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Dans les écoles du Danemark, les cours d’empathie sont obligatoires depuis 1993

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Photo: Pixabay

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Durée de lecture: 4 Min.

L’empathie est définie par le Larousse comme « la faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. » Autrement dit, l’empathie désigne la capacité de chacun à écouter les autres et à comprendre leurs sentiments.
Au Danemark, des cours d’empathie sont dispensés dans les écoles depuis 1993. Si le Danemark trône à la première place des pays les plus heureux du monde, ça ne doit rien au hasard.
De 6 à 16 ans, les Danois ont une heure de cours d’empathie obligatoire par semaine, et ce depuis 23 ans. Durant cette heure hebdomadaire, les élèves doivent trouver collectivement la solution à un problème, par exemple, un élève laissé pour compte ou brutalisé, ou encore une mésentente pouvant être résolue à plusieurs. Le Danemark est ainsi le seul pays au monde à avoir institué des cours d’empathie dans les écoles.

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« Ensemble, la classe essaye de respecter tous les aspects et les points de vue, et de trouver une solution » déclare Iben Sandahl, co-auteur de La façon danoise d’être parent (The Danish Way of Parenting). Les problèmes des enfants sont reconnus et entendus par une communauté, et « quand on est reconnu, on devient quelqu’un », dit-elle.

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L’empathie se définit comme la capacité de ressentir les émotions d’une autre personne, de se mettre à sa place. Comprendre l’autre afin de mieux appréhender les relations et la communication. L’empathie favoriserait ainsi l’épanouissement de l’enfant.
Le syndrome du selfie à l’origine du mal-être des jeunes
Selon Michelle Borba, psychologue et éducatrice, ainsi qu’auteur à succès de plusieurs ouvrages sur l’éducation et la parentalité, les nouvelles générations manquent d’empathie car trop centrées sur elles-mêmes et individualistes. C’est ce qu’elle nomme le « syndrome du selfie », qui serait à l’origine du mal-être, de la déprime, voire des tentatives de suicides chez les jeunes.
En France, une expérience a été récemment menée dans une école de Trappes dans les Yvelines. Le site www.placedesecoles.fr a présenté le projet: « La bienveillance et l’empathie sont au programme, et c’est peut être aussi important que le reste. »

Les enfants s’aident à relire leur dictée (Pixabay)

Les élèves corrigent ensemble leur dictée sous la surveillance de la maîtresse. Autre spécificité de cette classe : à tout moment, les élèves peuvent se lever et venir exprimer leurs émotions sur un tableau. « Cette façon de pouvoir exprimer publiquement son ressenti fait beaucoup de bien aux enfants. Ici, pour régler un conflit : pas de coups de pieds. D’abord on s’explique, on se pardonne ensuite et on se quitte en bons amis. »
Ce qui distingue les enfants danois, c’est qu’ils sont en prime calmes, bien adaptés, bien élevés et résilients. Ils sont bienveillants, empathiques, et souvent très mûrs pour leur âge. Tout en restant vraiment des enfants. Au Danemark, on entend rarement, voire jamais, des enfants brailler. Il y a une confiance et un respect qui règnent, de quoi inspirer les grands dans leur relation avec les autres !
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