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Le Venezuela affirme que cinq avions de chasse américains se sont approchés de ses côtes

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Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, s’exprime lors d’un déploiement militaire en soutien au président Nicolás Maduro, avenue Bolívar à Caracas, le 23 septembre 2025.

Photo: FEDERICO PARRA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le 2 octobre, le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, a accusé les États-Unis de provocation après que cinq chasseurs américains auraient été détectés près du littoral du Venezuela.
Padrino a fait savoir que le système de défense aérienne du pays avait détecté cinq F‑35 présentant des caractéristiques de vol de 740 km/h et évoluant à une altitude d’environ 10.668 mètres, à proximité de la région de Maiquetía.
« Ce sont des avions de combat impérialistes qui ont osé s’approcher des côtes vénézuéliennes », a déclaré Padrino dans des propos diffusés à la télévision d’État.
Padrino a précisé que l’incident avait été corroboré lorsqu’une compagnie aérienne internationale avait signalé l’observation des appareils américains à une tour de contrôle à Maiquetía.
Il a ajouté que la présence supposée de chasseurs américains près du littoral vénézuélien était provocatrice et constituait une menace pour la sécurité du pays.
« Nous vous observons, que cela soit clair. Et que cela soit clair aussi : nous ne sommes pas intimidés », a poursuivi Padrino. « Le peuple du Venezuela n’est pas intimidé. »
Le Pentagone n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Déploiement de chasseurs furtifs
Début septembre, les États-Unis ont déployé dix chasseurs furtifs F‑35 sur une base aérienne de Porto Rico, ainsi que des bâtiments de guerre pour mener des opérations contre les cartels de la drogue dans les Caraïbes.
Le 2 septembre, l’armée américaine a frappé une embarcation en provenance du Venezuela que le président Donald Trump a affirmé être en route vers les États-Unis avec des stupéfiants illégaux. Au moins onze membres présumés du gang Tren de Aragua ont été tués lors de cette frappe.
Deux jours plus tard, le Pentagone a annoncé avoir détecté deux avions militaires vénézuéliens à proximité d’un navire de l’US Navy en mer des Caraïbes, qualifiant l’action de « démarche hautement provocatrice ». Il a mis en garde « le cartel qui dirige le Venezuela » contre toute nouvelle tentative d’entraver les opérations américaines de lutte contre le narco‑terrorisme dans la région.
Le 15 septembre, Trump a déclaré que l’armée américaine avait mené une nouvelle frappe après avoir « identifié de manière positive des cartels du trafic de drogue d’une violence extrême et des narco‑terroristes dans la zone de responsabilité du [U.S. Southern Command] ». Au moins trois trafiquants présumés ont été tués.
Une troisième frappe, annoncée par Trump le 19 septembre, a visé un navire affilié à « une organisation terroriste désignée se livrant au narcotrafic ». Trois narco‑terroristes présumés ont été tués lors de l’attaque.
Trump a accusé le président vénézuélien Nicolás Maduro d’implication dans le trafic de drogue, des allégations rejetées par Maduro et par le gouvernement vénézuélien.
Le 6 septembre, Maduro a adressé une lettre au président américain pour proposer d’engager un dialogue afin de traiter les « nombreuses controverses » dans les relations entre les États‑Unis et le Venezuela, en particulier les accusations liant son gouvernement à des gangs de narcotrafic.
La porte‑parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré aux journalistes, le 22 septembre, que la lettre contenait « beaucoup de mensonges » et que la position de l’administration Trump sur le Venezuela restait inchangée.
Avec Reuters