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« Plus facile de s’en prendre à des petits catholiques » : un jeune pèlerin verbalisé pour avoir chanté dans la gare Montparnasse

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Pèlerins avec des bannières rassemblés sur le parvis de Saint-Sulpice à Paris en France le 7 juin 2025.

Photo: Crédit photo DANIEL PERRON/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Alors que le pèlerinage Paris-Chartres a attiré près de 19.000 jeunes le week-end dernier, un incident s’est produit en gare de Paris-Montparnasse ce lundi. Un jeune ayant participé à l’événement a reçu une amende pour « tapage en gare ». L’adolescent n’avait fait qu’entonner un chant traditionnel avec ses camarades.
C’est une contravention qui passe mal. À l’occasion de la Pentecôte, c’est chaque année le même rituel lorsque les pèlerins reviennent de Chartres. Vêtus de leur tenue de randonneur et arborant fièrement leurs croix et leurs bannières, ils chantent un chant religieux en latin. Mais en gare de Paris-Montparnasse ce lundi, un incident s’est produit. Des agents de la SNCF ont verbalisé l’un de ces jeunes pour avoir chanté le Jubilate Deo, comme le relate Le Figaro.
Une amende de 60 euros
Plusieurs trains spécialement affrétés pour le pèlerinage ont permis de ramener environ 7000 pèlerins en région parisienne à l’issue du pèlerinage de Chartres. Un jeune, qui se trouvait parmi un petit groupe de pèlerins, s’apprêtait à quitter le hall de gare et à prendre les escalators menant à la sortie lorsque cinq agents de la SNCF sont intervenus, indiquant à ces jeunes pèlerins qu’ils étaient en infraction.

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Émile, l’un de ces jeunes, a raconté la scène à nos confrères. « Nous attendions des amis et nous nous sommes détachés du reste du groupe. À ce moment, les agents sont venus droit sur nous et ont pris à partie le plus jeune du groupe, nous ont demandé d’arrêter de chanter et nous ont dit que c’était du tapage », explique ce jeune témoin. Les agents ont alors demandé à ce pèlerin de présenter ses papiers avant de le verbaliser pour tapage en gare. Pour cette infraction, il a donc écopé d’une amende de 60 euros.
« Ces agents étaient exaspérés et semblaient avoir une dent contre les pèlerins »
Les jeunes ont indiqué aux agents leur incompréhension, étant donné qu’ils étaient des milliers à chanter. « En règle générale il y a souvent de la musique et des chants dans les gares, surtout depuis que la SNCF a installé des pianos en libre accès », a-t-il tenté de plaider auprès des agents, qui lui ont rétorqué ne pas pouvoir « verbaliser tout le monde ».
Quant à la raison pour laquelle le jeune homme a été verbalisé alors que les autres ne l’ont pas été, ils ont expliqué que c’était parce qu’il avait « regardé » les agents de la SNCF tout en chantant.
« C’est injuste, notre ami a payé pour tout le monde parce que ces agents étaient exaspérés et semblaient avoir une dent contre les pèlerins de façon générale », a conclu Émile avec dépit. Nos confrères ont tenté d’obtenir une explication auprès du service de communication de la SNCF, en vain.
« Deux poids, deux mesures »
La verbalisation a suscité l’indignation de nombreux internautes, certains trouvant cela « scandaleux », d’autres « affligeant ». « Les contrôleurs de la SNCF sont si courageux ! » a ironisé une internaute. « Ahurissant !! Hallucinant !! […] On croit rêver », s’est agacé sur X le colonel Jacques Hogard.  

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« Un jeune pèlerin verbalisé à Montparnasse pour avoir chanté le ‘Jubilate Deo’ : deux poids, deux mesures ? » a dénoncé Tribune Chrétienne sur X. « On marche sur la tête ! » a également réagi Infos Cathos sur le réseau social.
« C’est l’illustration du faible avec les forts, fort avec les faibles », a pointé au micro des Grandes Gueules la professeure de Lettres Fatima Aït Bounoua, énumérant des incivilités beaucoup plus graves qui se produisent dans les transports en commun et faisant un parallèle entre cette affaire et celle de la journaliste verbalisée pour avoir emprunté le métro avec une plante jugée trop encombrante.
« Il y a des gens qui hurlent, qui ont des enceintes et je pense que c’était plus facile de s’en prendre à des petits catholiques », a renchéri l’éleveur de bovins Didier Giraud. L’éditeur de bandes dessinées Mourad Boudjellal, lui, a souligné avoir « connu des descentes de train avec des milliers de supporters marseillais qui chantaient des chants insultants envers le PSG et personne n’était verbalisé ».