Les alarmistes climatiques sont trop prompts à blâmer le dioxyde de carbone, qui est naturel et essentiel

Par Brad Bird
11 janvier 2021 12:17 Mis à jour: 11 janvier 2021 12:17

Le refrain qu’on nous chante pour nous faire chercher à construire une « économie verte » est en fait un moyen pour étouffer l’industrie du pétrole et du gaz naturel et la remplacer par l’énergie solaire et éolienne, les voitures à batterie, etc. D’autres ont déjà révélé la naïveté de cette infox, ainsi que son infaisabilité et son coût véritable ; ici, mon propos n’est pas de revenir sur ces conclusions. J’ai cependant des choses à ajouter.

Ayant vécu dans le Manitoba rural pendant 10 ans, j’ai trouvé nécessaire d’ajouter à mon travail d’écrivain le travail agricole et le trappage d’animaux pour gagner ma vie. Se rapprocher de la terre nous apprend comment fonctionnent les écosystèmes et pourquoi, parfois, ils ne fonctionnent pas.

Dans tout le Canada, des centaines d’hommes et de nombreuses femmes s’adonnent au piégeage pour la fourrure, les outils modernes leur permettant aussi de le faire de façon saisonnière et respectueuse envers la faune. Il s’agit d’un savoir-faire traditionnel qui permet de récolter les surplus de la nature et qui exige un grand soin dans la préparation des peaux (pour en augmenter le prix) ainsi que la protection des populations animales (pour maintenir leur travail pendant des années).

Lorsque les agents de protection de la faune veulent savoir ce qui arrive aux animaux sauvages dans leur région, ils parlent aux trappeurs. Le piégeage est également un outil nécessaire à la gestion des animaux. Les lignes enregistrées peuvent exiger des quotas de castors, par exemple, pour contrôler leurs populations. Trop de castors dans une zone peut déclencher des combats et des maladies (comme pour les humains), ainsi que des inondations.

Mes amis Ernie et Dave ont trappé depuis l’enfance. Dans les années 1930, pour une grande partie de la population, c’était ça ou bien avoir faim lorsque les fermes et autres sources de nourriture étaient frappés par la sécheresse. L’aide municipale était minime. Les rats musqués, les castors et les lapins sont bons à manger. Les écureuils aussi.

À l’époque, nous étions plus nombreux à vivre à la campagne. Selon Statistiques Canada, près de la moitié des Canadiens vivaient dans des zones rurales et des petites villes, contre 18,9 % aujourd’hui.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous avons moins de liens avec la terre, qui, en fin de compte, nous nourrit, nous habille et nous loge. C’est pourquoi je suis reconnaissant d’avoir pu apprendre quelques notions de base auprès d’Ernie et Dave, et d’un agriculteur que je nommerai Joe, qui élevait des vaches laitières et pratiquait la culture biologique.

Ce qui suit est une reconstitution des conversations que nous avions dans les années 1990.

Principe n° 1 : La nature fluctue ; elle ne reste jamais dans le même état.

« Ernie, je vois très peu de rats musqués. C’est la fin de l’automne et il n’y a que quelques maisons qui ont été construites et que quelques pouces de glace. Qu’est-ce qui se passe ? »

« Les visons les ont eus. Ça arrive, Brad. Beaucoup de visons signifie peu de rats, mais ils reviennent toujours. »

Dave : « Une autre chose est que les marécages étaient bas l’hiver dernier. Les rats ont besoin d’un bon mètre à deux mètres d’eau. Ils meurent quand les marécages gèlent. Plus de pluie et de neige signifie plus d’eau et plus de rats. Ne t’en fais pas, les rats vont revenir. La nature fluctue. »

« Les températures, les feux de forêt, les tempêtes – elles varient d’une année à l’autre, c’est pourquoi les alarmistes climatiques se trompent si souvent. Ils voient une tempête ou un feu de forêt et disent : ‘Oh, c’est causé par le réchauffement climatique provoqué par l’homme’, alors que d’autres facteurs entrent en jeu, comme les modèles de population qui affectent les zones forestières et ‘l’effet de l’îlot de chaleur’ dans les villes. »

« Le soleil, lui aussi, a fortement influencé les périodes de réchauffement et de refroidissement pendant au moins un million d’années, bien avant l’industrie humaine. »

Principe n° 2 : La nature est cyclique, et non linéaire et terminale. Tout finit toujours par basculer.

« Hé Joe, tu as répandu du fumier toute la journée, tu dois être fatigué. »

« Eh bien, le tracteur a fait le plus gros du travail ! Mais oui, il faut que ce soit fait. Il faut nourrir le sol. Ça ne va pas si on prend, prend, prend, et de ne pas donner. »

« Mais pourquoi du fumier et pas des produits chimiques ? »

« Eh bien, le fumier de vache nourrit la terre en cycle. La terre produit du foin, le foin nourrit le bétail, le bétail produit du fumier dans la grange, et nous le rendons à la terre. Les engrais chimiques nourrissent, mais nuisent aux sols ; ils tuent les bonnes bactéries qui créent la matière organique dont les plantes ont besoin. Les sols finissent par être durs et faibles. Les produits chimiques sont également chers, et c’est une voie à sens unique. »

« Je vois qu’il va pleuvoir. C’est une bonne chose que tu aies sorti le tracteur du champ, Joe. »

« La pluie est un autre cycle. La pluie remplit les lacs et les marécages, arrose la terre, et s’évapore pour faire plus de nuages et de la pluie. »

« J’ai l’impression que la nature aime bien boucler des boucles. »

« En tant qu’agriculteur, je m’occupe des cycles de la nature, mais vous aussi. Les carcasses de castors que vous transportez dans la brousse sont mangées et décomposées par les coyotes, les oiseaux et les fourmis. Peut-être que nos villes ont besoin de travailler comme ça. Peut-être que les détritus des usines de traitement des déchets peuvent aider à nourrir nos terres agricoles. Peut-être que le plastique n’est pas la meilleure idée, puisqu’il ne nourrit pas la terre ou l’eau, mais qu’il ne fait que créer des blocages en s’accumulant partout où ils se retrouvent. Les villes sont en dehors du cycle. »

« Mais les plastiques sont durables. »

« Tout comme le bois et le papier dans une certaine mesure, mais au moins ils finissent par se décomposer et nourrir la terre. Peut-être que nous devons développer des plastiques plus facilement biodégradables. C’est un défi pour nos scientifiques. »

« Joe, certaines personnes désignent le dioxyde de carbone comme étant de la pollution. »

« C’est un non-sens. Le dioxyde de carbone est naturel, il fait partie intégrante du cycle de l’air, qui permet la vie. Les arbres et les autres plantes utilisent le dioxyde de carbone avec la lumière du soleil pour produire des sucres que nous et les animaux consommons, dans des choses comme le blé, l’avoine et le foin. Les hommes et l’industrie expulsent le dioxyde de carbone ; les plantes et les arbres l’utilisent pour fabriquer de l’oxygène. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous aimez tant être dans la brousse – ça vous oxygène.»

« Si la terre se réchauffe, c’est bienvenu, Brad. Les gens ne connaissent pas l’incroyable valeur de la production de cultures et de baies perdues au fil des ans à cause des gels précoces. L’agriculture canadienne et celle du nord de l’Europe seront les grandes gagnantes si le réchauffement se produit. »

« Hé, la Terre est une vieille planète résistante. Ses systèmes sont toujours en mutation. Un réchauffement ? Je n’ai rien contre. Je suis preneur ! »

Brad Bird est un journaliste et éditorialiste primé en Colombie-Britannique.

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