L’hépatite d’origine inconnue chez les enfants pourrait être liée aux confinements

Par Owen Evans
27 avril 2022 20:34 Mis à jour: 28 avril 2022 22:40

Les autorités déploient actuellement de grands efforts pour enquêter sur la cause potentielle d’un nombre inhabituellement élevé de cas d’hépatite infantile aiguë. Ces cas émergent partout dans le monde, mais ils sont particulièrement nombreux au Royaume‑Uni. Selon certains, ces hépatites pourraient être la conséquence des confinements qui ont affaibli l’immunité.

Dans un communiqué publié mardi, l’ UK Health Security Agency (UKHSA) a déclaré collaborer avec le National Health Service (NHS) et les agences de santé publique d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande du Nord, afin d’enquêter sur la cause potentielle d’un nombre inhabituellement élevé de cas d’hépatite aiguë chez les enfants au cours des dernières semaines.

Au Royaume‑Uni, en date du 20 avril, 111 cas d’« hépatite d’origine inconnue » ont été identifiés chez des enfants âgés de moins de 16 ans depuis le 1er janvier. Parmi ces cas, dix enfants ont dû subir une greffe du foie. Un petit nombre d’enfants âgés de plus de 10 ans font l’objet d’une enquête.

Les virus habituels qui causent l’hépatite infectieuse (hépatites A à E) n’ont pas été détectés.

L’OMS a également publié un bulletin confirmant que des cas ont été découverts en Espagne (13), en Israël (12), aux États‑Unis d’Amérique (9), au Danemark (6), en Irlande (<5), aux Pays‑Bas (4), en Italie (4), en Norvège (2), en France (2), en Roumanie (1) et en Belgique (1).

Bien que l’enquête soit toujours en cours, les autorités pensent qu’un groupe de virus appelés adénovirus pourrait être à l’origine de ces maladies. L’adénovirus a été détecté dans au moins 74 cas.

Selon le Daily Mail, le Dr Meera Chand, directrice des infections cliniques et émergentes de l’UKHSA, a déclaré au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID 2022) que les jeunes enfants étaient infectés par le virus, car ils n’y avaient pas été exposés « au cours des étapes de développement qu’ils ont traversées pendant la pandémie ».

Un article d’Eurosurveillance examinant les cas d’hépatite en Écosse a également suggéré que la réduction des contacts due aux confinements était une cause potentielle.

« Au moment de la publication de cet article, les principales hypothèses se concentrent sur l’adénovirus – soit un nouveau variant avec un syndrome clinique distinct, soit un variant qui circule régulièrement et qui affecte plus sévèrement les jeunes enfants qui sont immunologiquement naïfs. Ce dernier scénario pourrait être le résultat d’une interaction sociale restreinte pendant la pandémie de Covid‑19. »

Les autorités ont déclaré qu’il n’y avait aucun lien avec les vaccins contre le Covid‑19. Aucun des cas actuellement confirmés au Royaume‑Uni n’a été vacciné.

Selon le Dr Clare Craig pour Epoch Times, les vaccins Covid‑19 ne sont pas en cause, mais bien plus probablement les confinements :

« Le fait est qu’avec les confinements nous avons complètement perturbé la façon dont nous interagissons les uns avec les autres et, par conséquent, nous avons interrompu les micro‑organismes et la façon dont nous nous les transmettons les uns aux autres. »

Dans une déclaration, HART, un groupe de médecins, de scientifiques et d’universitaires britanniques créé pour partager les préoccupations relatives aux politiques et aux recommandations durant la pandémie de Covid‑19, dont le Dr Craig fait partie, a écrit :

« Les adénovirus sont des virus communs qui provoquent généralement une série de symptômes relativement bénins chez les enfants en bonne santé, tels que des vomissements, des diarrhées, des conjonctivites et des symptômes du rhume.

« Les adénovirus ont déjà été impliqués dans des hépatites, mais presque tous les cas concernaient des personnes gravement immunodéprimées.

« Dès juin 2020, des avertissements ont été émis pendant les confinements, selon lesquels la restriction des interactions entre les enfants, et la réduction de l’exposition à la variété habituelle de virus qui en découle, pourraient avoir des effets délétères, créant une ‘dette immunitaire’ qui devrait être ‘remboursée’ à terme. »

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