Les orchestres de Radio France ruinent les contribuables

Par Henri Dumaine
15 mai 2023 12:38 Mis à jour: 15 mai 2023 12:38

Bien que la Cour des comptes ait proposé la fusion de deux orchestres de Radio France, les contribuables continuent d’entretenir plus de 300 musiciens et chanteurs pour près de 40 millions d’euros par an.

Alors que la restauration de la Maison de la Radio qui s’est étalée sur 15 ans a coûté environ 700 millions d’euros aux finances publiques, Radio France alourdit la facture chaque année avec la régularité d’un métronome.

40 millions, c’est le coût des formations musicales du groupe public à la charge de la collectivité.

À savoir, un orchestre philharmonique, un orchestre national, un chœur et une maîtrise qui continuent à mener grand train alors que la dette publique approche les 115% du PIB.

La facture s’établit à 37 millions d’euros par an, car la billetterie rapport environ quatre millions par an. Selon les calculs du Point, 31 millions sont alloués aux orchestres, facture à laquelle s’ajoute six millions de coûts de production. Cette enveloppe comprend les cachets au montant gardés secret, versés aux artistes « invités » par la maison ronde.

La masse salariale des trois formations où les musiciens sont payés (Philharmonique, National et Chœur) représente à elle seule 23 millions d’euros.

Pour réduire la facture, la Cour des comptes a proposé de fusionner la Philharmonique et l’orchestre national en prenant exemple sur ce qui s’est passé en Allemagne ou aux Pays Bas.

Radio France n’a pas vocation à entretenir deux orchestres symphoniques, insiste l’instance de la rue Cambon.

Radio France refuse de fusionner ses deux orchestres philarmoniques

La direction de Radio France, soutenue par l’État a fait la sourde oreille. Pas de fusion. Pas de changement. Selon elle, les deux formations, chargées de la défense du patrimoine musicalc nécessitent deux orchestres et un minimum de 300 musiciens.

L’autre scénario, plus simple, consisterait à garder deux formations, mais réduites chacune à 90 musiciens, en ajoutant des contrats supplémentaires, si les œuvres jouées réclament plus de musiciens.

Un recentrage de l’orchestre national vers la musique française, la philarmonique conservant un répertoire plus large avait même été évoqué. Depuis, la direction a lâché un peu de lest, mais pas trop.

La Cour note que, même si les effectifs des orchestres et du chœur « maison » ont été réduits de 347 à 325 personnes entre 2015 et 2017, les formations musicales de Radio France ne sont pas pour autant au format standard des orchestres ou des chœurs européens (entre 90 et 110 musiciens pour les orchestres, pas plus de 70 artistes pour les choeurs radiophoniques).

Autre donnée : même si le nombre de concerts donnés à l’auditorium a doublé et que le temps de travail des musiciens a été augmenté, la Cour relève qu’à part une dizaine de salariés, aucun musicien ne travaille à concurrence des 1000 heures définies par l’accord collectif « maison ».

Article original publié sur Contribuables Associés.

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