Les «douze désinformateurs» s’expriment sur les nouveaux documents prouvant la censure étendue de l’administration Biden

Par Zachary Stieber & Enrico Trigoso
21 décembre 2022 15:45 Mis à jour: 22 décembre 2022 07:13

Selon ces personnes qui ont été cataloguées comme diffusant de la désinformation, les nouveaux documents montrant la coordination entre les Big Tech et l’administration Biden constituent une étape importante dans la lutte contre la collusion.

« Faisant moi-même partie de la ‘douzaine de désinformateurs’, je suis ravie de voir qu’Eric Schmitt (Missouri) et Jeffrey Landry (Louisiane) ont eu le courage de prendre position contre la censure massive et soigneusement orchestrée qui a tenté de me réduire au silence, ainsi que mes collègues et, franchement, des centaines d’autres personnes. Il était temps », a écrit le Dr Christiane Northrup, gynécologue-obstétricienne, à Epoch Times.

Eric Schmitt et Jeffrey Landry, tous deux procureurs généraux républicains, ont intenté une action en justice contre l’administration pour violation présumée du premier amendement. L’administration Biden a fait pression sur les médias sociaux pour qu’ils censurent les utilisateurs. Les documents ont émergé lors de l’enquête liée au dossier.

En 2021, 12 personnes ont été accusées par l’ONG Center for Countering Digital Hate [Centre de lutte contre la haine numérique] d’être responsables de la majorité des contenus « anti-vaccins » sur les médias sociaux. Ils ont été surnommés « la douzaine de désinformateurs ».

La Maison Blanche s’est emparée du rapport de l’ONG et l’a utilisé pour faire pression sur les Big Tech afin qu’elles suppriment la désinformation dénoncée.

Le 16 juillet 2021, Jen Psaki, alors secrétaire de presse de la Maison Blanche, déclarait aux journalistes que l’administration était en contact régulier avec les médias sociaux et que son rôle était de les amener à renforcer l’application de la loi.

« Nous avons recommandé-proposé la création d’une stratégie d’application robuste en lien avec leurs caractéristiques et assurant la transparence des règles. Une douzaine de personnes sont à l’origine de 65% de la désinformation anti-vaccins sur les plateformes de médias sociaux. Toutes sont actives sur Facebook, mais certaines sont interdites sur d’autres plateformes, notamment des plateformes qui appartiennent à Facebook. »

En coulisse, selon les documents, Facebook cédait à la pression.

Le 23 juillet 2021, un responsable de Facebook, dont le nom a été expurgé, adresse un courriel à l’administration Biden, après une réunion entre la plateforme et la Maison Blanche. Il écrit :

« Nous avons parlé de la vitesse à laquelle nous devons tous recommencer à mesure que la pandémie progresse. »

« Je voulais m’assurer que vous avez vu les mesures que nous avons prises juste la semaine dernière pour ajuster les politiques sur ce que nous supprimons en matière de désinformation, ainsi que les mesures prises pour lutter davantage contre la ‘douzaine de désinfo’ : nous avons supprimé 17 pages, groupes et comptes Instagram supplémentaires liés à la douzaine de désinfo (donc un total de 39 profils, pages, groupes et comptes IG supprimés jusqu’à présent, ce qui fait que chaque personne de la douzaine de désinfo a eu au moins un élément de ce type supprimé). »

« Nous continuons également à rendre 4 autres pages et profils, qui n’ont pas encore atteint leurs seuils de suppression, plus difficiles à trouver sur notre plateforme. Le groupe des fausses informations que nous supprimons a été élargi, afin de s’accorder aux récentes tendances de désinformations observées. »

Les documents montrent également que plus de 50 fonctionnaires de l’administration et 12 agences fédérales ont participé à l’effort de censure, faisant régulièrement pression sur Facebook, Twitter et Google pour qu’ils agissent.

Le choc

Robert F. Kennedy Jr, président de Children’s Health Defense (CHD) fait partie de la « douzaine de désinformateurs ». Il a déclaré avoir été choqué à la lecture des documents.

« Je suis choqué qu’un élu démocrate soit si éloigné de l’histoire et des valeurs de notre nation et qu’il considère comme acceptable de faire pression en tant que président sur les groupes de presse pour qu’ils censurent ses opposants », a déclaré par courriel Robert Kennedy à Epoch Times.

« Il est choquant qu’un président américain implique le FBI et la sécurité intérieure dans des efforts pour étouffer la dissidence. Personne à la Maison Blanche n’a lu Thomas Paine, Orwell,  Huxley, Heinlein, Arthur Koestler, Hannah Arendt ou Soljenitsyne ? Quelles sont, selon eux, les leçons que nous sommes censés avoir tirées du Watergate ? Du maccarthysme ? Du Vietnam ? Les auteurs ont inscrit le droit à la libre expression dans le premier amendement précisément pour garantir aux Américains le droit sacré de critiquer leur gouvernement. Le premier amendement n’est pas là pour protéger le discours populaire ou le discours approuvé par le gouvernement. Les auteurs ont spécifiquement voulu protéger les discours que le gouvernement trouve gênants, voire détestables. Et ils n’ont inclus aucune exception à la pandémie dans la Constitution ! »

Kevin Jenkins, le coprésident de la Zelenko Freedom Foundation, a également salué la publication des documents.

« La vérité sort tous les jours ! Cet important procès nous donne une voix alors que nous continuons à nous battre pour l’âme du pays. Lorsque j’ai été placé sur la liste des douze désinformateurs, cela m’a rappelé une période historique sombre où de grands hommes et femmes de leur temps ont été attaqués et diabolisés par le même gouvernement qui tente de nous censurer en boucle pour nous empêcher de diffuser la vérité », a écrit Kevin Jenkins à Epoch Times.

« Nous transformons leur narratif de désinformation en un mouvement de vérité ! » a-t-il ajouté.

Facebook, Google, Twitter et la Maison Blanche n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

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