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Liberia : quatre partis négocient une union anti-Weah

novembre 7, 2017 19:49, Last Updated: novembre 7, 2017 19:49
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Quatre partis libériens ont mené mardi des pourparlers visant à unir leurs efforts pour soutenir la candidature à la présidence du vice-président sortant Joseph Boakai face à celle de l’ancienne star du foot George Weah, a indiqué un responsable d’une de ces formations.

Ces discussions se sont déroulées le jour où devait en principe se tenir le second tour de la présidentielle entre Weah et Boakai, sortis respectivement premier et deuxième du premier tour le 10 octobre.

Mais le processus électoral a été suspendu lundi par la Cour suprême, qui a ordonné à la Commission électorale nationale (NEC) d’examiner des recours introduit par plusieurs partis avant de fixer une nouvelle date pour le second tour, ce qui pourrait prendre des jours, voire des semaines.

Arrivé en troisième position, loin derrière George Weah et Joseph Boakai, l’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine, l’un des plaignants, a dénoncé des fraudes et des irrégularités lors du premier tour.

Robert Kpadeh, président du Parti de l’Unité de Joseph Boakai, a expliqué mardi que ces discussions concernaient une « union de plus en plus forte » entre ces quatre partis, tous arrivés derrière George Weah.

« Nous envoyons un signal fort au monde pour dire que nous nous unissons pour la défense de la démocratie », a-t-il déclaré.

« Nous pensons clairement que Weah ne peut pas diriger ce pays », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la question d’une campagne commune en faveur de Joseph Boakai de ces quatre formation lorsqu’un second tour sera finalement programmé, M. Kpadeh a répondu: « C’est possible ».

Il a souligné qu’en tout état de cause, les quatre formations étaient décidées à combattre de concert en justice ce qu’elles considèrent comme des cas de fraudes lors du premier tour.

Une conférence de presse du parti de George Weah, prévue mardi en fin de journée, a été annulée.

L’imbroglio juridique et politique actuel fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l’une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250.000 morts.

La présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, n’avait plus le droit de se représenter à l’issue de ses deux mandats de six ans.

Le Centre Carter –fondation créée par l’ancien président américain Jimmy Carter pour promouvoir la démocratie et les droits de Homme dans le monde– a prévenu que le risque de tensions augmenterait proportionnellement à la durée du report de l’élection.

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