Les enfants victimes de la persécution du Falun Gong par le PCC

Par Daisy Lee
30 juillet 2023 07:35 Mis à jour: 30 juillet 2023 07:50

Une ancienne institutrice chinoise a pris la parole lors d’un rassemblement à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 15 juillet, pour commémorer le 24e anniversaire de la persécution des Falun Gong, exposant la situation critique des familles, en particulier des enfants, et les abus tels que le prélèvement forcé d’organes.

Guo Song a enseigné dans une école primaire de la ville de Shenyang, dans la province de Liaoning, pendant plus de 30 ans. Elle a fui la Chine et est récemment arrivée en Nouvelle-Zélande pour éviter de nouvelles persécutions de la part des autorités.

Le 7 mai, Mme Guo a été arrêtée et détenue par la police chinoise pour avoir défendu son frère, Guo Hong, un lanceur d’alerte qui avait dénoncé en 2015 un fonctionnaire local pour corruption présumée. M. Guo a été torturé par la police et reste en détention. Pendant sa détention de 24 heures, Mme Guo a été fouillée à nu et interrogée alors qu’elle était attachée à une chaise. Libérée, elle s’est enfuie en Nouvelle-Zélande un mois plus tard.

Falun Gong

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une méthode spirituelle impliquant des exercices méditatifs et un enseignement moral basé sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance. Cette pratique a gagné en popularité en Chine, par le seul bouche à oreille, au cours des années 1990, et l’on estime le nombre de pratiquants à 100 millions.

Craignant que cela ne constitue une menace pour son contrôle autoritaire, le Parti communiste chinois a lancé une vaste campagne d’éradication de la pratique à partir du 20 juillet 1999, un programme qui se poursuit encore aujourd’hui. Depuis lors, des millions de personnes ont été détenues dans des camps de travail, des camps de concentration et d’autres structures, selon le centre d’information sur le Falun Dafa. Dans ces établissements, les pratiquants sont torturés et beaucoup subissent des prélèvements d’organes forcés et à vif.

L’arrestation de la mère d’une fillette de 8 ans

Mme Guo aimait beaucoup ses élèves. Elle se souvient de la façon dont le PCC a détruit la famille de l’une d’entre elles.

« C’était en 2000. Une fillette de 8 ans de ma classe est entrée en courant dans la salle de classe et m’a sauté dans les bras en pleurant… J’ai appris que la police avait arrêté sa mère », a-t-elle déclaré lors du rassemblement.

Peinture à l’huile « Homeless » (Sans-abri). Une petite fille est rentrée de l’école et a découvert que ses parents avaient été arrêtés pour avoir pratiqué le Falun Gong. La porte a été scellée par le « Bureau 610 ». En Chine, de nombreux enfants sont privés d’une éducation normale, laissés à l’abandon dans la rue parce que leurs parents ou leurs proches pratiquent le Falun Gong. (Capture d’écran via Epoch Times)

Ce jour-là, Mme Guo a décidé de rendre visite à la famille de la petite fille après l’école. Elle a appris que la mère avait été arrêtée pour avoir pratiqué le Falun Gong et que la police avait fait une descente à leur domicile. La famille était désemparée.

Mme Guo s’est souvenue que le père de l’enfant avait dit qu’il devrait divorcer de sa femme. La police lui a fortement conseillé de divorcer pour couper tous liens avec une Falun Gong et pour éviter d’être mis au ban de la société. Mme Guo a été choquée par le fait qu’une femme qui ne posait aucun problème et ne commettait aucun crime soit emprisonnée et éloignée de sa famille en raison de sa foi.

Torture au camp de travail de Masanjia

La mère de l’étudiante a été envoyée au camp de travail de Masanjia, dans la banlieue de Shenyang. La petite fille parlait souvent à Mme Guo après les cours pour lui dire à quel point sa mère lui manquait. À la grande consternation de Mme Guo, il y avait dans sa classe une autre élève dont la mère avait également été arrêtée pour avoir pratiqué le Falun Gong.

Plus de deux ans plus tard, Mme Guo a rencontré la mère de la petite fille, qui venait d’être libérée du centre de détention. Mme Guo n’a pas révélé le nom de cette femme pour protéger son identité, par crainte de représailles. Son mari avait divorcé et lui interdisait de voir leur fille. Elle ne pouvait qu’attendre à l’extérieur de l’école, espérant apercevoir sa fille.

Mme Guo a décrit la mère de la fillette comme étant très maigre, mais avec un sourire bienveillant. La femme a raconté à Mme Guo les abus qu’elle et d’autres pratiquants du Falun Gong avaient subis en prison.

Mme Guo s’est souvenue : « Elle m’a dit que la police avait forcé les Falun Gong à dénoncer le fondateur de la pratique, M. Li Hongzhi, et à dire du mal du Falun Gong. Ils ont été contraints d’abandonner leur foi et de rédiger des déclarations de renonciation. S’ils refusaient, ils étaient privés de nourriture et d’eau et devaient travailler de très longues heures, de 6 heures du matin à minuit, sans aucune pause ».

