Les caillots sanguins, principale cause de décès dans les six semaines suivant l’accouchement, dans un contexte de hausse de décès maternels

La hausse est statistiquement significative après la prise en compte des décès liés au Covid-19, les décès maternels atteignant leur taux le plus élevé depuis deux décennies, affirment les chercheurs

Par Rachel Roberts
20 janvier 2024 20:43 Mis à jour: 20 janvier 2024 20:43

Le dernier rapport annuel sur les décès de femmes pendant la grossesse et dans l’année qui suit l’accouchement fait état d’une augmentation significative des décès maternels, les caillots sanguins en étant la principale cause dans les six semaines suivant l’accouchement.

L’ensemble des données, compilé par les chercheurs du réseau « Mères et bébés : réduction des risques grâce à des audits et des enquêtes confidentielles dans tout le Royaume-Uni » (Mothers and Babies : Reducing Risk through Audits and Confidential Enquiries across the UK, MBRRACE-UK) , révèle que le taux de mortalité des femmes décédées pendant ou peu après la grossesse a augmenté pour atteindre des niveaux jamais vus depuis 2003-2005.

L’enquête, menée par l’Unité nationale d’épidémiologie périnatale (NPEU) de l’Université d’Oxford, comprend des données sur toutes les femmes décédées pendant la grossesse et dans les six semaines suivant l’accouchement, au Royaume-Uni, entre janvier 2020 et décembre 2022. Elle inclut également des données sur les femmes décédées dans l’année qui suit l’accouchement.

Le rapport constate que : « La thrombose et la thromboembolie étaient la principale cause de décès chez les femmes décédées pendant leur grossesse ou dans les six semaines suivant la fin de leur grossesse. Le Covid-19 était la deuxième cause de décès la plus fréquente, suivi des maladies cardiaques et des causes liées à la santé mentale. »

La thrombose est la formation d’un caillot sanguin à l’intérieur d’un vaisseau sanguin, obstruant le flux sanguin dans le système circulatoire. La thromboembolie fait référence à la formation d’un caillot sanguin à l’intérieur d’une veine, et inclut la maladie connue sous le nom de thrombose veineuse profonde.

Il est bien connu que la grossesse et la pilule contraceptive augmentent le risque de caillots sanguins chez les femmes.

Les vaccins contre le Covid-19 ont également induit des caillots sanguins chez certaines personnes, notamment les jeunes qui seraient apparemment les plus à risque.

Dans de nombreux pays, le vaccin d’AstraZeneca a été retiré après qu’une corrélation entre ce vaccin et la formation de caillots sanguins a été largement signalée. Au Royaume-Uni, le vaccin a d’abord été retiré pour les moins de 40 ans, avant de cesser d’être recommandé pour toutes les personnes en bonne santé de moins de 50 ans.

Au Royaume-Uni, un certain nombre de procédures judiciaires sont en cours contre AstraZeneca, et des actions ont été engagées par des personnes victimes d’effets indésirables ou qui ont perdu un proche en raison du vaccin.

Le gouvernement continue d’affirmer que le programme de vaccination a sauvé des millions de vies et que le risque de caillots sanguins et d’autres effets indésirables graves est « très rare ».

Taux de mortalité

Entre 2020 et 2022, au total, 293 femmes sont décédées  pendant leur grossesse ou dans les 42 jours suivant l’accouchement, 21 de ces décès s’avérant être des coïncidences, tels que des accidents. Après les caillots sanguins, les causes de décès maternels les plus fréquentes sont le suicide et les septicémies consécutives à des infections liées à la grossesse, suivies par les complications dues au Covid-19, et enfin par les maladies cardiaques et les affections neurologiques.

En 2020-2022, le taux de mortalité maternelle était de 13,41 pour 100.000 grossesses, soit 53% plus élevé que le taux de 8,79 décès pour 100.000 grossesses de la période triennale précédente (2017-2019), période durant laquelle le Covid-19 et les mesures sanitaires, y compris les confinements et les interventions médicales, n’ont pu être un facteur.

Au cours de la même période de deux ans, 38 femmes seraient décédées du Covid-19. Toutefois, l’étude révèle qu' »en excluant les décès dus au Covid-19, le taux de mortalité maternelle pour 2020-2022 (11,54 décès pour 100.000 maternités) reste 31% plus élevé que le taux pour 2017-2019″.

Au cours de la période précédant le confinement, en 2018-2020, le taux de décès en raison de caillots sanguins est demeuré stable, à moins de 1,4 pour 100.000 maternités. Dans les années 2019-2021, le nombre de décès dus à des caillots sanguins a augmenté, pour atteindre 1,6 pour 100.000 grossesses. Le rapport actuel, qui couvre les années 2020-2022, montre une augmentation de 36%, les décès par caillots sanguins représentant 2,17 pour 100.000 maternités.

Les causes de décès les plus fréquentes des décès maternels à plus long terme, c’est-à-dire survenant jusqu’à un an après la naissance, sont le suicide, incluant des problèmes liés à la santé mentale selon les différents rapports des services sociaux.

Les chercheurs ont constaté que les femmes vivant dans les secteurs les plus défavorisées affichent un taux de mortalité maternelle plus de deux fois supérieur à celui des femmes vivant dans les secteurs les moins défavorisées.

Le taux de mortalité maternelle des femmes noires a légèrement diminué par rapport au taux de 2019-2021. Toutefois, ces dernières, ainsi que les femmes asiatiques, affichent des taux de mortalité maternelle respectivement trois et deux fois plus élevés que les femmes blanches.

Selon une étude réalisée l’année dernière par le Faculté Royale des Sages-femmes (Royal College of Midwives), il y aurait une pénurie d’environ 2500 sages-femmes dans le département national de la santé (National Health Service, NHS) en Angleterre. L’étude souligne que la montée en flèche de l’obésité et l’augmentation de l’âge moyen des femmes qui accouchent sont des facteurs qui pèsent sur les soins de maternité.

Selon le professeur Marian Knight, directrice du NPEU et auteure principale du rapport, les données révèlent que le taux de mortalité maternelle au Royaume-Uni « est revenu à des niveaux que nous n’avions pas connus au cours des 20 dernières années » et que le rapport « présente des exemples clairs de systèmes de soins maternels sous pression ».

Elle déclare : « Garantir la santé préconceptionnelle, notamment en s’attaquant au surpoids et à l’obésité, et la mise en œuvre des actions essentielles visant à rendre les soins plus inclusifs et personnalisés, doivent être considérés comme des priorités, aujourd’hui plus que jamais ».

L’organisation caritative Sands, vouée au soutien des familles ayant perdu un bébé, déclare : « Les données les plus récentes, montrant une augmentation des décès maternels, sont très inquiétantes et mettent en évidence que l’amélioration des [programmes] pour une maternité sans danger, pour tous, doit figurer en tête des priorités du gouvernement. »

L’ensemble des données a été publié avant la sortie du rapport complet « Saving Lives, Improving Mothers’ Care » (Sauver des vies, améliorer les soins aux mères), attendu plus tard cette année.

Le NHS continue de recommander aux femmes enceintes de se faire vacciner contre le Covid-19, ainsi que contre la grippe et la coqueluche.

Epoch Times a contacté les chercheurs de MBRRACE pour savoir s’ils avaient enregistré le statut vaccinal Covid-19 des femmes participant à l’étude, ou s’ils avaient l’intention de le faire à l’avenir, mais n’a pas reçu de réponse au moment de la publication.

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