 2016 après avoir été élu au 46e tour de l’élection présidentielle, la classe politique ayant été incapable de s’entendre sur un nom pendant plus de deux ans. La présidence, un poste aux pouvoirs limités, est traditionnellement occupée par un chrétien.

La visite de M. Aoun suit de peu celle du Premier ministre Saad Hariri, venu à Paris le 1er septembre pour discuter des nombreux enjeux sécuritaires, politiques, économiques et culturels auxquels est confronté le pays, affecté par la guerre en Syrie et l’afflux de plus de 1,2 million de réfugiés.

M. Macron a proposé que la France organise une conférence sur les investissements internationaux au Liban, qui pourrait également porter sur le soutien au retour des réfugiés en Syrie.

M. Aoun entend aussi demander à Paris « d’accroître la coopération culturelle et administrative avec le Liban, et la coopération militaire », a-t-il indiqué dans un entretien publié samedi par Le Figaro.

L’un des enjeux est la relance du programme d’aide saoudien de trois milliards de dollars qui prévoyait la livraison de différents types d’armement en provenance de la France. Cette aide avait été interrompue début 2016 par Ryad pour protester contre des prises de position « hostiles résultant de la mainmise du Hezbollah sur l’État », en référence au puissant mouvement chiite libanais.

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