Les dilemmes du DEI, ou comment donner du sens à ce qui n’en a pas

Par Kevin McGary
15 novembre 2023 04:29 Mis à jour: 25 novembre 2023 03:42

Lorsque l’on se penche sur le mouvement politique « en faveur de la diversité, l’équité et l’inclusion », ou DEI pour faire court, force est de constater que malgré sa présence grandissante dans notre environnement de travail et dans nos communautés, les idées qu’il véhicule sont des bombes à retardement.

Elles sont explosives en raison du fait qu’elles ont été inscrites dans les lois des pays occidentaux. Parfois elles s’en prennent même à l’histoire du pays, à sa capacité de faire des échanges commerciaux et à la dignité humaine des gens, quand elles n’encouragent pas activement le racisme. Certaines de ces idées vont à l’encontre de la promotion de l’épanouissement personnel et de la compétence. Enfin, certaines de ces idées nous confrontent à une triste réalité : les partisans du DEI sont soit des hypocrites dénués de sincérité (dans le meilleur des cas), soit des sociopathes à double vue (dans le pire des cas).

Accordons au DEI le bénéfice du doute. Supposons que le DEI vise réellement à maximiser la diversité, à égaliser les chances, encourager plus de participation parmi les groupes raciaux/ethniques et autres, ou à développer des environnements totalement inclusifs et garants de l’unité. Il doit encore surmonter les dilemmes évidents qui pèsent sur la mise en place de telles mesures, et faire face aux accusations d’hypocrisie.

Un exemple flagrant d’hypocrisie apparaît lorsque les défenseurs du DEI affirment qu’il est nécessaire de donner des promotions aux Noirs et à certains groupes LGBT ou de les placer à des postes élevés sans que ceux-ci n’aient besoin de démontrer leurs aptitudes ou leurs compétences. Selon les défenseurs de ces principes, ces politiques d’avancement non méritoires confèrent aux personnes une dignité personnelle qui leur échapperait en temps normal, et cela leur permet de se révéler tout en unifiant nos lieux de travail.

Mais les personnes qui sont placées à des postes pour lesquels elles ne seraient normalement pas qualifiées sont très vite identifiées comme telle, et se retrouvent immédiatement cataloguées comme les « employés de la diversité ». Cette étiquette ne leur confère aucune dignité, bien au contraire, elle porte atteinte à leur intégrité personnelle et à leur engagement en faveur de l’excellence et de la compétence. En outre, les affectations de postes non fondées sur le mérite créent non pas de l’unité sur le lieu de travail, mais bel et bien de l’animosité, et donc l’inverse.

La plupart des lois sur le travail interdisent d’embaucher ou de muter quiconque selon des critères liée à la race ou au sexe. Ainsi donc, les employeurs se retrouvent dans une situation dans laquelle ils doivent faire preuve d’un doigté incroyable : mettre en place les mesures DEI sans se faire accusés d’aller à l’encontre de la loi, censée protéger l’égalité des chances en matière d’emploi.

Le racisme, même dit « inversé » (quand les Noirs utilisent des tactiques racistes contre les Blancs), reste du racisme.

L’éthique de nos pays repose sur un rejet du racisme. La plupart des défenseurs du DEI prétendent ne pas être motivés par des considérations racistes, mais lorsqu’on regarde d’un œil objectif, la preuve de machinations racistes dans le DEI est plus qu’évidente.

Le racisme du DEI ne devrait surprendre personne quand on connait ses fondements néo-marxistes. Karl Marx était lui-même un raciste rempli de haine et un antisémite convaincu. Le marxisme, comme le DEI, cherche à niveler les hiérarchies capitalistes sur les lieux de travail, et ses tactiques sont conçues pour créer le chaos et, en fin de compte, faire s’effondrer tous les systèmes « capitalistes ».

Comme une main dans un gant de velous, le DEI prépare les gens au grand reset, la « grande remise à zéro » de nos sociétés, et pour ce faire il propose une boite à outil pour attaquer ceux qui doivent être considérés comme les « privilégiés » (sur la base de leur couleur de peau peut-être, de leur sexe, ou de leurs tendances politiques et religieuses).

Ne vous y trompez pas, le marxisme rejette l’appel de Martin Luther King, qui invite toutes les personnes décentes à dépasser les caractéristiques immuables (comme la couleur de la peau et le sexe) et à se concentrer sur le « contenu du caractère » des individus. À l’inverse, le marxisme pousse les militants à enseigner et à vénérer le racisme et le sexisme ! Comment, dès lors, les marxistes/le marxisme peuvent-ils apporter l’unité ?

