L’approbation mardi par l’Assemblée du « droit à l’aide à mourir » a été saluée par ses partisans comme un « vote historique », ses opposants, des soignants aux évêques, continuant de se dire « profondément inquiets des conséquences » de cette réforme sociétale.
« L’heure est à la joie pour celles et ceux d’entre nous qui perçoivent l’espoir d’une fin de vie maîtrisée, épargnée des souffrances inapaisables et des agonies inutiles », a salué Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui milite de longue date pour cette réforme.
Claire Thoury, membre du Conseil économique, sociale et environnemental (Cese) et présidente du Comité de Gouvernance de la Convention citoyenne qui a planché en amont sur la fin de vie, a salué « un moment historique sur le plan démocratique ».
Pourquoi j’ai voté contre la proposition de loi d’aide à mourir (suicide assisté et euthanasie). pic.twitter.com/CUUSNrXuyc
— 🇫🇷 🇪🇺 Pr Philippe Juvin MD PhD (@philippejuvin) May 27, 2025
Une « nouvelle norme du mourir »
Fers de lance du combat contre la proposition de loi sur le « droit à l’aide à mourir », les soignants de la société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap) ont déploré un « changement fondamental de la mission des soignants ».
« Ce texte sur l’aide à mourir ne répond pas à des situations d’exception mais instaure une nouvelle norme du mourir », a déclaré sa présidente, Claire Fourcade citée dans un communiqué.
« Il s’inscrit dans un contexte actuel où l’offre de soin est terriblement déficiente, ce qui ne permet pas le libre choix », a-t-elle ajouté.
La Sfap a néanmoins salué l’adoption de la proposition de loi sur les soins palliatifs en jugeant qu’elle comporte des « innovations utiles ».
Ces soignants jugent toutefois qu’elle ne répond pas aux défis posés par le manque de moyens ou de professionnels.
Une « vive inquiétude »
Dans un communiqué distinct, la conférence des évêques de France (CEF) qui a l’instar des représentants des autres confessions, est opposée au texte sur le droit à mourir, a redit « sa vive inquiétude ».
Les évêques français jugent que l’adoption définitif de ce texte législatif « mettrait profondément à mal le pacte social et le modèle de soins français ».
Les ex-militants de la Famille pour tous devenus le syndicat de la Famille ont dénoncé « la suppression de l’interdit de tuer » perçue comme « une transgression majeure ».
L’Assemblée nationale a voté en première lecture mardi en faveur du « droit à l’aide à mourir », permettant à cette réforme en gestation depuis plusieurs années de franchir une étape décisive.
Les députés avaient auparavant approuvé à l’unanimité, un texte sur les soins palliatifs.
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