Les « villes de 15 minutes » sont « un appauvrissement complet et un asservissement de tous les citoyens », selon une députée européenne

Christine Anderson, membre du Parlement européen, évoque le nouveau modèle résidentiel mis en avant en Europe

Par Jan Jekielek & Naveen Athrappully
5 mai 2023 09:16 Mis à jour: 5 mai 2023 18:41

Christine Anderson, membre du Parlement européen, estime que les passeports Covid-19 et les codes QR qui se sont répandus pendant la pandémie étaient des essais pour la mise en œuvre de « villes de 15 minutes » visant à renforcer le contrôle gouvernemental sur les personnes.

Une ville de 15 minutes est un quartier où un habitant peut accéder à tout ce dont il a besoin (épicerie, médecin, etc.) en moins de 15 minutes de marche. Selon Mme Anderson, ces villes sont le début d’un contrôle plus étroit des citoyens par les pouvoirs publics.

Le gouvernement peut exercer un contrôle en décidant que « vous n’êtes plus autorisé à quitter votre zone immédiate de 15 minutes ». Il n’est pas nécessaire d’ériger une clôture ou quoi que ce soit d’autre. Cela se fera via une carte d’identité numérique », a-t-elle déclaré lors d’une interview accordée à l’émission « American Thought Leaders » publiée le 25 avril.

« Si vous avez envie de vous rendre dans un autre magasin et qu’il ne se trouve pas dans votre quartier, devinez quoi ? Vous n’irez plus dans ce magasin », a-t-elle déclaré à l’animateur de l’émission, Jan Jekielek.

« Comme je l’ai dit, nous parlons d’un contrôle total. »

En Europe, une législation est en cours d’élaboration pour mettre en place des villes de 15 minutes. Selon Mme Anderson, le certificat vert numérique, le passeport Covid introduit pendant la pandémie, n’était qu’un test destiné à habituer les gens à produire un code QR et à répondre aux exigences connexes.

« Maintenant, ils nous assomment avec ces villes de 15 minutes », a-t-elle déclaré. « Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une question de commodité. Ce n’est pas qu’ils veulent faciliter l’accès à des endroits proches. Il ne s’agit pas non plus de sauver la planète. »

« Dans le cas des villes de 15 minutes, il faudra les concevoir avant de pouvoir vous y enfermer, et c’est ce dont nous parlons ici. »

« En Grande-Bretagne, certains comtés ont déjà adopté des lois. Ils pourront imposer un confinement climatique. C’est la prochaine étape. C’est de cela dont nous parlons. Pour ce faire, ils devront avoir ces villes de 15 minutes. »

Selon Mme Anderson, l’étape suivante consistera à restreindre les personnes à l’intérieur de leur localité, en ne les autorisant à la quitter que deux ou trois fois par an. Toutefois, les riches pourront s’affranchir de ces règles en achetant des permis de sortie, ce que nous pourrons pas les couches les plus pauvres, précise-t-elle.

« Les pauvres seront laissés dans ces quartiers de 15 minutes, tandis que les plus aisés pourront aller et venir où ils veulent. C’est bien de cela dont nous parlons. »

Un article paru sur le site web du Forum économique mondial (FEM) en mars 2022 qualifie le concept des villes de 15 minutes de « bien plus qu’une mode » et de résultante de l’époque actuelle, en particulier de la pandémie.

« Avec le Covid-19 et ses variantes qui maintiennent tout le monde à la maison (ou plus près de chez soi que d’habitude), la ville de 15 minutes est passée du statut de ‘bien à faire’ à un cri de ralliement », a-t-elle affirmé. « Le changement climatique et les conflits mondiaux provoquant des chocs et des stress à intervalles plus rapprochés et de plus en plus graves, la ville de 15 minutes sera considérée comme d’autant plus cruciale. »

La tyrannie numérique

Christine Anderson souligne que les systèmes de « crédit social » du genre ceux du régime ommuniste chinois sont déjà testés en Europe.

« Des projets pilotes sont déjà en cours à Bologne (Italie). Il s’agit du « Bologna Wallet » (portefeuille de Bologne). À Vienne, en Autriche, il s’agit du « Vienna Token » (Jeton de Vienne).