Connaissant tous ces faits, pourquoi les organisations orientées vers le marché libre et capitaliste continuent-elles d’encourager et de donner la parole aux professeurs marxistes, à cette théorie en générale, ou tout autre élément néo-marxiste, et comment peuvent-ils s’imaginer une seconde que un seul de ces éléments pourrait leur permettre d’atteindre cet objectif d’« unification » ? Marx lui-même avait prédit que ses idées allaient générer des divisions et des bouleversements sociaux pendant très longtemps, et il les considérait comme nécessaires à la réalisation de sa vision utopique (qui s’est toujours transformée en pauvreté et en tyrannie).

Les partisans du DEI devraient rejeter tous ces programmes politiques car ils visent à éliminer, miner ou marginaliser les Noirs. Mais un autre dilemme se pose.

Un rapide retour sur l’histoire permet de l’éclairer. L’une des théories les plus inhumaines et les plus désastreuses de Charles Darwin a été d’encourager à l’extermination sélective de ceux qui pouvaient être considérés comme inférieurs.

Les conséquences catastrophiques de ces théories grotesques se poursuivent encore aujourd’hui. Selon Galton, le cousin de Darwin, et statisticien et scientifique de renom (si l’on veut), l’anthropologie humaine prouve la suprématie blanche, auquel il associe la théorie de la « survie du plus fort ». Ces considérations ont permis à une classe élitiste cruelle et raciste de justifier les mauvais traitements infligés à toutes les autres ethnies.

Galton a développé les idées de Darwin et est devenu le pionnier de l’eugénisme. Eugénisme est un terme d’origine grecque qui signifie « bien né ». Galton voulait réduire les taux de reproduction des autres ethnies et il rabaissait les races non-blanches au statut des « mal nés ». Il a utilisé des classifications et des catégories grossières et sans antécédents pour quantifier les différences entre les races, et justifier le traitement différent qui leur serait réservé.

Dans son orgueil démesuré, il était si attaché à l’eugénisme qu’il s’attendait à ce que d’autres l’acceptent et y adhèrent avec une ferveur toute religieuse. Malheureusement pour nous, ses travaux et ceux de Darwin ont permis de justifier la classification, la marginalisation et la déshumanisation de toutes les races autres que la pure race blanche, tout en portant aux nues les suprémacistes et l’élite blanche.

Aux États-Unis, Margaret Sanger, fondatrice des cliniques d’avortement Planned Parenthood, prônéait elle-aussi l’eugénisme. Elle prenait souvent la parole devant le Ku Klux Klan (KKK) et son racisme était revendiqué. L’une de ses déclarations les plus célèbres et les plus incroyables est d’avoir dit : « Il ne faut pas que les gens sachent que nous cherchons à exterminer la population noire ».

Aujourd’hui encore, ses cliniques d’avortement sont stratégiquement situées (et de manière disproportionnée) dans les communautés noires et métisses. Malheureusement, le rêve de Sanger de génocider les Noirs est devenu une réalité, les taux d’avortement au sein de la communauté crevant les plafonds.

Puisque l’eugénisme (et l’avortement de masse d’une ethnie) sont en désaccord total avec les principes fondamentaux de la diversité, de l’équité et de l’inclusion, comment se fait-il qu’il soit si largement toléré et soutenu par les activistes du DEI ?

Les défenseurs du DEI prétendent vouloir défendre la diversité, rechercher l’équité et garantir l’inclusion de tous. Leur position implique de prendre position contre toute forme de racisme ou de violence ciblée. Ils devraient donc être en opposition avec la discrimination et les injustices systémiques qui touchent de manière disproportionnée les Afro-Américains, ou tout autre groupe marginalisé.

Darwin a créé des problèmes qui attaquent l’humanité en ignorant la valeur inhérente de chaque individu. Les professionnels du DEI doivent reconnaître que l’eugénisme et l’avortement portent tous les deux atteinte à l’humanité, appelle à la discrimination, limite le potentiel humain et nie la valeur inhérente de chaque individu.

Pourtant, parce que le DEI est lié au darwinisme et au marxisme, la plupart des entreprises et des professionnels du DEI les encouragent pleinement. Tout professionnel du DEI qui agit avec intégrité et s’engage fermement dans son rôle doit rejeter cette idéologie néfaste.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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