Les grandes étapes de l’affaire Skripal

5 juillet 2018 01:38 Mis à jour: 5 juillet 2018 01:46

Les principales étapes de l’affaire Sergueï Skripal depuis l’empoisonnement de l’ex-espion russe et de sa fille Ioulia, le 4 mars, au Royaume-Uni. Le 4 mars, l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, sont retrouvés inconscients dans un centre commercial de Salisbury (sud de l’Angleterre). Ils sont hospitalisés dans un état grave, ainsi que le premier policier entré en contact avec eux.

Cet ancien colonel du service de renseignement de l’armée russe avait été condamné en 2006 pour « haute trahison », accusé d’avoir vendu des informations aux Britanniques. Il avait bénéficié en 2010 d’un échange d’espions organisé entre Moscou, Londres et Washington, et s’était installé en Angleterre.

Le 7 mars, la police révèle que Skripal et sa fille ont été empoisonnés par un agent innervant, hautement toxique. L’agent neuroparalytique de la famille « Novitchok » est issu, selon les autorités britanniques, d’un programme chimique nucléaire soviétique.

Le 12, la Première ministre britannique Theresa May met en cause Moscou, estimant qu’il s’agit de « la seule explication plausible ». Moscou rejette ces accusations, qualifiées de « provocation ». Les Etats-Unis dénoncent une attaque « irresponsable » et soutiennent Londres, suivis le lendemain par la France et l’Allemagne.

Le 14, Londres annonce en représailles une série de sanctions contre Moscou, dont l’expulsion de 23 diplomates russes et le gel des contacts bilatéraux.  Le 15, Londres, Paris, Berlin et Washington mettent en cause Moscou dans une déclaration commune. Le lendemain, Londres juge « extrêmement probable » que le président russe ait personnellement « ordonné » l’empoisonnement, une accusation « impardonnable » pour le Kremlin.

Le 17, à la veille de la présidentielle russe, Moscou annonce en retour l’expulsion de 23 diplomates britanniques et ordonne la fermeture du British Council et du consulat britannique de Saint-Pétersbourg.

Réélu, Vladimir Poutine qualifie ces accusations de « grand n’importe quoi ». Le Royaume-Uni devra « fournir des preuves » de l’implication de Moscou ou s’excuser, ajoute le Kremlin.

Le 20, des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) arrivent au Royaume-Uni pour recueillir des échantillons du poison utilisé.

Moscou qui dénonce une campagne antirusse, affirme le 21 devant les diplomates étrangers que l’empoisonnement de M. Skripal est soit « une attaque terroriste », soit une mise en scène de Londres. La Russie « répand des mensonges », réplique l’ambassadeur britannique, qui a boycotté la réunion.

Les 26 et 27, Washington et 18 pays de l’Union européenne, rejoints notamment par l’Ukraine, le Canada la Norvège et l’Australie, annoncent les expulsions de 122 diplomates russes, dont 60 « espions » aux Etats-Unis où le consulat russe de Seattle (nord-ouest) doit être fermé. Sept membres de la mission russe au siège de l’Otan à Bruxelles voient leur accréditation retirée.

Le 29 et 30, Moscou riposte en prenant des mesures identiques envers un nombre équivalent de diplomates de ces Etats. Ainsi, au moins 121 diplomates en poste en Russie sont expulsés dont 60 pour les Etats-Unis qui doivent également fermer leur consulat à Saint-Pétersbourg.

Moscou donne un mois à Londres pour réduire son personnel diplomatique de plus de 50 personnes pour revenir à une « parité » des missions diplomatiques.  L’état de Ioulia Skripal « s’améliore rapidement », selon l’hôpital, son père reste dans un état critique.

Le 3 avril, le laboratoire britannique de Porton Down reconnaît ne pas avoir de preuve que la substance utilisée provienne de Russie. Le Kremlin somme Londres de lui « présenter des excuses ».

Le 4, Moscou accuse les services spéciaux britanniques et américains de l’empoisonnement de l’ex-agent double.

La Russie annonce avoir échoué à ce que l’OIAC l’implique dans l’enquête, à l’issue d’une réunion extraordinaire de l’organisation à La Haye, demandée par les Russes.

L’ambassadeur russe auprès des Nations unies demande une réunion du Conseil de sécurité le lendemain à 19H00 GMT.

Moscou demande à Londres de révéler l’état de santé des animaux domestiques de la famille Skripal.

La police annonce le 4 juillet que deux Britanniques retrouvés dans un état critique dans le village d’Amesbury, à une quinzaine de kilomètres de Salisbury, où Sergueï Skripal et sa fille ont été empoisonnés en mars, ont été exposés au même agent innervant, le Novitchok. Il n’y a « aucune preuve » suggérant que l’homme et la femme, Charlie Rowley and Dawn Sturgess, 44 ans tous les deux, « étaient visés d’une quelconque manière ». « C’est le même agent innervant. Ce sera aux scientifiques de déterminer s’il vient du même lot », a précisé la police. La police antiterroriste est saisie de l’enquête comme dans le cas Skripal même si aucun lien n’est pour l’instant établi entre les deux affaires.

 

DC avec AFP

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