Le Pentagone considère que les frappes américaines et israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes ont retardé le programme nucléaire de Téhéran de près de deux ans.
S’adressant aux journalistes au Pentagone le 2 juillet, le porte-parole du ministère de la Défense, Sean Parnell, a déclaré que les frappes américaines et israéliennes avaient considérablement réduit la capacité de l’Iran à se doter de l’arme nucléaire s’il décidait de le faire.
Il a ajouté qu’il était probable que la capacité de l’Iran à développer l’arme nucléaire ait été réduite « d’un à deux ans ».
« Je pense que nous nous rapprochons plutôt des deux ans », a déclaré M. Parnell.
Il a également affirmé que l’opération américaine Midnight Hammer, au cours de laquelle les forces américaines ont largué des bombes antibunker sur le site fortifié d’enrichissement nucléaire iranien de Fordo, avait probablement détruit des installations souterraines clés d’enrichissement.
« Toutes les informations dont nous disposons indiquent que ces installations ont été complètement détruites », a déclaré M. Parnell.
« L’Iran est aujourd’hui beaucoup plus loin d’une arme nucléaire qu’il ne l’était avant que le président ne prenne des mesures audacieuses pour tenir sa promesse envers le peuple américain », a-t-il ajouté.
« Et cette promesse était : ‘L’Iran n’aura pas d’arme nucléaire.’ »
M. Parnell n’a pas donné de réponse définitive lorsqu’on lui a demandé si le Pentagone avait évalué la détermination de Téhéran à fabriquer une arme nucléaire.
Une évaluation des menaces publiée en mars par les services de renseignement indiquait que les dirigeants de Téhéran ne s’étaient pas engagés à construire une telle arme.
La directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a déclaré à l’époque que « l’Iran ne fabrique pas d’arme nucléaire et [que le dirigeant iranien Ali] Khamenei n’a pas autorisé le programme d’armement nucléaire qu’il a suspendu en 2003 ». Le président Donald Trump a qualifié le 20 juin l’évaluation des services de renseignement d’« erronée ».
Mme Gabbard a également dit que « les services de renseignement américains ont des informations qui indiquent que l’Iran est en mesure de produire une arme nucléaire en quelques semaines ou quelques mois, s’il décidait de finaliser son assemblage ».
L’avenir du programme nucléaire iranien et la question de savoir si les dirigeants islamistes de Téhéran ont actuellement l’objectif de se doter d’armes nucléaires restent en suspens.
À la suite de l’opération américaine Midnight Hammer et de l’opération israélienne Rising Lion, de plus grande envergure, les médias d’État iraniens ont déclaré que le régime avait réussi à mettre à l’abri une partie de l’uranium hautement enrichi, bien que ces affirmations n’aient pas pu être vérifiées par une source indépendante.
Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth a déclaré le 26 juin qu’il n’avait pas connaissance d’informations indiquant que l’Iran avait déplacé son uranium avant les frappes aériennes américaines.
Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a déclaré lors d’une interview accordée à CBS le 28 juin que Téhéran conservait une partie de son uranium, mais que ses capacités d’enrichissement avaient été considérablement endommagées.
D’autres analystes estiment qu’il est probable que l’Iran dispose d’une quantité importante d’uranium enrichi, même s’il n’a plus la capacité d’en enrichir davantage et ne possède pas la technologie nécessaire pour miniaturiser cet uranium en ogive nucléaire.
Brent Sadler, chercheur principal au sein du groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation, a déclaré à Epoch Times peu après les frappes américaines en Iran qu’il y avait « une forte probabilité qu’une certaine quantité d’uranium de qualité militaire se trouve encore en Iran et puisse être utilisée à des fins militaires ».
« Si tel est le cas, le régime iranien pourrait potentiellement assembler moins de 8 armes sans avoir la capacité d’en produire davantage tant qu’il n’aura pas reconstitué son programme d’armement nucléaire », a indiqué M. Sadler dans un courriel.
M. Sadler a également fait savoir qu’il n’était pas d’accord avec les évaluations précédentes qui affirmaient qu’Israël ou les États-Unis avaient atteint leur objectif visant à détruire entièrement l’arsenal nucléaire iranien.
« Il est clair que le programme d’armement iranien a été suspendu dans le pire des cas et retardé de plusieurs années dans le meilleur des cas », a déclaré M. Sadler.
Un porte-parole du gouvernement iranien a reconnu cette semaine que le régime tentait de regagner l’accès aux installations souterraines de Fordo afin d’évaluer les dégâts et, éventuellement, de récupérer une partie de son équipement.
Des images satellites prises le 1er juillet ont révélé que des camions et une grue effectuaient des travaux d’excavation à l’une des entrées effondrées de l’installation.
Jackson Richman a contribué à la rédaction de cet article.
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