L’Internet des objets, un marché en pleine effervescence

31 mars 2015 12:55 Mis à jour: 18 octobre 2015 12:42

En l’espace de quelques années, Internet s’est imposé dans de nombreux domaines pour devenir le principal vecteur d’information des particuliers comme des entreprises. Près de 15 milliards d’ordinateurs et de téléphones portables y sont déjà connectés. Cet Internet n’est cependant que la trame de base d’un maillage bien plus important qui s’étoffera d’ici à quelques années avec le déploiement de «l’Internet des objets», par lequel les objets physiques communiqueront directement entre eux et échangeront des données numériques via des systèmes d’identification électronique sans fil.

Le nombre d’objets connectés, en croissance exponentielle, devrait se situer entre 50 et 80 milliards d’ici à 2020. Avec les détecteurs de fumées récemment rendus obligatoires, le fabricant Nest se positionne déjà sur le marché de la sécurité incendie et de l’anti-intrusion connectées. Mais d’autres domaines comme la santé, l’automobile, la logistique, le commerce, le comptage, les services publics ou l’environnement, qui touchent la vie quotidienne, s’équipent progressivement d’objets connectables, comme les lunettes, les contrôleurs cardiaques, les compteurs et détecteurs de toute nature, les moyens de paiement NFC sans contact, les puces RFID pour identifier chaque objet, les systèmes de tracking des objets perdus ou volés.

Avec LoRa, Bouygues Télécom prend une longueur d’avance

Les start-up françaises comme Netatmo, Parrot, Withings, et les prix décernés à plusieurs objets connectés de fabrication française au Consumer Electronic Show de Los Angeles en 2014, montrent que la France est reconnue comme l’un des leaders internationaux du marché des objets connectés. Mais la concurrence s’annonce féroce sur ce nouveau marché.

  • Bouygues Télécom se base sur une technologie radio LoRa – de «Long Range» – qui offre une connectivité longue distance à basse énergie et à faible coût, développée par une start-up grenobloise Cycleo. (Eric Piermont/AFP/Getty Images)


Bouygues Télécom se base sur une technologie radio LoRa – de «Long Range» – qui offre une connectivité longue distance à basse énergie et à faible coût, développée par une start-up grenobloise Cycleo. (Eric Piermont/AFP/Getty Images)

La plupart des objets connectés auront cependant besoin d’un réseau sans fil bas débit pour échanger leurs informations, à raison de quelques secondes par minute. Or, les réseaux télécoms existants s’avèrent mal adaptés et insuffisants, et plusieurs technologies s’affrontent déjà sur ce marché. On remarque la technologie développée dès 2009 à Toulouse par la start-up française Sigfox, qui est soutenue par Intel et vient de lever 100 millions d’euros.

De son côté, Bouygues Télécom se base sur une technologie qui se veut plus performante, le LoRa (de «Long Range» en anglais) développée par une start-up grenobloise Cycleo, rachetée en 2012 par l’américain Semtech. Cette technologie utilise des fréquences entre 863 et 870 MHz qui présentent de nombreux avantages : elles ne sont pas soumises au paiement d’une licence d’utilisation, pénètrent facilement à l’intérieur des bâtiments ou dans les réseaux enterrés, et les puces utilisées, qui ne consomment que très peu d’énergie, ont une autonomie d’une dizaine d’années. Par ailleurs, pour couvrir le pays, un réseau de 5 à 6.000 antennes seulement s’avère suffisant. Les coûts de communication, de l’ordre de quelques euros par objet, s’avèrent donc très bas et permettront aux opérateurs de bâtir un modèle économique rentable.

Avec LoRa, le quatrième opérateur français espère ainsi avoir trouvé le relais de croissance qui lui manquait, de surcroît sur un marché innovant et avec de meilleures perspectives de rentabilité que la téléphonie mobile.

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