L’inflammation, ce tueur silencieux

Vous recevez les résultats d’analyses de votre médecin et il vous dit que vous avez un taux inflammatoire élevé. Réagissez, demandez-lui la cause et s’il vous répond qu’il ne sait pas, demandez-lui d’investiguer, insistez, c’est capital pour votre avenir.

L’inflammation est un processus naturel utilisé par le système immunitaire pour se défendre contre les agents pathogènes, que ce soit une bactérie, un virus, d’un traumatisme comme une coupure, une foulure… Mais quand l’inflammation chronique arrive, le système immunitaire se dérègle et fini par attaquer son propre corps. Cela engendre des maladies cardiaques, le diabète, des cancers, de l’arthrose, de l’arthrite, une dégénérescence du cerveau.

Mais il faut plusieurs années pour en arriver là. L’inflammation est indolore, elle n’est repérable qu’avec des analyses. À force d’être enflammées, les cellules dégénèrent et vieillissent prématurément. Les premiers symptômes ressentis sont la fatigue, la déprime, des douleurs diffuses dans les muscles, tendons, articulations, une digestion douloureuse, des foyers inflammatoires chroniques de la peau, du système ORL etc. pouvant être accompagné d’une température supérieure à 37°.

Les causes

Il peut s’agir d’une infection récurrente comme la borréliose, une infection dentaire, un parasite ou un virus mal ou pas soigné. Les analyses de sang pourront le détecter.

La nourriture peut aussi être à l’origine de l’inflammation. Ce peut être la suralimentation, la malnutrition, une intolérance alimentaire. L’excès de poids, surtout si la masse graisseuse est trop importante garanti un taux inflammatoire élevé.

Le stress, le manque de sommeil, la sédentarité sont autant de facteurs inflammatoires.

Un dérèglement hormonal dû à la ménopause (estrogène, progestérone et testostérone), à un dérèglement du pancréas (insuline) ou de la thyroïde (hypo ou hyperthyroïdie) induit aussi une inflammation chronique.

Certaines fibres synthétiques contenues dans des produits comme le latex, des adhésifs et plastiques ou dans les produits chimiques de nettoyage, de cosmétiques, ou les assainisseurs d’air. Ce sont des produits que nous côtoyons quotidiennement qui, à la longue nous intoxique. Certains résistent mieux que d’autres à ces agressions qui  suscitent à long terme une inflammation chronique.

S’il s’agit d’une maladie ou d’un dérèglement hormonal, votre médecin vous prescrira ce dont vous avez besoin. S’il ne s’agit pas de cela, vous pouvez essayer de suivre ces conseils et de refaire une analyse dans quelques mois pour voir si le taux d’inflammation a baissà.

Solutions pour diminuer l’inflammation chronique

L’alimentation : Inutile de suivre un régime drastique pour maigrir rapidement, les cellules graisseuses regorgent de produits toxiques qui vont aggraver l’inflammation.

– Inutile aussi de changer radicalement votre alimentation, ce n’est pas viable. Essayer une chose après l’autre en commençant par ce qui semble être le facteur le plus important pour vous.

– Essayez de manger à votre faim mais pas plus et ne grignoter pas entre les repas.

– Evitez de manger la cuisine industrielle autant que possible.

– Mangez plutôt des légumes et des fruits, ce devrait être la base de l’alimentation.

– Evitez la charcuterie, les viandes rouges et les huiles riches en oméga 6 (tournesol, soya, arachide). Pour cuire, choisissez l’huile de coco.

– Utilisez l’huile d’olive pour vos salades. Si possible, cuisez les aliments à la vapeur ou à l’eau car la friture provoque la glycosylation des aliments, ce qui provoque l’inflammation.

– Choisissez des aliments à faible indice glycémique en évitant le sucre, les farines et céréales raffinées durant un mois puis continuer si vous vous sentez mieux. Les aliments à haut indice glycémique provoque des piques glycémiques suivi d’hypoglycémie, ce qui stress le corps, d’où l’aggravation de l’inflammation et le risque de diabète type 2.