« Pour l’instant, il s’agit d’une démarche volontaire, qui ne fait qu’inciter les gens à le faire. Si vous le faites, vous obtiendrez des billets un peu moins chers pour aller au théâtre. C’est volontaire. Encore une fois, il s’agit d’une première étape », a-t-elle expliqué.

« Mais bientôt, il arrivera un moment où vous n’aurez plus le choix. Vous devrez avoir ce certificat vert numérique avec ce QR code. Ensuite, ils vous diront où vous pouvez aller, ce que vous pouvez faire et ce que vous ne pouvez pas faire. »

Mme Anderson a critiqué le projet « The Line » en cours de construction en Arabie Saoudite. Cette structure de 200 kilomètres de long, 200 mètres de large et 500 mètres de haut devrait abriter jusqu’à 9 millions de personnes.

« Si je voulais avoir le contrôle total des gens, c’est exactement ici et de cette manière que je les logerais, puis je leur ferais suivre une prescription de trois repas par jour. Devinez ce qui se passera si vous ne faites pas ce qu’on vous dit – ils supprimeront probablement ces repas. C’est tellement facile », a-t-elle déclaré.

« C’est de cela qu’il s’agit. Lorsque vous prenez tout cela en compte, il n’y a pas d’autre moyen pour moi de le dire – ce sera un appauvrissement et un asservissement complets de chaque personne. Je l’exprime sans détour parce que c’est ce à quoi cela ressemble, et c’est ce à quoi cela ressemble selon moi. »

Le concept de villes en 15 minutes suscite de vifs débats sur les réseaux sociaux. Lorsque la documentariste Carla Francome a publié un fil de discussion en février sur les avantages de telles villes, il a rapidement suscité des critiques.

Une personne a suggéré que si les villes de 15 minutes semblent excellentes en théorie, elles deviendront un problème une fois que le gouvernement essaiera de les faire respecter.

Une autre a souligné que si les villes de 15 minutes devenaient une réalité, Mme Francome devrait obtenir un permis spécial pour rendre visite à son père s’il habitait à 30 minutes de chez elle.

« Un jour, vous serez pris au piège dans votre ville de 15 minutes, attendant qu’un drone vous livre vos insectes sucrés-salés et essayant de vous souvenir de ce que c’était que d’être en vacances », a écrit l’auteur Lisa Keeble dans un tweet le 22 avril. « Vous vous poserez la question de savoir quand tout cela a dérapé ». C’était « quand vous avez applaudi les confinements et les masques. »

Le narratif de peur des gouvernements

Mme Anderson a également souligné la campagne de peur employée par les gouvernements pour contrôler les gens pendant la pandémie de Covid-19.

« En Allemagne, il y avait un manuel, un plan sur la façon d’amener les gens à faire ce que le gouvernement voulait qu’ils fassent pour respecter ces restrictions », a-t-elle affirmé.

« Ils l’ont décrit en termes très détaillés : ‘Même si les enfants ne courent aucun risque de contracter le virus Covid, nous devons les effrayer. S’ils l’attrapent et infectent leurs grands-parents, ils sont responsables de la mort de ces derniers.’ C’est le genre de raisonnement qui a prévalu au sein des gouvernements. »

« Une pandémie complètement disproportionnée. Pour quelle raison ? Pour que les laboratoires pharmaceutiques puissent engranger des milliards et des milliards de dollars. »

Au cours de l’interview, M. Jekielek a ajouté qu’il existe effectivement des « preuves sans équivoque » que le gouvernement britannique a participé à l’instauration de la peur au sein de la population à propos du Covid-19 et qu’il disposait d’une stratégie spécifique à cet effet. Des mesures similaires ont été prises dans d’autres pays, y compris aux États-Unis, a-t-il souligné.

À la question de savoir s’il s’agissait du résultat d’une sorte de coordination mondiale, Mme Anderson a répondu : « Absolument ».

« C’est en fait la partie la plus effrayante de tout cela. S’il n’y avait eu que deux ou trois pays voyous, nous aurions eu l’espoir qu’un autre pays interviendrait et y mettrait un terme », a-t-elle déclaré.

« Ils étaient en phase avec tout cela. Ils ont littéralement lu le même scénario, répétant les mêmes lignes : ‘Reconstruire en mieux, de manière sûre et efficace’. Chaque démocratie occidentale faisait à peu près la même chose. »

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