L’Iran confirme que Rohani se rendra à Tokyo vendredi

Par Epochtimes.fr avec AFP
16 décembre 2019 14:59 Mis à jour: 16 décembre 2019 15:23

Le président iranien Hassan Rohani se rendra au Japon pour une visite d’une journée vendredi, la première d’un président iranien dans l’archipel nippon depuis 2000, a rapporté lundi l’agence officielle Irna.

M. Rohani sera à Tokyo « vendredi », écrit Irna en citant le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon lequel cette visite intervient alors que l’Iran endure la pression maximale des Etats-Unis et fait face à toutes sortes de complots pour l’isoler.

Avant cela, le porte-parole des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, avait indiqué que « les derniers détails du voyage (au Japon étaient) en train d’être réglés ».

Avant d’arriver à Tokyo, M. Rohani doit séjourner à Kuala Lumpur pour participer à un sommet de chefs d’Etats musulmans. Des journalistes ont été invités à couvrir le départ du président iranien mardi matin à l’aéroport Mehrabad de Téhéran.

Selon M. Araghchi, la visite à Tokyo, sur une seule journée, sera « très intense ». 

Relations économiques irano-japonaise

Elle portera essentiellement sur « l’expansion des relations économiques » irano-japonaises, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ali Rabii, lors d’une conférence de presse.

« Le voyage de M. Rohani au Japon n’a rien à voir avec un sujet comme celui de la question de négociations avec les Etats-Unis », a-t-il ajouté.

« Néanmoins, nos amis japonais ont l’habitude de transmettre des messages ou (de prendre) des initiatives que nous accueillons favorablement et étudions sérieusement », a encore déclaré M. Rabii en insistant sur l’aspect « bilatéral » de la visite.

A Tokyo, M. Rohani devrait rencontrer le Premier ministre Shinzo Abe, qui s’était rendu en juin à Téhéran pour tenter, en vain, de faire baisser la tension entre les Etats-Unis et la République islamique dans le Golfe, a indiqué M. Moussavi.

Le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015

Selon les Affaires étrangères iraniennes, les deux dirigeants devraient parler « des sujets et des événements récents les plus importants dans notre région, en Extrême-Orient, ainsi que des questions liées » à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

Cité par Irna, M. Araghchi a appelé à ne pas avoir de trop grandes attentes vis-à-vis de l’escale japonaise de M. Rohani, affirmant qu’il fallait « des centaines de rencontres pour parvenir près du but ».

M. Abe avait déclaré le 9 décembre qu’il envisageait d’inviter M. Rohani à Tokyo.

Un des principaux acheteurs du brut iranien

Le Premier ministre japonais avait rappelé « l’alliance » entre son pays et les Etats-Unis et les « bonnes relations » entre Tokyo avec Téhéran, et affiché sa volonté de faire « le maximum pour contribuer à apaiser les tensions » au Moyen-Orient.

Le Japon était naguère l’un des principaux acheteurs du brut iranien.

Le pays a renoncé à acheter du pétrole à la République islamique pour se plier aux sanctions économiques extraterritoriales que les Etats-Unis ont réimposées contre l’Iran après être sortis unilatéralement de l’accord de Vienne en mai 2018.

Aux termes de ce pacte, Téhéran a accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires, afin de garantir leur nature exclusivement civile, en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie.

Le retour des sanctions américaines, que Washington ne cesse de durcir, a plongé l’Iran dans une violente récession.

En riposte à la sortie des Etats-Unis de l’accord de Vienne, l’Iran a commencé en mai à s’affranchir progressivement de certains de ses engagements, en espérant faire pression sur les autres parties à l’accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) afin qu’ils l’aident à contourner ces sanctions.

Mais cette politique n’a jusqu’à présent produit qu’un résultat inverse au but recherché: Paris, Londres et Berlin ont menacé d’engager une procédure contre l’Iran susceptible de renvoyer la question du nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

 

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