La mère de la petite fille a indiqué à Mme Guo que les tortures que subissaient les Falun Gong étaient encore plus brutales lorsqu’ils résistaient. Elle a donné un exemple de torture : « La police a attaché les Falun Gong, les quatre membres tendus, à une planche de bois percée d’un trou, et a placé un seau sous le trou pour que les excréments et l’urine tombent dedans. Les gens étaient attachés ainsi pendant plusieurs jours. Au bout du compte, le corps ne pouvait plus fonctionner ».

Mme Guo a affirmé avoir vu la bonté et l’intégrité des pratiquants du Falun Gong, ce qui contrastait fortement avec la façon dont ils étaient dépeints dans les médias d’État du PCC. La mère de la petite fille a dit à Mme Guo que personne ne pouvait la forcer à renoncer à sa foi, quelles que soient le degré de persécution.

Le camp de travail de Masanjia, qualifié d’« enfer sur terre », est l’une des prisons les plus brutales de Chine, où les Falun Gong sont soumis à un large éventail de tortures, notamment, l’électrocution des parties génitales et des viols collectifs. Le documentaire « Lettre de Masanjia« , sorti en 2018, expose les violations des droits de l’homme commises par le régime communiste chinois.

Militarisation du système éducatif

Mme Guo a déclaré que le PCC avait militarisé son système éducatif afin de l’utiliser comme outil de propagande pour persécuter les Falun Gong. Les programmes scolaires chinois dénigrent systématiquement le Falun Gong et dépeignent les pratiquants de manière dégradante, encourageant ainsi la haine des chinois à l’égard de cette pratique spirituelle pacifiste.

En tant qu’éducatrice, Mme Guo a estimé qu’elle devait suivre sa conscience pour distinguer le bien du mal et enseigner à ses élèves en conséquence.

« Même si je ne connaissais pas grand-chose au Falun Gong lorsque je suis tombée sur cette propagande, j’ai choisi de ne pas l’enseigner en utilisant les manuels qui calomnient le Falun Gong ou de dire simplement aux enfants que la foi n’est pas une mauvaise chose et que les gens qui ont la foi sont des gens bien. Je suis heureuse d’avoir enseigné à des élèves de l’école primaire ; si j’avais enseigné cela dans une classe de collège, j’aurais pu être dénoncée par les élèves », a-t-elle expliqué.

Le régime communiste utilise des vidéos et des pots-de-vin pour inciter les enfants à dénoncer les membres de leur famille ou leurs voisins qui défendent des croyances religieuses, rapporte Bitter Winter, un magazine sur la liberté religieuse et les droits de l’homme en Chine.

Prélèvements forcés d’organes

Lors de son intervention, Mme Guo a mentionné qu’un hôpital de Sujiatun était impliqué dans l’activité lucrative de prélèvement d’organes du Parti communiste chinois – le China Tribunal, tribunal international et indépendant, basé à Londres, a rendu son verdict après plusieurs mois d’enquêtes et d’audition déclarant que les pratiquants du Falun Gong étaient la principale source de ces organes.

Mme Guo a appris que les organes des Falun Gong étaient prélevés à vif à l’hôpital de Sujiatun en consultant des rapports en ligne via un VPN, contournant ainsi la censure ou le « grand pare-feu » de la Chine. Elle s’est souvenue d’une expérience étrange lors d’une visite de l’hôpital avec un ami.

Le représentant Christopher H. Smith (Parti républicain – New Jersey) prend la parole lors de la réunion législative concernant la loi HR 1154 – Stop Forced Organ Harvesting Act of 2023 à Washington, le 27 mars 2023. Traduction de l’affiche : » Xi Jinping et le Parti communiste chinois assassinent, chaque année, entre 60.000 et 100.000 jeunes pour voler leurs organes ». (La Chambre des représentants/Capture d’écran vidéo de NTD)

Mme Guo a décrit l’hôpital comme un grand établissement spécialisé dans le traitement des thromboses, qui ne disposait pas d’une grande variété de services comme les autres hôpitaux. De nombreuses parties du bâtiment de l’hôpital étaient interdites au public, et elle a décrit l’atmosphère comme effrayante et sinistre.

Epoch Times a précédemment rapporté que deux témoins, dont une ancienne infirmière de l’hôpital provincial de thrombose de Liaoning, ont déclaré aux États-Unis que l’hôpital détenait les Falun Gong, prélevait leurs organes pour les vendre et incinérait ensuite leurs corps. Ce témoignage a donné lieu à diverses enquêtes internationales sur le prélèvement systématique d’organes par le PCC sur les Falun Gong dans toute la Chine.

Mme Guo a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin à la persécution du Falun Gong et a souhaité que davantage de personnes puissent voir la nature profondément perverse du PCC.

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