– Finalement, éliminer durant au moins un mois voire deux mois et à tour de rôle les produits laitiers puis le gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre). Si vous avez l’intestin irritable, vous pouvez aussi essayer le régime FODMAPs .

Les compléments alimentaires : L’acide gamma-linolénique (GLA) que l’on retrouve dans l’huile  de bourrache ou d’onagre diminue l’inflammation comme les omégas-3 provenant d’huile de poisson (qualité pharmaceutique).

– La vitamine D3 produit des substances antiinflammatoires. Il est conseiller de les prendre avec la vitamine K2 sinon, la capacité qu’à la vitamine D3 a fixé le calcium sera dirigée dans les vaisseaux sanguins au lieu d’aller se fixer sur les os.

– La vitamine C à haute dose (1000gr/jour) est un antioxydant qui diminue le stress oxydatif et donc l’inflammation. Une prise de vitamine C 1000gr le matin et des omégas-3 (2 à 3 capsules) le soir diminue le taux de cholestérol dans le sang.

Les produits chimiques : Essayez d’utiliser des produits naturels pour nettoyer votre maison, soigner vos plantes et prendre soins de vous. Il existe de très bons produits qui sont efficaces et sans produits chimiques néfastes.

Le sommeil : Durant le sommeil, le cerveau sécrète en quantité importante de la dopamine et de la prolactine, deux hormones viennent renforcer nos défenses immunitaires. Un manque de sommeil (moins de six heures par nuit) induit un dérèglement hormonal entrainant une augmentation de l’obésité, le risque d’AVC et limite la capacité qu’a le cerveau à se régénérer.

Le stress : Le stress provoque une sécrétion de cortisol qui permet au corps d’être en alerte pour fuir ou attaquer. Mais si le stress est régulier, cet état va dérégler le système immunitaire et provoquer de l’inflammation. Notre vie est ainsi faite que l’on ne pas échapper au stress. Par contre, on peut le limiter. La méditation, notamment la pleine conscience, permet de se recentrer et lâcher les idées morbides.

– Si on n’a pas le temps, 5 minutes suffisent à nous calmer. Il s’agit de la respiration synchronisée. Il existe des applications smartphones pour nous aider à suivre le rythme. Cette respiration lie les neurones cérébraux à ceux du cœur, ce qui entraine une décontraction rapide et efficace sur plusieurs heures.

– Chercher la source de ce stress. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, il ne vient pas de l’extérieur mais de la façon dont nous appréhendons la vie. L’être humain a de la peine à accepter la contradiction. Il veut que ses besoins et ses désirs soient satisfaits. Or, la vie n’est pas faite ainsi.

Nous fonctionnons alors avec des émotions difficiles à vivre comme la colère, la peur, la haine, la rancœur, la tristesse. Toutes découlent d’une réaction à la frustration de ne pas avoir ou d’avoir perdu ce qui nous tient à cœur. Essayons de prendre du recul.

En se mettant à la place de l’autre, en cherchant à comprendre pourquoi il ne se comporte pas selon nos attentes, nous pouvons relativiser les choses et comprendre sa position, ce qui fait que nous ne lui en voulons plus. Se pose alors la question du choix : continuer avec cette personne, ce travail, cette situation et accepter de faire des compromis ou trouver que finalement, ce n’est pas ce que nous souhaitons vivre et chercher ce qui nous convient puis agir pour être, faire, avoir ce que nous voulons vraiment.

Mais parfois, nous pouvons penser que ce sont nos proches, notre travail ou l’endroit où nous nous trouvons qui ne va pas, alors que c’est nous-même qui n’agissons pas en accord avec notre « moi véritable » soit par paresse, par peur de blesser les autres, par commodités ou pour toute autre raison. Dans ce cas, il ne sert à rien de culpabiliser, bien au contraire, ça créerait un stress supplémentaire.

En prenant le temps d’y  réfléchir, de comprendre pourquoi nous réagissons comme ça, nous trouvons comment nous pouvons faire autrement afin d’être en paix avec nous même, de nous aimer et nous respecter vraiment, et là, comme par miracle, tout l’environnement change, le stress diminue et l’inflammation aussi.