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Les groupes palestiniens envisagent des élections générales d’ici à la fin de l’année prochaine

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Khaled Fawzi (C), chef des services de renseignement égyptiens, Azzam al-Ahmad (CG), chef de la délégation du Fatah pour les pourparlers, et Salah al-Aruri (CD), nouveau vice-président du Hamas, posent pour une photo de groupe Délégations palestiniennes à la suite de la signature d'un accord de réconciliation au Caire le 12 octobre 2017, alors que les deux mouvements palestiniens rivaux mettaient fin à leur division d'une décennie suite à des négociations supervisées par l'Égypte. Le nouveau chef adjoint du Hamas et le chef de la délégation du Fatah ont conclu l'accord décrit par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, comme un "accord final" pour mettre fin à leur division paralysante qui a parfois dégénéré en conflit meurtrier ces dix dernières années.

Photo: KHALED DESOUKI / AFP / Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Les principaux groupes palestiniens, réunis pendant deux jours au Caire, ont appelé mercredi à l’organisation d’élections générales en Cisjordanie et dans la bande de Gaza d’ici à la fin 2018.
Dans un communiqué final, les participants, principalement le Fatah et le Hamas, « ont appelé la Commission électorale et les parties concernées à lancer les préparatifs pour les élections présidentielle et législatives avant la fin 2018 » et « demandé au président Mahmoud Abbas de fixer une date pour ces élections après des consultations avec toutes les forces politiques ».
Ces élections seraient les premières communes à la Cisjordanie et Gaza depuis 2006. « Nous avons demandé à notre frère Mahmoud Abbas de fixer les dates de ces élections après consultation des factions et forces nationales », a indiqué à la presse Khalil al-Hayya, un dirigeant du Hamas.
Le communiqué a en outre salué un accord de réconciliation conclu en octobre entre le Hamas islamiste et le Fatah laïc, sous le parrainage de L’Égypte: « Un début réaliste pour mettre fin aux divisions. » 
Après dix ans de dissensions, les anciens frères ennemis se sont entendus le 12 octobre au Caire pour que le Hamas, qui gouverne sans partage la bande de Gaza, transfère les pouvoirs dans ce territoire à l’Autorité d’ici au 1er décembre.
Les pourparlers du Caire se sont ouverts mardi pour poursuivre les efforts de réconciliation, avec la participation de 13 formations politiques palestiniennes.
Le communiqué souligne « l’importance de lever tous les obstacles entravant les efforts du gouvernement pour assumer immédiatement ses responsabilités envers le peuple ».
Azzam al-Ahmed, un dirigeant du Fatah, a précisé à la presse que les deux mouvements s’étaient donné encore une semaine pour discuter de cette question.
« C’est le devoir du gouvernement de prendre ses responsabilités », a déclaré M. al-Hayya ajoutant que « le gouvernement doit remplir ses obligations en offrant toutes les conditions disponibles à l’ouverture du passage » frontalier de Rafah.
Un autre responsable du Hamas a toutefois rappelé que cette question dépendait du voisin égyptien et reste liée à la situation sécuritaire dans le Sinaï.
Mais la question cruciale du contrôle de la sécurité et du sort de la branche armée du Hamas ne figure pas dans le communiqué.
L’Autorité palestinienne et son président excluent d’assumer les responsabilités civiles à Gaza sans avoir la haute main sur la sécurité.
La question des sanctions financières infligées en 2017 par l’Autorité palestinienne pour forcer le Hamas à céder la place, ne figure pas non plus dans le communiqué.
M. al-Ahmed a toutefois assuré que « les participants à la réunion se sont accordés sur la nécessité de supprimer toutes les sanctions », sans autres précisions.
Un représentant d’un autre groupe palestinien au aux pourparlers a toutefois appelé à ne pas surestimer l’accord. « Nous nous sommes juste entendus pour ne pas démolir la maison » palestinienne, a-t-il déclaré.
Le Hamas avait évincé l’Autorité de Gaza par les armes en 2007. Depuis, l’Autorité ne gouverne plus que sur la Cisjordanie, distante de Gaza de quelques dizaines de kilomètres.
R.B avec AFP